SAUVEGARDE DE L’ENVIRONNEMENT AU BURKINA FASO Faisons face au péril plastique.
SAUVEGARDE DE L’ENVIRONNEMENT AU BURKINA FASO
Faisons face au péril plastique.
Pas besoin d’un dessin pour l’expliquer ou encore moins, le comprendre. Le plastique expose sa « laideur » au Burkina Faso. « C’est une véritable horreur » m’a répondu un ami, spécialiste du domaine.
Et les chiffres sont là pour l’attester. En effet et dans un article en date du lundi 05 juin 2023, le Secrétariat Permanent des ONG, le SPONG, nous apprend que la consommation mondiale de plastique atteint près de 400 millions de tonnes par an. Dans une étude publiée en 2020, la revue Science Advances révèle que depuis la production en masse des plastiques dans les années 1950, environ 8,3 milliards de tonnes de déchets plastiques ont été générées. La majeure partie de ces déchets n'a pas été correctement gérée et a fini dans les décharges, les océans ou a été incinérée.
Au Burkina Faso, le Secrétariat Permanent des ONG, le SPONG, avertit que la forte consommation de plastique entraîne parallèlement une production importante de déchets plastiques qui a plus que doublé à l’intervalle d’une décennie. En effet, estimée à 104.011 tonnes en 2010, la production des déchets plastiques au niveau national a atteint 224.437 tonnes en 2021. De plus, sur la décennie écoulée, les importations de plastiques ont presque doublé passant de 60.000 tonnes en 2012 à 118.400 tonnes en 2021.
Alarmante, la situation l’était et elle l’est toujours si fait que le Burkina Faso a franchi un pas décisif lors du Conseil des Ministres du mercredi 02 octobre 2024, en interdisant les emballages et sachets plastiques. Cette décision, bien que radicale, est une réponse pragmatique à une urgence écologique qui menace à la fois notre environnement et notre santé.
Ce pas franchi est à saluer et personnellement je le salue même s’il faudra attendre six bons mois pour voir l’effectivité de cette décision. Néanmoins, des questions majeures subsistent. Que faire de l’existant et comment s’en débarrasser. Quand je parle de l’existant, je ne pense même pas aux stocks de sachets plastiques non encore écoulés. Mon regard se tourne plutôt vers ces tonnes de sachets qui dictent leur loi dans la nature et qui constituent un véritable désastre écologique.
Je me rappelle qu’à un moment donné, une initiative avait été lancée. Cela consistait à racheter les sachets usés par kilogramme. Beaucoup d’associations s’étaient lancées dans cet élan qui fut stoppé sans explications laissant avec des familles plusieurs kilogrammes de déchets plastiques sur les bras. Il y’a également eu certaines structures qui s’étaient lancées dans le recyclage de ces sachets plastiques.
Malheureusement, le défaut des moyens financiers, le rythme effréné de production et d’utilisation de ces sachets plastiques, ont annihilé ou presque, les efforts fournis.
Maintenant que le pays a pris cette courageuse et salutaire décision, espérons que le taureau « plastique » trouvera en face de lui de vrais « toréros ». Il y va de la survie des plantes, des bêtes et des humains. Il y va donc de notre intérêt. Mettons-nous-y, toutes et tous. Avec abnégation, conviction et persévérance. Vivement donc le retour de la paix et de la sérénité.
En attendant, nous sommes aujourd’hui, mercredi, le 06 novembre 2024. Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO.
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