Le Persévérant

Le Persévérant

L'Abbé Kisito Konaté s'appesanti sur les violences conjugales à Nouna.

VIOLENCES CONJUGALES.

L’Abbé Kisito Konaté s’entretient avec la population de Nouna.

C’est triste de le dire, mais c’est un constat amer. De nos jours, les violences conjugales ont pignon sur rue. C’est pour apporter sa pierre à la recherche des solutions palliatives à cet état des faits que la commission de la pastorale familiale du diocèse de Nouna a initié une conférence à l’occasion de la journée internationale de la femme. C’était ce samedi 08 mars 2014 dans la Salle d’Animation du Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Nouna.

En 2007, 33,7% des femmes ont été victimes des violences conjugales. En 2002, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une femme sur trois a été victime de la maltraitance. Ces chiffres qui donnent le froid dans le dos ont été avancés par l’Abbé Kisito Konaté de la commission de la pastorale familiale du diocèse de Nouna lors de sa conférence tenue au CELPAC de Nouna à l’occasion de la 157ème  journée internationale de la femme. Après avoir défini la violence, le conférencier s’est attardé sur les différentes formes de violences rencontrées, surtout dans les foyers. Abordant leurs causes, l’Abbé Konaté s’est beaucoup appesanti sur la part très importante de l’homme. Mais «les femmes aussi ne sont pas des anges» a-t-il asséné à l’assistance.  Ainsi, selon le conférencier, les femmes se rendent coupables des violences sur les aides ménagères communément appélées «bonnes»; les femmes exercent des violences sur les enfants de leurs co-épouses; les maîtresses et les épouses légales de même que les co-épouses légales se font  réciproquement violence; et pire, les femmes se rendent coupables des violences souvent sur leur propre époux. Mr l’Abbé a aussi évoqué des violences psychologiques que les femmes exercent sur les hommes à travers l’exposition outrageante des charmes via le port des tenues sexy. «Aujourd’hui c’est le 8 Mars, mais je suis sûr qu’on n’a pas parlé des tenues sexy à Banfora» s’est convaincu l’Abbé Konaté. Si les responsabilités sont partagées dans les causes des violences conjugales, leurs origines aussi le sont mais le conférencier a fait appel aux écritures bibliques pour situer l’origine du mal. «C’est le péché originel qui, tout en rompant l’équilibre intérieur, a rompu l’équilibre extérieur entre l’homme et la femme» a laissé entendre le conférencier. Selon l’Abbé Konaté, l’homme et la femme, en sus de leurs hormones respectives et différentes, sont définis par la culture, les institutions et les médias. «La femme est intérieure et l’homme est extérieur» a déclaré le conférencier avant d’ajouter que «si nous projettons des films violents, nos enfants seront violents». Mais, il n’est point temps de désespérer. Des solutions aux violences conjugales résident dans l’éducation selon les préceptes divins. Pour ce faire, le conférencier a invité le public à chercher à connaître les mentalités respectives de leurs femmes et de leurs époux. Il a fait une invite au respect scrupuleux du mariage qui est une institution sociale voulue et encouragée par Dieu. L’Abbé Konaté a invité les participants à marcher sur les traces des pas de Jésus Christ «qui est le prince de la paix» selon ses termes. Cette communication a été suivie par des questions qui sont venues convaincre de l’engouement des participants; des questions qui ont toutes trouvé des réponses auprès du conférencier. Tout en remerciant le public pour son attention, l’Abbé Kisito Konaté a invité les participants à cultiver «la patience, la persévérance et le pardon mutuel dans le foyer». En rappel durant cette conférence, l’Abbé Kisito Konaté était assisté par Marcel Kientéga et Johanny Kiénou, les deux chevilles ouvrières de cette activité. Débutée à 16h00, cette causérie-débat a pris fin à 18h00.



09/03/2014
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