Le Persévérant

Région du Sahel : Bref aperçu du Lac Higa

La renommée du Lac Higa a traversé les frontières du Burkina Faso. Pour preuve, cette vaste retenue d’eau naturelle figure sur la liste des sites humides RAMSAR et ce, depuis le vendredi 10 juillet 2009.

Situé sur la rivière Yali, dans la Province du Yagha, dans la Région du Sahel, au Nord-Est du Burkina Faso, le Lac Higa est composé de lacs d'eau douce permanents, de rivières saisonnières et de zones de stockage d'eau. Le lac est l'une des ressources en eau les plus importantes du Sahel burkinabé et un écosystème favorable à de nombreuses espèces végétales, animales et de poissons. Pour preuve, sur les 121 espèces de poissons connues au Burkina Faso, 27 se trouvent dans le Lac Higa. Lors d’un inventaire réalisé entre 2012 et 2014, on a recensé 98 espèces d'oiseaux de savane, dont 81 espèces africaines et 17 migratrices venues d'Europe. Certains de ces oiseaux sont des oiseaux aquatiques tels que les pélicans, les canards et les grues qui viennent pour passer leur période de nidation dans le Lac Higa.

Ce magnifique biotope et ces espèces, jadis principalement menacés par des activités humaines et le changement climatique, voient les menaces s’accroitre avec la situation sécuritaire délétère. Le Lac Higa offre des avantages tels que l'approvisionnement en eau potable, la reconstitution des eaux souterraines, le contrôle des inondations, la protection contre les tempêtes, la rétention des sédiments et des éléments nutritifs et la stabilisation du microclimat. Il représente un atout économique pour les populations locales qui l'utilisent pour l'agriculture et la pêche. 

Comme déjà souligné, les menaces potentielles à la durabilité du Lac Higa sont liées au changement climatique et à la pression accrue de l'agriculture et de l'élevage, qui entraînent une érosion et un envasement plus importants, et une éventuelle dégradation de l'écosystème. Et à cela, il faut ajouter l’actuelle situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso. Le Lac Higa a une superficie de 1.514 hectares. On se rappelle que le projet EBA-FEM projetait d’y travailler sérieusement et durablement. Vivement le retour de la sérénité pour que nous puissions amorcer enfin le développement.

En attendant, nous sommes aujourd’hui, lundi, le 10 avril 2023.

Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.                                               

                                              Texte :

Hama Hamidou DICKO

(sur la base d’une adaptation des recherches sur le Net)