Le Persévérant

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ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA. Les journalistes du Sahel outillés.

ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA.

 

Les journalistes du Sahel outillés.

 

C’est le Centre Bon Pasteur de Dori qui a servi de cadre à l’atelier de formation des journalistes du Sahel ce vendredi 23 juin 2017. Dispensé par l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), cet  atelier a regroupé une trentaine de journalistes venus des provinces de l’Oudalan, du Séno, du Soum et du Yagha. A l’issue de cet atelier, les journalistes du Sahel ont renouvelé la section régionale de l’AJB. C’était en présence de Guézouma Sanogo, le président de l’AJB et de Urbain Kaboré, le Directeur Régional de la Communication du Sahel.

 

 «Renforcer les capacités de résilience des journalistes du Sahel en vue de leur permettre d’exercer avec professionnalisme et en sécurité». Tel était l’objectif global de cet atelier de Dori. Il s’agissait spécifiquement, de partager des expériences avec les journalistes du Sahel sur les bonnes pratiques d’information dans un contexte de terrorisme ; sensibiliser les professionnels sur la pratique du  journalisme dans des conditions de sécurité ; organiser les journalistes du Sahel pour leur permettre de faire face aux défis locaux. Et pour ce faire, Guézouma Sanogo, le Président de l’AJB était accompagné à Dori par Aimé Kambiré, le Secrétaire à la Défense de la Liberté de la Presse à l’AJB ; Boukary Ouoba, le Secrétaire Général de l’AJB et Séni Dabo également de l’AJB. «Le Sahel fait peur aujourd’hui. On se demande comment les gens y vivent et surtout comment les journalistes y survivent» a introduit le Président de l’AJB. «La tendance est à jeter l’anathème sur les journalistes, eux qui sont taxés de faire la publicité des terroristes». Cet atelier, «c’est une modeste contribution de l’AJB» a précisé Guézouma Sanogo.

Et cette contribution s’est déclinée en trois communications. La première conduite par Aimé Kambiré a porté sur la responsabilité du journaliste face au terrorisme. Face à ses confrères, Aimé Kambiré a reconnu quatre types de terrorismes à savoir l’individuel, celui de l’Etat, celui des gangs et le cyber terrorisme. Et quelles que puissent être les situations, les règles journalistiques restent toujours les mêmes a averti Aimé Kambiré. «Le journaliste ne doit jamais éteindre son esprit critique. Il doit rester humain sans se laisser ballotter par des humeurs car un journaliste est un garant, un défenseur des droits humains» a ajouté le chargé de la défense de la liberté de la presse à l’AJB. Selon Aimé Kambiré, le terrorisme a entraîné la caporalisation de la presse mais il appartient au journaliste de savoir demeurer auprès des valeurs et principes fondateurs de sa société. La collecte et le traitement de l’information dans des conditions d’insécurité, c’est le module développé par Boukary Ouoba, le Secrétaire Général de l’AJB. «A tout moment, le journaliste peut être exposé» a-t-il introduit avant de distinguer trois dimensions d’insécurité que sont le temps, l’espace et le phénomène. Citant Amnesty International, Boukary Ouoba dira que dans le monde, en moyen 30 journalistes sont assassinés chaque année. Et dans 9 cas sur 10, il n’y’a pas de justice pour les victimes. Quoi qu’il en soit, «la sécurité du journaliste incombe d’abord au journaliste lui-même avant d’incomber aux autres» s’est convaincu Boukary Ouoba. Ces communications ont été suivies d’échanges et souvent des témoignages très poignants sur les difficiles conditions de vie et de travail des journalistes du Sahel face à une situation qui a valu au Sahel d’être estampillé «Zone Rouge».

Quant à Guézouma Sanogo, le président de l’AJB, il s’est appesanti sur les défis organisationnels au plan local. La formation professionnelle, la collaboration avec les FDS, l’administration et même au sein des organes de presse ou au sein d’un même organe. Tels ont été, entre autres, les défis listés par les journalistes du Sahel. De ce fait, ils souhaitent l’organisation des rencontres avec l’administration et les FDS au niveau du Sahel. Présent à l’atelier, Urbain Kaboré, le Directeur Régional de la Communication du Sahel a promis un cadre de concertation des acteurs de la communication du Sahel pour 2018. Avec Guézouma Sanogo, on apprendra que l’AJB a été créé le 12 janvier 1988. A cette occasion, les journalistes ont renouvelé leur bureau régional. Et suite à des propositions, les votes ont donné un bureau de quatre personnes présidé par Seydou Zon de la RTB2 Sahel. Le poste de Secrétaire chargé de l’éthique et de la déontologie est revenu à Hama Hamidou Dicko du journal Le Pays ; le poste du Secrétaire à l’Organisation et à l’information est allé à Tiaho Faroukou Amadou Dicko de la Radio Municipale de Dori et la Trésorerie a été confiée à Mme Hadjatou Oumarou Dicko née Diallo du journal en langue fulfuldé Hoodéré Saahel de Dori. Après avoir reçu les félicitions, les conseils et les encouragements de Guézouma Sanogo, Hama Hamidou Dicko a pris la parole au nom de ses confrères pour traduire leurs remerciements et demander l’accompagnement de tous. Et c'était à la satisfaction de la cheville ouvrière de cet atelier, Berbard Diasso de la RTB2 Sahel, le Président sortant de l'AJB, section du Sahel.

 

Hama Hamidou DICKO

Tel (00226) 70.68.09.74// (00226) 78.28.13.98// (00226) 74.85.40.90

E-mail: dick2h@yahoo.fr// hhdicko@gmail.com

 



24/06/2017
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