Le Persévérant

Le Persévérant

La Kossi dit non à la discrimination et à l'exclusion aux présidentielles et législatives d'Octobre 2015

PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES D’OCTOBRE 2015

Le collectif des citoyens de la Kossi contre la discrimination et l’exclusion.

Au moment où le CNT s’apprête à se pencher sur le projet de loi visant la mise à l’écart des ex dignitaires du régime Compaoré des présidentielles et législatives d’Octobre 2015, la population de la Kossi à travers le collectif des citoyens de ladite province battait le pavé pour dire non à la discrimination et à l’exclusion. C’est une foule immense qui a parcouru un circuit fermé d’environ 3 km, sous la conduite de Mariame Fofana, ex Maire de Nouna, de Lanco Sérémé, de Mamadou Symbolo, de Laurent Déhoun et bien d’autres. Une escale a été observée au Haut-commissariat pour la remise du message.

«Non à la discrimination, vive la paix, vive la démocratie». Ce slogan a fortement retenti à Nouna ce matin du mardi 07 avril 2015. Jeunes, vieux, hommes, femmes, bref, c’est une foule immense qui a arpenté «les Champs Elysées» de Nouna pour exprimer l’opposition de la Kossi à l’exclusion des ex dignitaires du régime Compaoré lors des échéances électorales à venir. Partis du Plateau du CELPAC à 07h50mns, les marcheurs sont allés directement à l’unique rond-point, à la sortie Est de Nouna où un rassemblement à l’allure d’un meeting a été tenu. Débout sur le cube central du rond-point, mégaphone en mains, Mamadou Symbolo a harangué la foule chauffée à blanc par des slogans dont beaucoup sont clairement en faveur du Général de Gendarmerie, El Hadj Djibril Yipènè Bassolé, natif de la localité. Les bienfaits, les hauts faits, les qualités et les vertus du Général Bassolé ont été largement revisités. Ce serait donc une pure injustice s’il venait à être écarté des présidentielles d’Octobre 2015. Pour Mariame Fofana, ex Maire de Nouna, «cela est inadmissible car Djibril est un grand homme déjà serviable et qui sera d’une utilité inestimable pour le Burkina Faso, une fois à Kosyam». Sur les pancartes, on pouvait lire, entre autres, «La Kossi dit non à l’exclusion, vive la démocratie»; «Ne touchez pas à notre constitution»; «Non à la discrimination, vive la paix et la démocratie». Des sifflets, des, vuvuzelas, de la sonorisation, voilà ce qui a tenu  en haleine, les marcheurs qui ont affiché et réaffirmé leur détermination de marcher jusqu’à Ouagadougou, si le Burkina Faso tient à écarter Djibril Yipènè Bassolé de la course à Kosyam. Dans le mot remis au Haut-commissaire de la Kossi pour qui de droit et dont la lecture a été faite par Lanco Sérémé, le collectif des citoyens de la Kossi exhorte «les membres du gouvernement, du CNT, les OSC et l’ensemble de la classe politique à s’attacher davantage au respect des lois et règlements en vigueur ainsi qu’au respect strict de la charte et de la constitution pour une compétition électorale libre sans aucune exclusion».  De ce fait, les membres du collectif des citoyens de la Kossi, prennent «à témoin ici et maintenant tout le peuple Burkinabè et la communauté internationale que nous acteurs politiques et de la société civile barreront la route à toutes manœuvres tendant à écarter de sérieux candidats de la compétition présidentielle». Donc ils tiennent à souligner que le slogan «plus rien ne sera comme avant» ne sera pas un vain mot. Faisant allusion aux évènements survenus en Côte d’Ivoire, au Mali, au Congo et la tragédie fratricide des Hutu et des Tutsi qui «doivent nous faire réfléchir», les membres du collectif des citoyens de la Kossi disent espérer être entendus «pour le grand bonheur du peuple Burkinabè» ont-ils prévenu avant de souhaiter, en guise de conclusion, «Que Dieu sauve le Burkina Faso et que Dieu bénisse le Burkina Faso». En les recevant, le Haut-commissaire de la Province de la Kossi, Alfred Ouaré, assisté du CB Ibrahim Sarambé et de certains de ses collaborateurs, s’est réjoui du sens élevé des marcheurs, qui, contrairement à ailleurs, ont manifesté «dans la discipline et la responsabilité, sans casses ni débordements». Tout en les félicitant pour leur organisation, Alfred Ouaré s’est engagé à transmettre le message «à qui de droit». Après le Haut-commissariat, Mariame Fofana, Laurent Déhoun, Lanco Sérémé et leurs camarades ont mis le cap sur le CELPAC, point de chute de la marche. De là, une délégation s’est rendue chez Sa Majesté Karim Traoré, le chef de Canton de Soin dont relève coutumièrement Nouna, pour le saluer et lui demander conseils et bénédictions. «Nous sommes satisfaits, très satisfaits de la marche» nous ont confié Victor Coulibaly et Prosper Dembélé. Pour Elie Simboro et Urbain Taro, «le collectif a réussi son pari et nous espérons que notre appel sera entendu» ont-ils conclu.

 

 

Hama Hamidou DICKO

Tel (00226) 70.68.09.74// (00226) 78.28.13.98// (00226) 74.85.40.90

E-mail: dick2h@yahoo.fr// hhdicko@gmail.com



07/04/2015
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 32 autres membres