FILEP 2021 «Depuis 2016, la corruption gambade au Burkina Faso» dixit Sagado Nakanabo du REN-LAC
FILEP 2021
«Depuis 2016, la corruption gambade au Burkina Faso» dixit Sagado Nakanabo du REN-LAC
Du mercredi 10 au samedi 13 novembre 2021 se tient la 9è édition du Festival International de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP). Organisé par le Centre National de Presse Norbert Zongo grâce à l’appui de ses partenaires, cette biennale se déroule sous le thème : «Au carrefour des crises sanitaire, sécuritaire, politique et des mutations technologiques, construisons des médias résilients au service des citoyens africains».
A l’issue de la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue ce mercredi 10 novembre 2021, nous avons tendu notre microphone à Sagado Nakanabo du REN-LAC qui y était invité. D’entrée de jeu, le Secrétaire Exécutif du REN-LAC, nous fera l’historique du FILEP. « Depuis sa création, j’ai toujours suivi le FILEP » a-t-il introduit. Ainsi, de l’arrestation et de l’arraisonnage des cars des journalistes en partance pour Sapouy en 2000, en passant par l’occupation répressive de l’espace d’exposition des photos, notre interlocuteur a tout ou presque, vécu. «C’est pour vous dire que le FILEP est une grosse machine qui devrait bénéficier de la visibilité, mais hélas il arrive des fois que ceux qui sont au pouvoir ne souhaitent pas le FILEP soit sous les projecteurs et ils l’ont réprimé» nous a-t-il révélé.
Poursuivant, Sagado Nakanabo, nous fera ressortir les liens étroits qui lient sa structure à la presse en ces termes : «Notre partenaire privilégié, c’est la presse parce que sans la presse, on ne peut pas avoir de l’information et si on n’a pas de l’information, on ne peut pas lutter contre la corruption». Selon le Secrétaire Exécutif du REN-LAC, c’est un centre d’intérêt et c’est ce qui explique sa presse en discontinue aux différentes éditions du FILEP. A la question de savoir l’état de la corruption au Burkina Faso, Sagado Nakanabo n’est pas passé par quatre chemins : «La situation de la corruption au Burkina Faso, est comme on le dit souvent, très préoccupante. Depuis 2016, la corruption gambade. On ne sait pas quand est-ce que cette chevauchée-là va s’arrêter.Mais en tot cas on souhaite vraiment qu’elle s’arrête» a-t-il répondu. «Est-ce à dire qu’il n’y’a plus d’espoir ?», avons-nous voulu savoir. «De toutes les façons, il arriverait un moment où si on est à 100% corruption, est obligé de s’arrêter. Le REN-LAC est une organisation de la société civile qui a donc des limites, mais en travaillant avec l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption, l’ASCE-LC, il nous arrive en tout cas de réussir certaines actions» a conclu le Secrétaire Exécutif du Réseau National de Lutte Anti-Corruption au Burkina Faso, Sagado Nakanabo.
Pour revenir au FILEP, il faut préciser que c’est Dramane Nignan qui, au nom de Bala Alassane Sakandé, le Président de l’Assemblée Nationale, a présidé cette cérémonie d’ouverture au Conseil Burkinabè des Chargeurs. Plusieurs panels et activités entrant dans le cadre de la liberté de la presse et d’expression sont au menu des festivaliers.
Hama Hamidou DICKO
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