Le Persévérant

Dr Boubacar Sadou Ly : «Toute chose peut aller dans les excès mais la sagesse permet aux humains de tout réguler».

 Photo : Hama Hamidou DICKO.

FESTIVAL CINE DROIT LIBRE A GOROM-GOROM ET A DORI.

Dr Boubacar Sadou Ly partage son expérience avec la jeunesse.

«Sensibiliser sur l’extrémisme violent au Sahel à travers le cinéma». Tel est le but qui a conduit Abdoulaye Diallo le Coordonnateur du Festival Ciné Droit Libre et ses camarades le vendredi 12 mai 2017 à Gorom-Gorom et ce samedi 13 mai 2017 à Dori. Selon Abdoulaye Diallo, la première phase du programme a consisté à envoyer des journalistes reporters d’images pour traiter des sujets à Dori, à Gorom-Gorom, à Déou, à Oursi et autres. Et Seydou Samba Touré, originaire de Gorom-Gorom et présent lors du festival, fait partie de ceux qui ont traité des thématiques qui interpellent tous pour sensibiliser. La phase de diffusion de ces films a permis également de débattre avec les participants. En sus des sujets qui magnifient le vivre-ensemble, les cinéphiles de Gorom-Gorom ont eu droit au film choc et choquant intitulé Boko Haram, les racines du mal. Quant au public de Dori, mobilisé sur le terrain provincial de 19h30 à 00h30, il a été gratifié d’un documentaire intitulé TRANSHUMANCE qui aborde les difficultés liées à cette pratique de nos jours. Acteur du documentaire, Dr Boubacar Sadou Ly, présent à la projection en tant que personne ressource, s’est prêté aux questions du public et ce, après avoir livré des commentaires très poignants sur l’avenir de la transhumance. «L’élevage des Peulhs est fini. Il va maintenant subsister l’élevage des techniciens et des commerçants», s’est convaincu le promoteur de l’école de la sagesse de Dori.  Et comme alternative, Dr Boubacar Sadou Ly invite tout le monde et particulièrement les Peulhs, à la réflexion et à la recherche car «la connaissance est une lumière, un phare, un soleil» a-t-il relevé avant de faire la classification du règne animal. Dans une hilarité totale mais qui l’a laissé de marbre, les participants apprendront du Dr Ly que le premier et meilleur animal, c’est le cheval. Le deuxième animal, c’est la vache et le troisième animal et ce, pour sauver la face, c’est l’Homme «sinon, il est le dernier animal» dira-t-il.

Choquer pour mieux faire passer le message, c’est le mobile qui a fondé Abdoulaye Diallo et ses camarades à projeter à Dori, le film intitule SALAFISTES. Avec des images insoutenables, ce film relate les actes et les mobiles des hordes des terroristes qui ont écumé le Nord Mali dans un passé récent et qui continuent de sévir ailleurs, notamment en Syrie et en Irak. Réagissant en réponse aux questions d’après film, Dr Boubacar Sadou Ly dira au public que les salafistes présentés dans ce film ont agi comme si le monde était resté figé à 1.400 ans en arrière. A la question de savoir s’il ne fallait pas supprimer les religions pour vivre en paix, Dr Ly répondra par la négative tout en argumentant que la religion est d’ordre de la foi. «Toute chose peut aller dans les excès mais la sagesse permet aux humains de tout réguler» a conclu Dr Boubacar Sadou Ly tout en invitant les participants à travailler en tenant compte des autres et à rechercher l’argent optimal car le minimum et maximum sont  nuisibles a-t-il déclaré. Satisfaits du succès du festival, Zakaria Bayoulou personne ressource du Club Ciné Droit Libre à Dori et Idrissa Sondé, le Coordonnateur du Club Ciné Droit Libre à Dori ont remercié le public pour sa participation et sa patience. Quant à Abdoulaye Diallo le Coordonnateur du Festival, c’est avec joie qu’il a donné rendez-vous très prochainement au public de Dori.

Hama Hamidou DICKO

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