PSYCHOSE SECURITAIRE AU BURKINA FASO. Chaude alerte au Petit Marché de Dori.
PSYCHOSE SECURITAIRE AU BURKINA FASO.
Chaude alerte au Petit Marché de Dori.
«Bonjour Monsieur le journaliste. Que se passe-t-il au Petit Marché de Dori ?» Telle a été la question que nous avons directement reçue en décrochant notre téléphone ce Mardi 29 Novembre 2016 à 09h01. «Que se passe-t-il comme quoi ?» Avons-nous répondu. «Le Petit Marché de Dori est quadrillé par l’armée qui procède actuellement à son évacuation pour délimiter une zone de sécurité. On a signalé la présence d’un terroriste devant la cour de S.B.» Reprendra notre interlocuteur. Aussitôt revenu de notre surprise, nous enfourchâmes notre vélomoteur, direction le Petit Marché, situé à la sortie Est de Dori, sur la route de Niamey. A notre arrivée sur les lieux à 09h10, le Petit Marché battait son plein et les vendeuses et leurs clientes ne semblaient nullement perturbées. Pas de traces de l’armée. Pour ne pas repartir bredouilles de n’avoir pas tenté de vérifier cette info qui commençait à devenir une intox, nous décidons de nous approcher de la cour citée. Notre premier interlocuteur nous dira ceci : «Comme je vous ai vus, j’ai pensé que j’allais avoir plus d’informations avec vous. Toutefois, je vous confirme une partie des propos de votre informateur. J’ai vu des hommes de tenue lourdement armés au bord de cette route qui jouxte le Petit Marché dans sa partie Nord. Mais je n’ai rien su de plus». Nous commençâmes à réaliser que quelque chose s’était au moins passé sur les lieux. Nous décidâmes de nous approcher de deux Messieurs qui étaient assis sous un arbre, devant une boutique. «Nous sommes journalistes et nous sommes venus pour mieux être situés sur une situation où il est fait cas de la présence d’un terroriste dans les parages avec la présence de l’armée». Avons-nous repris. «Effectivement, nous avons vécu une situation assez stressante et inquiétante» a introduit un de nos interlocuteurs. «Nous étions assis ici quand un type enturbanné est venu s’asseoir devant cette cour en face. Il portait une tenue qui n’est pas une tenue militaire mais qui n’était pas aussi une tenue ordinaire. A peine s’est-il assis que l’armée a débarqué et encerclé notre entourage. Le type en question voulait se levait et les militaires accompagnés des CRS lui ont intimé l’ordre de rester assis là où il était. Quand nous avons compris que la situation se compliquait, nous avons fermé toutes nos boutiques et nous avons décidé de quitter les lieux pour ne pas être des victimes collatérales de ce qui se préparait. C’est au moment où, nous quittions que des gradés CRS sont arrivés sur les lieux. Après des échanges avec le type en tenue particulière, la tension est retombée d’un cran et l’armée est repartie. Nous avons franchement eu peur mais DIEU merci, tout s’est bien passé et tout est rentré dans l’ordre. Renseignements pris, il est ressorti que le type qui cristallisait toutes les attentions et toutes les craintes était en fait un koglwéogo. Il y’a eu plus de peur que de mal, peut-on dire». On a vraiment frôlé le pire, comme nous a laissé entendre notre interlocuteur. Toutefois, il faut vraiment saluer la promptitude de nos Forces de Défense et de Sécurité. En attendant la suite à donner à cette histoire, si suite il y’a, toute la ville de Dori ne fait qu’épiloguer sur «ce terroriste arrêté par les FDS» comme le laissait entendre «Dame rumeur».
Hama Hamidou DICKO
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