Le Persévérant

Le Persévérant

La fête du 11 Décembre 2014 abordée à Nouna

                                                54 EME ANNIVERSAIRE DU BURKINA FASO A DEDOUGOU.

 

                                                     Les acteurs de la Kossi briefés sur la décentralisation.

                        Le Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Nouna a abrité une conférence sur le thème «Rôle et responsabilités des collectivités territoriales pour l’émergence du Burkina Faso». En plus des acteurs locaux de la Kossi, cette conférence, conduite sous la modération d’Inoussa Kinda, a connu la présence effective du vice-président de la commission thème du 11 décembre 2014 à Dédougou, Adama Barro, le Secrétaire Général du Ministère de la Communication.

«L’une des  principales difficultés de la décentralisation au Burkina Faso réside dans la mésentente entre certains de ses acteurs, surtout les conseillers municipaux. Ils ne devraient pas avoir des comportements partisans une fois élus». Ces propos tenus à Nouna ce Samedi 22 novembre 2014, sont ceux de Charles Ki, le Directeur Général de la décentralisation. Ouvrant le bal des trois communications, Charles Ki s’est beaucoup appesanti sur l’historique de la décentralisation au Burkina Faso. On retiendra pour l’essentiel que l’Etat agissait en Etat-providence jusqu’à la période des coups d’Etats où un changement de méthode a été constaté. Pour expérimenter les choses, l’Etat a mis en place des Sociétés d’Etat et autres EPE. Mais ce n’est qu’à partir de la conférence de Rio De Janeiro au Brésil en 1992 que les choses prendront une autre tournure avec comme point de mire, la maîtrise de l’environnement et de la terre. «L’Etat s’est rendu compte qu’il ne peut y’avoir de développement sans implication des acteurs à la base» a martelé M. Ki. Poursuivant son propos, il abordera les différents textes encadrant cette décentralisation, nouvelle version. M. Ki a aussi évoqué les différentes formes de décentralisations. Les différents acteurs de la décentralisation, leurs rôles et responsabilités tout comme les conditions de création d’une commune ont été abordés par le conférencier Ki. Mais au-delà des difficultés rencontrées, «avec la décentralisation, nous allons vers l’émergence si tout le monde joue pleinement sa partition» s’est-il convaincu car «la décentralisation est la vulgarisation de la bonne gouvernance» a conclu Charles Ki, le Directeur Général de la décentralisation au Burkina Faso.

A la suite de Charles Ki, Siaka Paré, un économiste-planificateur, s’est lui intéressé au «Développement des collectivités territoriales : le défi des contributions apportées par l’Etat». De son intervention, on retiendra que l’Etat se soucie beaucoup du devenir des collectivités territoriales et par conséquent s’y investi pleinement à travers des dotations telles la dotation générale pour le fonctionnement et la dotation générale pour l’équipement. Et les montants avancés illustrés cet état de fait. M. Paré a également évoqué le cas des compétences et des ressources transférées par l’Etat pour participer au bon fonctionnement des collectivités territoriales. «Sans un accompagnement conséquent de l’Etat, il est impossible de parler d’atteinte de résultats pour les collectivités territoriales» s’est convaincu Siaka Paré en guise de fin de son intervention.

Intervenant en dernier ressort, Nicolas Kobiané, conseiller en affaires économiques, s’est quant lui penché sur le «Rôle des pôles de croissance dans l’émergence du Burkina Faso». Il a fait cas du pôle de croissance de Bagré qui est effectif depuis 2011 et celui du Sahel qui débutera effectivement en 2015. Il y’a également les agropoles du Sourou et de Samandéni en situation d’attente. Pour l’essentiel, on retiendra que les pôles de croissance sont des opportunités pour un développement surtout endogène pour le Burkina Faso. Sans appeler à une sorte d’autarcie, Nicolas Kobiané a dit préférer un développement endogène qui puisse conduire l’ensemble des collectivités territoriales du Burkina Faso à bénéficier des effets de la croissance. Pour ce faire, Nicolas Kobiané a appelé le Burkina Faso à déjouer l’écueil du «danger identitaire».

S’il est vrai que l’ombre de la dissolution des conseils municipaux et régionaux a plané sur cette conférence, cela n’a pas empêché les participants de montrer leur osmose d’avec ces trois communications à travers des questions et des apports de haut vol. La pertinence des débats et du thème ont été salués par Noël Téri, un acteur de la société civile qui a souhaité que ces sortes de conférences soient démultipliées et pourquoi pas administrées sous forme de formations à l’endroit des populations. La qualité des participations a retenu l’attention du Secrétaire Général du Ministère de la Communication, Adama Barro, le vice-président de la commission thème; lui qui a félicité chaleureusement la population de la Province de la Kossi. Selon lui, il y’a des motifs de satisfaction au vu de la mobilisation et de la qualité des débats. Cette satisfaction est partagée par N. Antoine Ouédraogo, le Haut-commissaire de ladite Province, représentant le Gouverneur de la Région de la Boucle du Mouhoun à cette conférence. En guise de conclusion, le Haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo a invité toute la population de sa Province à se mobiliser pour la réussite de cette fête dont les activités se poursuivent par un cross le 1er décembre 2014 et qui conduira les athlètes de Silmi-Mossé, un village du Département de Bourasso, jusqu’à Dédougou.

         

Hama

Hamidou

DICKO                                                                                                                                   

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22/11/2014
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