COUPURES INTEMPESTIVES D’EAU ET D’ELECTRICITE. La population a battu le pavé à Dori.
COUPURES INTEMPESTIVES D’EAU ET D’ELECTRICITE.
La population a battu le pavé à Dori.
La ville de Dori a connu une ambiance particulière ce matin du vendredi 03 novembre 2017. Et pour cause. Répondant à l’appel de la CGTB/Sahel, de l’ODJ, de la CCVC/Séno ; du Mouvement pour la Bonne Gouvernance au Sahel (MBG); de l’Association pour la Sauvegarde de l’Environnement du Sahel (ASES) et de l’Association pour le Développement de l’Environnement dans la région du Sahel par la Jeunesse (AEESJ), la population, composée majoritairement du monde des travailleurs, a battu le pavé pour remettre deux lettres ouvertes et dire : ASSEZ !
Conduite par des leaders comme Alexis Mano de la CGTB/Sahel, Abdoulaye Hoéffi Dicko de la CCVC/Séno ; Hamidou Diallo du MBG ; Hassane Bokoum de l’ASES et Ali Bokoum de l’AEESJ, les marcheurs ont bouclé un parcours d’environ 4 km. Accompagnés de mégaphones et de sifflets, ils ont dit tout haut ce que beaucoup pensent actuellement de la SONABEL et de l’ONEA à Dori. Morceaux choisis : «On veut l’eau ! On veut courant !» ; «SONABEL hey !» ; «ONEA hey !» ; «ONEA, on n’en marre !» ; «SONABE, on n’en marre !». Et pour mieux se faire entendre, le cortège a marqué une escale d’une dizaine de minutes devant la SONABEL de Dori pour dire à l’endroit de cette entreprise que ses prestations sont en deçà des attentes des populations. L’absence et la cherté de l’électricité et de l’eau ont été dénoncées. Pour Hamidou Hama Dicko du SYNATEB, cette marche s’imposait d’elle-même pour dire à la face du monde ce qui ne va pas. Pour Hamidou Hama Dicko du SYNATEB «sans eau et sans électricité, rien ne marche. Tout est à l’arrêt et tout devient cher. A cause de la SONABEL, il y’a des produits qui se gâtent chaque jour. A cause de l’ONEA, nos mamans et nos femmes sont obligées de veiller chaque jour devant les robinets pour chercher un peu d’eau». Très remonté, notre interlocuteur peine à continuer le listing de ses griefs. «Nous tenons à nous faire entendre pour que les choses changent» a-t-il conclu.
Et pour que les choses changent, la CCVC/Séno et les OSC de Dori se sont cette fois-ci adressées directement au Ministre en charge de l’eau et celui chargé de l’énergie. C’est une délégation qui a transmis ces deux lettres ouvertes à l’autorité régionale. Et selon Abdoulaye Hoéffi Dicko de la CCVC que nous avons joint, à l’absence du gouverneur et du Secrétaire Général de la Région, c’est le Directeur du cabinet du Gouverneur de la Région du Sahel qui a reçu les dites lettres. «Il nous a promis de nous faire suite en prenant nos numéros de téléphones» nous affirmé Abdoulaye Hoéffi Dicko.
Auparavant et après avoir bouclé l’itinéraire du jour, les marcheurs ont eu droit à la lecture des deux lettres ouvertes. C’est Alexis Mano, responsable de la CGTB/Sahel et membre de la CCVC/Séno qui s’est chargé de cette tâche. Et de sa lecture, on retiendra que «depuis plus de trois ans, la ville de Dori vit au rythme de sevrage d’eau préjudiciable aux activités». Quant au problème d’électricité, «depuis quatre ans, les années de délestage se suivent avec une dégradation accélérée ces dernières années» et ce, malgré «les nombreuses luttes et rencontres menées par la population de Dori». En répondant aux questions des journalistes, Alexis Mano a traduit toute la détermination de la CCVC/Séno et les OSC de la ville de Dori à se faire entendre et à faire aboutir leur lutte. Après une heure et demie de manifestation, les marcheurs se sont dispersés mais prêts à répondre à tout nouvel appel.
Hama Hamidou DICKO
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