Le Persévérant

VIE DU JOURNAL LE PAYS DANS LA KOSSI.

A la rencontre de Mady Kébré, un lecteur atypique et assidu.

Le 03 Octobre 2014, le journal Le Pays fêtera son 23^ème anniversaire. Si l’événement a lieu, ce sera sûrement à Ouagadougou. Mais en province, beaucoup de lecteurs et de lectrices sinon tous les lecteurs et toutes les lectrices entretiennent des relations particulières avec le canard des 1.200 Logements. A Nouna, Mady Kébré fait partie de ces personnes. Nous l’avons rencontré ce Dimanche 21 Septembre 2014 à Nouna. Voici ce qu’il nous confié.

Instituteur Certifié en service à l’école primaire publique de à Soin à 7 Km au Nord-Est de Nouna, Mady Kébré est en train de boucler sa décennie dans la Province de la Kossi. Mais sa rencontre d’avec le journal Le Pays ne date pas de son arrivée à Nouna. «Je lisais le journal Le Pays depuis 1997 quand j’étais à l’école primaire» a introduit Mady Kébré lorsque nous l’avons rencontré à son domicile, au Secteur 6 de Nouna. Et M. Kébré de préciser que son «amour» du journal Le Pays a débuté à Banwali, dans la Province du Houet, dans la Région des Hauts-Bassins. «C’est grâce à mon maître, Amadé Zongo, un Instituteur Certifié, Directeur de l’école primaire publique de Banwali» a-t-il poursuivi. «Je voyais M. Zongo lire tous les jours, dans sa chaise, le journal Le Pays. Et comme le maître est le modèle pour l’élève, mon amour pour le journal est venu de là» nous a confié Mady Kébré. Dans la causerie, M. Kébré nous confiera qu’il empruntait le journal de son maître pour le lire sur place, à l’école car «je ne pouvais pas partir à la maison avec le journal tant mon maître, Amadé Zongo, tenait à ses journaux qu’il collectionnait» s’est rappelé Mady Kébré. Et aujourd’hui, M. Kébré assure ne pas regretter de s’être accroché au journal Le Pays. «C’est grâce au journal Le Pays que j’ai été reçu à mon concours d’entrée à l’Ecole Nationale des Enseignants du Primaire. Et cela n’a fait que renforcer mes liens avec ce journal. Si fait que de nos jours, après ma famille, je suis beaucoup plus attaché au journal Le Pays» a confessé Mady Kébré. Comme rubriques, M. Kébré aime  lire tout le journal, mais particulièrement BONJOUR, DROIT DANS LES YEUX et CONTRE ANALYSE. «La rubrique CONTRE ANALYSE me forme beaucoup en dissertation» a apprécié Mady Kébré qui dit féliciter le canard pour l’absence intempestive de la publicité dans ses colonnes. Comme suggestions, Mady Kébré aimerait que, si possible, toutes les pages passent en mode couleur. Il suggère aussi une ouverture vers une ou des langues nationales et un clin d’œil vers des peuples minoritaires. En bon éducateur, M. Kébré souhaite des rubriques sur l’éducation et le code de la route. «Le journal pourrait aussi penser à l’ouverture d’une chaine de télévision» s’est convaincu M. Kébré. Pour finir l’entretien, Mady Kébré a félicité le journal Le Pays dans son implication dans la sensibilisation et la gestion des conflits agriculteurs-éleveurs. «C’est vrai que l’internet est là, mais le journal papier a toujours sa place» a conclu Mady Kébré. Et ce qu’on peut dire, c’est que Mady Kébré ne parle pas dans le vide. Sa collection des numéros du journal Le Pays parle suffisamment à sa place. Et selon ses dires, c’est juste une partie qui est avec lui à Nouna car le gros lot est resté au village. Au moment où nous nous apprêtions à boucler la causerie, Mahama Bilba fit son entré dans le salon de M. Kébré. A notre vue, il s’exclama: «Mais c’est M. Dicko, du journal Le Pays!!!» Lorsque nous lui avons décliné le thème de la causerie, il a tenu aussi à raconter son «histoire d’avec Le Pays». Donc nous voilà repartis sur une autre «aventure». Et M. Bilba de nous narrer son cheminement d’avec le journal Le Pays. «J’ai commencé à lire le journal Le Pays depuis 1998 au Centre d’informations des Jeunes sur l’Emploi et la Formation, le CIJEF» a déclaré M. Bilba. Au CIJEF, c’est la ligne éditoriale du journal Le Pays qui s’est distinguée des autres, selon les dires de M. Bilba et ce qui l’a attiré. «Et depuis, c’est un journal qui est ancré en moi» a révélé Mahama Bilba. Comme anecdote, M. Bilba se rappelle d’une lettre ouverture que lui et trois de ses amis avaient adressée à une autorité communale de la ville d’Ouagadougou d’antan. «Nous avons fait le tour de beaucoup de rédaction de quotidiens en son temps et c’est le journal Le Pays seul qui a accepté de publier notre écrit qui s’adressait à un Maire qui avait fait des promesses aux jeunes au CIJEF et qui semblait avoir oublier cette promesse par la suite» s’est rappelé Mahama Bilba. Instituteur Certifié en service à l’école primaire publique de Kéména à 17 km au Sud-Ouest de Nouna, Mahama Bilba nous a confié intervenir dans la tribune des internautes du journal Le Pays avec un pseudonyme que nous tairons ici. Comme suggestions, M. Bilba souhaite que le canard puisse rendre les écritures plus lisibles à travers la taille de la police qui se retrouve souvent petite dans certains articles. Il souhaite également que le journal trouve des stratégies pour son accessibilité en Province, surtout dans les écoles. «Pourquoi ne pas trouver des voies et moyens pour que le journal soit disponible jusque dans les écoles? Cela aura certainement l’avantage de cultiver le goût de la lecture des journaux chez certains élèves» s’est-il convaincu. Au moment où nous nous apprêtions à les quitter, les deux ont lancé de concert: «Nous tâterons le terrain pour voir la faisabilité d’un club du journal Le Pays dans la Province de la Kossi». En attendant, tous souhaitent un joyeux anniversaire au canard des 1.200 Logements.

 Hama

Hamidou

DICKO                                                                                                                                   

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