Le Persévérant

LA MORALE AU BURKINA FASO

Le ministre et l’allégorie du poisson.

«La morale agonise dans ce pays». Cette célèbre phrase appartient à un homme militaire et politique de ce beau pays de la savane, le Burkina Faso. Et cette phrase, il l’a dite il y’a plus de 20 ans de cela. Ce devrait être par reflexe, sans grands efforts de réflexions qu’il l’a dite. Il ne savait pas qu’il venait ainsi de livrer le réel diagnostic du Burkina Faso, à l’époque. Parlant de diagnostic, précisons que notre homme politique et militaire, est aussi un praticien de santé, médecin de son état. En disant cela, il ne savait peut-être pas qu’il venait donc de poser un diagnostic, on ne peut plus, implacable du Burkina Faso. C’était à l’époque car aujourd’hui, ils sont nombreux et elles sont nombreuses ceux et celles qui sont convaincu(e)s ou qui constatent tout simplement, que la morale a fini par être inhumée au Burkina Faso. Les exemples qui l’attestent sont légions. Pour les causes de cette situation, il n’est pas rare d’entendre dire que «le poisson pourrit par la tête». Et tout le monde ou presque, le sait ou même le savait. Mais ce que beaucoup ne savaient pas, c’est ce que «le poisson pourrit aussi par la queue». Franchement je n’avais personnellement jamais entendu cette expression et j’ignorais totalement cela jusqu’à……Jusqu’à ce qu’un ministre du Burkina Faso post insurrectionnel, vienne nous  le dire. Et c’est un Professeur dans un domaine académique. Ainsi dit, le poisson pourrit aussi par la queue. Dont acte Monsieur le Ministre. Mais là où pointe mon inquiétude, c’est sur l’état de putréfaction du poisson actuellement au Burkina Faso. Si la tête était déjà en état de décomposition, et que, une de ses parties en se détachant, vient nous dire que, «Vous de la queue-là, vérifiez de votre côté car l’odeur de putréfaction est intenable», j’avoue que je suis déboussolé. Au lieu que la tête tente de stopper sa putréfaction ou d’aider le tronc et la queue à éviter cette situation, c’est plutôt des accusations qui émanent de la tête. «Le poisson pourrit aussi par la queue», a dit Monsieur le Ministre. Là c’est grave et c’est même très grave. Ce poisson est finalement et tout simplement avarié donc. Franchement…….

Que Dieu veuille et veille sur le Burkina Faso et l’univers tout entier.

Hama Hamidou DICKO

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