Sénégal. La sale attitude de Sall
SENEGAL
La sale attitude de Sall
Actuellement, puisque tout est question de actuellement, c’est Macky Sall qui est aux affaires. Ce petit rappel pourrait semble anodin. Mais passons. Autre chose, c’est qu’au Sénégal, les incompréhensions n’ont pas commencé aujourd’hui même si elles se sont exacerbées depuis l’arrivée de Macky Sall. Et c’est justement là que je trouve sale l’attitude de Sall. A celles et à ceux qui le mot sale importunerait, mea culpa mais cela ne rend pas propre l’attitude de Sall à mes yeux. De quoi s’agit-il au juste ?
Acte un. Nous sommes en 2021. L’affaire Ousmane Sonko contre Adji Sarr éclate. Des clans et des camps se forment. D’un côté, les partisans de Sonko crient à une cabale, surtout politique pour abattre un farouche opposant. La galaxie de Macky Sall, le Président, jurent la main sur le cœur, être blancs comme neige. Ils disent observer la justice agir dans toute son indépendance. Les choses finiront par se tasser. Hélas après plusieurs dégâts et malheureusement des pertes en vie humaine. Sale attitude de Sall qui aurait pu ou dû calmer himself les choses au lieu de se tasser dans un mutisme qui a failli faire basculer le Sénégal, et peut-être la sous-région avec.
Acte deux. Nous sommes en 2023. Le Sénégal remet les couverts. En effet, les échéances électorales s’approchaient et Sall ne pipait mot sur ses réelles intentions. Ses contempteurs, voire ses farouches adversaires lui prêtèrent des intentions pas du tout catholiques vis-à-vis de la Constitution sénégalaise. Mack ferma sa bouche laissant la latitude à ses proches et autres partisans dire ce qu’ils pensaient ; pensées qui peinaient à convaincre beaucoup de Sénégalais et certains observateurs hors du pays de la Téranga. Après plusieurs tergiversations et tractations, Sall sort de son mutisme (à contre cœur ?) pour dire qu’il ne se présentera pas à une quelconque élection présidentielle. Ouf pour le Sénégal et ses sincères amis !!! Pour les partisans de Macky, c’est une sage décision qui vient confirmer ce qu’ils s’échinaient à dire au monde entier. Pour les autres, Sall a été obligé de renoncer. Bref, toujours est-il qu’il y’a eu plusieurs dégâts et malheureusement des pertes en vie humaine. Sale attitude de Sall. Pourquoi toujours attendre le drame avant de sortir. On pensait les choses rentrées dans l’ordre. Que nenni.
Acte trois. Nous sommes en 2024. A quelques encablures de l’ouverture de la campagne électorale, Sall sort pour dire qu’il rentre autrement dans l’histoire en reportant l’élection présidentielle. En effet, sauf erreur ou omission de ma part, c’est la toute première fois qu’une élection présidentielle est reportée dans des conditions pareilles. Et voilà encore que les démons de l’incompréhension se sentent pousser des ailes. On assiste à des affrontements entre les partisans du non-report et les forces de l’ordre. Là encore, des dégâts et hélas des pertes en vie humaine, sont enregistrés. Il a fallu la sortie du Conseil Constitutionnel pour rappeler le Président à l’ordre. Et ce n’est qu’à ce moment que la Présidence sénégalaise se fendra d’un communiqué disant avoir pris bonne et que « Le Président de la République entend faire pleinement exécuter la décision du Conseil Constitutionnel » ; autrement dit, Macky Sall renonce au report antérieurement entrevu par lui et ses partisans. Mais quelle sera la suite ? Bref.
Certes la gestion d’un pouvoir d’Etat n’est pas une chose aisée, mais personnellement je ne trouve pas saine cette attitude qui consiste à jouer avec le Sénégal, les Sénégalais, leur vie et leurs biens de la sorte. Vivement que le bon sens et la concorde prévalent pour le bien de tout le monde.
En attendant, nous sommes aujourd’hui, vendredi, le 16 février 2024. Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO.
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