Mali - CEDEAO : Toute cette souffrance pour rien !!!
Mali - CEDEAO : Toute cette souffrance pour rien !!!
Nous sommes aujourd’hui au dimanche 03 juillet 2022. J’ai appris qu’à l’issue du sommet de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la fameuse CEDEAO, sommet tenu à Accra comme il est de coutume depuis un certain, les sanctions économiques et financières jadis imposées au Mali, sont levées. Comme par enchantement !!! Comme d’un coup de baguette magique !!! C’est franchement ce que je suis tenté de dire. Et d’ailleurs je l’ai déjà dit.
Comment comprendre cette hargne, voire cette méchanceté à hauteur d’hommes.
En effet, on se rappelle toutes et tous que, le dimanche 09 janvier 2022, les détenteurs du pouvoir temporaire et temporel en Afrique de l'Ouest avaient ouvert les vannes de la géhenne sur le Mali, les Maliennes et les Maliens. On se rappelle également que, sans coup férir, au lieu de voler au secours du Mali, nos têtes couronnées avaient déversé une batterie de sanctions contre le pays dirigé par un groupe de Colonels. Entre autres sanctions, la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, la coupure des aides financières. Pour ne citer que ça. Et excusez du peu, avais-je dit…..
Six mois plus tard beaucoup d’eaux ont coulé sous les géants ponts qui enjambant le Joliba, l'autre appellation du Fleuve Niger, à Bamako. Pendant que les commanditaires et les exécutants de cet embargo inique, insensé et inhumain scrutaient avec impatience l’effondrement du Mali ou tout au moins la demande du pardon, les genoux à terre, des Colonels Maliens, rien n’est venu étancher le courroux de celles et ceux qui avaient juré la perte du Mali.
Certes, il y’a eu des difficultés. Certes il y’a eu des souffrances. Mais les descendants du Mansan Kankou Moussa ont tenu et continuent de tenir bon. De Kayes à Koulikoro. De Kati à Koutiala. De Bougouni à Tombouctou. De Bla à Bamako. De San à Ségou. Bref, les continuateurs des œuvres de Soundiata Kéïta, de Mamari Biton Coulibaly ou de Da Monzon Diarra, ont fait preuve de résilience. Au-delà du terme galvaudé, les Maliennes et les Maliens se sont tenus debout comme un seul homme.
Finalement et de tractations en tractations, les clubistes de la CEDEAO ont fini par se rendre à l’évidence. Et certainement après un dépit exprimé entre quatre murs, par Good Luck, leur émissaire qu’ils ont qualifié de Médiateur. Le chanceux Jonathan a dû dénoncer, entre quatre murs, cette inanité. Probablement. Certainement. Toujours est-il que, et sans aucune demande ou démarche de Koulouba, on apprend que, six mois plus tard, toutes les sanctions sont tombées. Certainement très, voire trop mûres.
Ainsi donc le Mali n’est plus sous embargo. Toute cette souffrance pour rien, disais-je. C’est vraiment de quoi se demander souvent, sinon très souvent, à quoi riment les faits et gestes, que dis-je, les agissements de nos têtes couronnées. Bref.
Ayant fait partie de celles et ceux qui avaient dénoncé cette situation, il va s’en dire que je me réjoui pour et avec les Maliennes et les Maliens qui avaient en tête un meilleur devenir pour le Mali. Bref.
Il me reste à espérer que l’épisode du Mali ouvrira une nouvelle ère pour la CEDEAO. A savoir la CEDEAO des peuples. Sinon pour le moment, c’est un club huppé dont les décisions n’ont aucun impact positif pour le petit peuple.
En attendant donc cette mue tant espérée, je me rappelle que j’avais terminé mon post du dimanche 09 janvier 2022 par cette phrase : « Et je souhaite que ce post ne soit pas le dernier pour me permettre d'être le témoin du triomphe du Mali et des Maliens... ».
Aujourd’hui encore je souhaite être le témoin de la suite des choses à venir.
En attendant donc et franchement il y'a de quoi entonner ensemble en ce jour du dimanche 03 juillet 2022 :
Un Peuple - Un But - Une Foi...
Que Dieu veuille et veille.
Que Allah nous garde et nous guide.
Texte : Hama Hamidou DICKO
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