Détente ou peut-être réalité.... Yacou et le chiffre trois
Détente ou peut-être réalité
Yacou et le chiffre trois.
Précisons que ce qui suit n’est nullement la réflexion d’un spécialiste en chiffres ou en interprétation des nombres. Ni le narrateur encore moins le principal personnage ne s’y connaissent. Si j’ai décidé aujourd’hui d’en parler, c’est justement à cause du principal personnage de ce récit. Ce personnage vous est déjà d’ailleurs familier. A moi encore plus. D’ailleurs c’est cette familiarité qui m’a permis de découvrir sa théorie, que dis-je, sa pensée. Sa pensée sur le chiffre trois. De quoi s’agit-il au juste ?
Tout est parti d’une causerie anodine. Etaient présents, Boureima Diallo Kaf, Yacou Koumbia, le fameux Yacou pour ses intimes. Le thé Gorom dont je n’arrive pas à faire le lien avec la Commune Gorom Gorom, était déjà posé.
J’ai soutenu qu’il fallait tourner sept fois la langue avant de parler. Boureima Diallo Kaf renchérira : « Effectivement, c’est très important. D’ailleurs le chiffre sept est très important ». A peine avons-nous avancé cela que voilà Yacou qui « tombe » dans l’échange comme une mouche tomberait dans le …thé. « Sept….sept….sept est très important ?! Vous vous entendez parler ? Savez-vous seulement ce que vous êtes en train de dire ? Regardez-moi ceux-là. Mouf… » a tempêté d’un trait, Yacou.
Sans nous laisser le répit et la réplique, il poursuivit : « Où mettez-vous le chiffre trois ? Savez-vous ce qu’il renferme ? Aujourd’hui, je vous livre ma théorie ou ma pensée, sur le chiffre trois. Considérez-vous d’ailleurs comme des privilégiés et écoutez-moi attentivement ». Que pouvions-nous faire d’autre que de lui obéir.
Et Yacou de nous expliquer. « Le chiffre trois, rien de tel. C’est vrai que mon homo Iron Biby s’est laissé emporter pour remporter six fois le championnat du monde de log lift. Mais le trois est vraiment capital. D’abord quand toi (il m’indexa), tu dis de tourner sept fois la langue, et si quelqu’un s’étouffe dans cette histoire, à qui doit-on en vouloir pour ça ? Répondez-moi. Vous parlez de sept, qui d’entre vous peut dépasser trois calebassées ? Laissez-moi vous dire que la première, c’est pour mieux t’asseoir. La deuxième, c’est pour te permettre de mieux savourer. La troisième, c’est la plénitude. C’est conseillé et je conseille de s’arrêter à la troisième calebassée >>. Nous comprîmes que Yacou était dans la peau d'un Bondokois. Nous le laissâmes continuer ses propos. <<Le trois est capital>>, poursuivit-il. <<L’année, ce sont des trimestres. C’est plus facile d’avoir des enfants triplés ; ce qui n’est pas le cas des septuplés. Au football, il y’a plus facilement des buts triplés. Mais ils sont rares, très rares, ces joueurs qui font des septuplés. Pourquoi laisser l’accessible et courir derrière l’inaccessible ? » « Mais là tu parles de ta préférence du trois sur le sept ». Ai-je tenté de réajuster. A quoi il répliqua véhémentement : « Je vous parle de ma théorie, de ma pensée et vous me parlez de préférence. Regardez-moi ceux-là ». Nous comprîmes que le silence était indiqué. Et nous l’adoptâmes.
Après avoir décliné sa théorie, que dis-je, sa pensée, Yacou inclina la tête, l’œil ouvert, le regard droit et dru, sur la théière. Ayant compris, Boureima Diallo Kaf, réanima vite les braises et servit très rapidement un bon premier, comme à ses habitudes. Cette action eut pour effet de calmer Yacou, toute chose qui nous permettra de poursuivre sereinement la causerie tout en réfléchissant sur la théorie, la pensée ou la préférence de Yacou pour trois sur sept.
En attendant donc nos probables conclusions, nous sommes aujourd’hui, lundi, le 30 septembre 2024. Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 32 autres membres