Le Persévérant

TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE NOUNA.

Mort subite d’un détenu à la Maison d’Arrêt et de Correction de Nouna.

«Le détenu qui avait commis un meurtre et une tentative de meurtre vient de décéder à la Maison d’Arrêt et de Correction de Nouna». C’est la teneur de l’information qui nous est parvenue ce Lundi 30 Mars 2015. Aussitôt, nous décidons d’en savoir plus pour avoir le cœur net. Contacté au téléphone, Barnabé Compaoré, le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Nouna nous fera savoir qu’il est en déplacement tout en nous orientant vers son substitut, Pierre Ouédraogo. Pour des raisons calendaires, c’est finalement  le Mardi 31 Mars 2015 que nous avons pu le rencontrer. Mais du fait du jour des audiences et de la présence du Procureur, nous voilà une fois de plus de retour vers ce dernier. «Nous avons appris la mort d’un détenu. Nous sommes venus pour vérifier cette information et en savoir davantage sur les conditions d’occurrence de cette mort», avons-nous introduit. «C’est effectivement un inculpé qui est dans le cabinet d’instruction qui est décédé. Il est arrivé à la maison d’arrêt il y’a environ trois mois. Il aurait assassiné un vieux de 70 ans et aurait tenté d’assassiner une autre personne à coups de machettes à Saint-Jean d’où il est originaire» nous a narré le Procureur Compaoré. Poursuivant ses explications, Barnabé Compaoré nous fera savoir que «c’est une mort brusque. Le défunt n’avait pas d’antécédents. La veille, il a même joué au damier avec les autres. Selon les détenus, c’est dans la nuit qu’il a fait des malaises mais qui n’ont pas duré. Il s’est recouché. Dans la matinée, il ne se réveillait pas et ses codétenus croyaient qu’il dormait. En plus de l’infirmier de la garnison, le CMA nous a envoyé rapidement un médecin et un Infirmier d’Etat pour les différentes constatations. C’est par la suite qu’on s’est rendu compte de son décès.  Mais il n’était pas malade. C’est ainsi que nous avons fait appel à sa famille et c’est nous qui l’avons aidé à transférer le corps au village».  M. le Procureur nous fera remarquer que c’est la chambre criminelle qui est habilitée à juger des cas similaires à celui du défunt. En rappel, c’est en fin du mois de Décembre 2014 que K.D du village de Saint-Jean a été interpellé après avoir assassiné un vieux de 70 ans qui se trouve être son beau-père et tenté d’assassiner à coups de machettes, le fils de sa victime et qui se trouve être son beau-frère.

Hama Hamidou DICKO

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