ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA. Une journée de réflexion sur le journalisme tenue à Ouagadougou.
ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA.
Une journée de réflexion sur le journalisme tenue à Ouagadougou.
C’est au Centre National de Presse Norbert Zongo que la quarantaine des journalistes venus des treize régions, de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso se sont retrouvés pour réfléchir sur le journalisme au Burkina Faso. C’était ce mardi 29 décembre 2020.
Pour Guézouma Sanogo, le Président de l’Association des Journalistes du Burkina, AJB, une telle journée a toute sa raison d’être et ce au vu des énormes difficultés que les journalistes rencontrent au quotidien. C’est donc une occasion selon lui, de passer en revue les entraves qui tenaillent le travail des journalistes sur le terrain. «Et à l’issue des échanges, nous nous sommes rendu compte que les journalistes font face à diverses situations mais le début de solution ne viendra que dans notre capacité à nous montrer solidaires, les uns des autres» s’est convaincu Guézouma Sanogo.
Hamidou Traoré, un des panélistes, a axé sa communication sur la vie d’un journaliste du privé. De cette communication, on retient que les journalistes en général et les journalistes du privé en particulier «vivent sous le diktat et le bon vouloir du patron de presse». Cette situation a fait l’objet d’une conférence de presse des journalistes du privé au Burkina Faso, le mercredi 10 juin 2020 à Ouagadougou, une première au Burkina Faso.
Aboubacar Sanfo, le Secrétaire Général Adjoint du SYNATIC a porté sa communication sur la situation sociale dans les médias publics. Il s’est beaucoup plus appesanti sur la crise qui a traversé et qui continue de traverser les médias publics. «Au lieu de nous prêter oreille attentive, le gouvernement à travers le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-Parole du Gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, a opté pour la répression» a opiné Aboubacar Sanfo.
Il faut préciser que, en plus de ceux déjà mentionnés, trois autres communicateurs se sont entretenus avec les participants. Il s’agit de Boukari Ouoba, sur le point de la mise en œuvre de la convention collective ; Sibiri Eric Kam sur les stratégies et outils pour faire face aux atteintes à la liberté de la presse et le Dr Salif Koala qui s’est interrogé sur ce qu’il faire lorsque le journaliste fait face aux groupes de pression. Selon le conférencier, la pétition, le recours au droit mais surtout la lettre ouverte sont des outils plus percutants que la grève ou les déclarations de condamnation. Terminant son propos, Sibiri Eric Kam a renvoyé les journalistes à la reflexion à travers cette question : «Pourquoi n’y’a-t-il pas l’effet agenda au Burkina Faso ?».
Quant aux responsables régionaux de l’AJB, ils ont livré des témoignages sur leurs différents vécus. Disons que, et c’est l’avis de plusieurs participants, cette journée fut d’une richesse inestimable en termes d’échanges et d’apprentissages mutuels.
Hama Hamidou DICKO
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