Le Persévérant

CONTROLE CITOYEN.

L’Association des Journalistes du Burkina forme des journalistes à Koudougou.

Du lundi 13 au vendredi 17 novembre 2017, la salle des conférences de Chic Hôtel de Koudougou a abrité un atelier de formation des journalistes sur le contrôle citoyen. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Guézouma Sanogo, le Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB). C’était ce lundi 13 novembre 2017 en présence d’une quarantaine de journalistes venus des quatre coins du Burkina Faso.

Le contrôle citoyen, cela vous dit quelque chose ? Eh ! bien, l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) a décidé de lever un coin du voile sur cet aspect au profit de quarante journalistes burkinabè, qui, venus des quatre coins du pays, ont bénéficié de la grande expertise du formateur Yoropo Abdoul Dembélé. Issus de la presse écrite, audio et visuelle les participants ont une semaine durant, échangé des expériences et écouté Yoropo Abdoul Dembélé. Des exposés magistraux suivis de débats et d’échanges le tout couronné des travaux de groupes, telle a été la méthode utilisée par le formateur Dembélé qui a tenu en haleine, l’assistance, toute la formation durant.

Le contrôle citoyen, ses généralités et la définition des concepts y afférents ; les mécanismes légaux de son exercice ; son utilité, ses objectifs et ses champs d’action ; ses acteurs ; ses mécanismes ; ses outils et ses moyens d’action ainsi que ses défis ; telles ont été les séquences abordées par le formateur, Yoropo Abdoul Dembélé. De la volonté des acteurs à leur sincérité en passant par la fiabilité des données, les journalistes participants ont mis à profit cette session pour se poser beaucoup de question sur le fonctionnement administratif et politique du Burkina Faso. La rédevabilité, la bonne gouvernance et autre participation citoyenne se sont invitées aux débats, parfois très passionnants, mais toujours instructifs. Les rôles et la place des partenaires au développement, notamment l’Union Européenne mais surtout la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, dans le processus de construction des pays en voie de développement, ont été largement été débattus par les journalistes. De même que la volonté manifeste de certaines autorités d’en faire leur sport de prédilection, la rétention de l’information ou au mieux, à faire tourner en bourrique, les journalistes qui viennent vers elles pour la recherche de l’information.

En ouvrant cet atelier, Guézouma Sanogo, le Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) a exhorté l’assistance à une participation intense et assidue. «Au-delà de ces formations, notre objectif, c’est de vous permettre de tisser des liens de solidarité. Il y’a tellement des problèmes dans notre environnement que nous sommes obligés d’être solidaires» a déclaré Guézouma Sanogo. Quant à Boukary Ouoba, le Secrétaire Général de l’Association des Journalistes du Burkina, il est revenu sur l’AJB. Créée le 12 janvier 1998, l’AJB compte actuellement plus de 500 membres et ce, sur la base des cartes vendues. Revenant sur cette présente formation, Boukary Ouoba, le Secrétaire Général de l’Association des Journalistes du Burkina dira qu’elle a été rendue possible grâce à la Banque Mondiale et l’Etat burkinabè à travers le Projet de Gouvernance Economique et de Participation Citoyenne. Coordonné par Adama  Roamba, ce projet a une durée de cinq ans. Tout en remerciant les partenaires, le bureau national de l’AJB a invité les participants à traduire sur le terrain, la connaissance théorique acquise à Koudougou. Et pour la bonne tenue de cet atelier, l’Association des Journalistes du Burkina a dépêché à Koudougou, son président Guézouma Sanogo, qui avait à ses côtés, en plus de Boukary Ouoba, Séni Dabo et Aimé Kambiré, respectivement, Secrétaire à l’Organisation et à l’Information et Secrétaire à l’Ethique et à la Déontologie de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB).

Outillés sur le contrôle citoyen, les quarante journalistes ont positivement apprécié cette initiative de l’AJB. En effet, pour Rodolph Da de la radio Evangile du Sud-Ouest à Gaoua, cette formation est multi bénéfique. En plus de la formation classique, Rodolph Da trouve que, les échanges, les témoignages et autres partages d’expériences sont des occasions d’apprentissage. Quant à Elisabeth Segda de la RTB/Radio, «c’est un cadre qui va nous permettre de comprendre le rôle qui est le nôtre dans le cadre du contrôle financier. Il faut, tout en les accompagnant, demander des comptes aux autorités car cela permet à tous de participer à la gestion de la chose publique». Pour Elisabeth Segda, le contrôle citoyen permet d’éviter des remous sociaux et c’est pourquoi «je trouve que cet atelier est très important et je suis contente d’y être» a-t-elle conclu.

Cette satisfaction était également partagée par les organisateurs et les participants qui entendant capitaliser leurs acquis, et ce, dès leur retour dans leur différentes rédactions.

Hama Hamidou DICKO

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