JOURNEE DE SENSIBILISATION SUR LES DROITS DES PERSONNES PRIVEES DE LIBERTE. «Les personnes en liberté doivent aider et assister les personnes privées de liberté» dixit Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique d
JOURNEE DE SENSIBILISATION SUR LES DROITS DES PERSONNES PRIVEES DE LIBERTE.
«Les personnes en liberté doivent aider et assister les personnes privées de liberté» dixit Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel.
L’une des dépendances de la Salle Polyvalente de Dori a servi de cadre à un atelier de sensibilisation sur les droits des personnes privées de liberté. Organisé par la Direction Régionale des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel, cet atelier a réuni une trentaine d’Organisations de la Société Civile issues de ladite région. C’était ce mardi 20 octobre 2020 sous la présidence de Ragnaguénewendé Edgar Compaoré, Conseiller Technique et représentant du Colonel–Major, Salfo Kaboré Gouverneur de la Région du Sahel et en présence de Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel.
Sensibiliser une trentaine d’Organisation de la Société Civile sur les droits des personnes privées de liberté. Tel était le but global de cet atelier de Dori. Pour ce faire, la Direction Régionale des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel sous l’impulsion de son premier responsable, Zakaria Bayoulou, a convié les acteurs concernés dans l’une des dépendances de la Salle Polyvalente de Dori.
Venu représenter le Colonel - Major, Salfo Kaboré Gouverneur de la Région du Sahel, le Conseiller Technique, Ragnaguénewendé Edgar Compaoré précisera que «le traitement des personnes privées de liberté doit obéir à ce qu’on qualifie des «Règles de Nelson Mandela» qui consistent en la protection des droits des personnes privées de libertés fondées sur l’obligation de traiter tous les détenus avec le respect dû à la dignité et à la valeur inhérente à la personne humaine et d’interdire la torture et d’autres traitements cruels». Poursuivant son mot, Ragnaguénewendé Edgar Compaoré citera Nelson Mandela qui disait, a-t-il rappelé que «personne ne peut prétendre connaître vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ses prisons. Une nation ne peut pas être jugée selon la manière dont elle traite ses citoyens les plus éminents, mais ses citoyens les plus faibles». Dans la même veine, dira-t-il, Dostoïevski a ajouté que «on peut juger du niveau de civilisation d’une société en entrant dans ses prisons». Selon lui, toutes ces raisons commandent l’implication des Organisations de la Société Civile dans la promotion et la protection des droits des personnes privées de liberté. Terminant, Ragnaguénewendé Edgar Compaoré, le Conseiller Technique du Gouverneur de la Région du Sahel, invitera les participants à faire de cette journée de sensibilisation, un cadre d’échanges francs et de partage d’expériences afin de rendre effectifs les droits des personnes privées de liberté.
Pour atteindre l’objectif de l’atelier, deux communications ont été proposées aux participants. La première, livrée par Siendi Diabouga, conseiller en droits humains, a porté sur «la protection nationale et internationale des personnes privées de liberté» et la seconde, livrée par Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel a porté sur «rôle et contributions des Organisations de la Société Civile dans la protection des personnes privées de liberté». Chaque communication a été suivie d’échanges, le tout sous la modération de Sacré Camille Moyenga. Et Zakaria Bayoulou ne s’est pas trompé de personne car Sacré Camille Moyenga est un Contrôleur de la Garde de Sécurité Pénitentiaire à la Maison d’Arrêt et de Correction de Dori. Se prononçant sur l’atelier, Sacré Camille Moyenga trouvera que «c’est vraiment la bienvenue». En effet, a-t-il révélé, la prison est une société en miniature et de ce fait, «la population est invitée à passer de temps en temps pour s’imprégner des conditions de détention des personnes privées de liberté».
Pour Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel, cet atelier vise également à faire des membres des OSC, des relais auprès des populations pour la sauvegarde des droits des personnes privées de liberté. «Les personnes en liberté doivent aider et assister les personnes privées de liberté», c’est la conviction de Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel. Et on peut dire que le but a été atteint. C’est en tout cas, ce que les participants nous ont confié, à travers la voix de Aïssatou Maïga, de l’Association de la Promotion des Droits de la Femme et de l’Enfant. Selon notre interlocutrice, ce qui est appris à travers cette rencontre sera réinvestie pour le bien de la société. «En venant à cette rencontre, je pense que nous pourrons aider certaines personnes» a précisé Aïssatou Maïga, de l’Association de la Promotion des Droits de la Femme et de l’Enfant.
Il faut préciser que cet atelier a été rendu possible grâce à un financement conjoint du Royaume du Danemark et de l’Etat du Burkina Faso.
Hama Hamidou DICKO
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