Le Persévérant

LUTTES SYNDICALES DANS LA KOSSI.

Le continuum qualifié de «reculium» à Nouna.

Suite au mot d’ordre de leurs centrales syndicales, les sous-sections syndicales de la Province de la Kossi se sont massivement retrouvées en sit-in sur l’esplanade du Haut-commissaire de Nouna pour dénoncer le continuum qu’ils ont unanimement qualifié de «reculium». C’était ce Vendredi 14 Octobre 2014 de 07h00 à 12h00.

Il était 09h05mns lorsque le Secrétaire Général de la section provinciale de la Kossi du SYNATEB, Ousmane Kagambéga, a pris la parole pour situer les objectifs de ce sit-in. Dénoncer en rejetant le continuum et réclamer des meilleures conditions de vie et de travail. Ce sont là les raisons essentielles du sit-in tenu par l’ensemble du monde éducatif de la Kossi ce Vendredi 10 Octobre 2014 sur le parvis du Haut-commissaire de Nouna. Et pour dénoncer le continuum, les intervenants ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «reculium». En effet, tour à tour, Alidou Ouédraogo de l’Action Sociale de Nouna; Patrice Dieudonné Lamou Yélémou du SNEAB-Kossi; Ousmane Kagambéga du SYNATEB-Kossi et Abdoul Salam Noël Téri de la F-SYNTER ont livré à l’assistance tout ouïe, les différentes difficultés rencontrées par les différents paliers concernés par ce qu’ils ont tous qualifié de «reculium». Et les problèmes se recoupent entre autres, à l’impréparation ou à l‘improvisation; au manque criard du personnel; à la gestion chaotique du personnel existant; à l’absence des infrastructures, au respect de l’application du statut particulier des enseignants, le tout couronné par le mépris affiché du gouvernement à l’endroit du monde éducatif. A travers des témoignages poignants et saisissants, ils ont tous dépeint sans détour, la situation qu’ils ont qualifiée de «lamentable» en parlant du système éducatif burkinabè. Ils ont appelés tous leurs camarades à rester mobilisés pour faire aboutir les luttes engagées pour le bien-être non seulement des enseignants mais aussi des élèves, voire de toute la société car «l’éducation, la bonne est la base de toute société humaine digne de ce nom» ont-ils précisé. Beaucoup de questions sans réponses ont été posées par les intervenants. Morceaux choisis : «Sommes-nous de l’Action Sociale ou du MENA?» s’est interrogé Alidou Ouédraogo de l’Action Sociale de la Kossi. «On nous dit qu’investir dans l’enseignant, c’est investir dans l’avenir. Mais cet avenir, il est où?» s’est demandé Patrice Dieudonné Lamou Yélémou du SNEAB-Kossi. Pour Ousmane Kagambéga du SYNATEB-Kossi, avec 15 ans de carrière dans les classes de CM2, il est convaincu que le continuum ou ce «reculium» est venu pour enterrer le système éducatif burkinabè.  Quant à Abdoul Salam Noël Téri de la F-SYNTER-Kossi «Si des gens ont pris l’argent pour continuer ailleurs et venir nous parler de continuum, qu’on nous le dise». Ils ont tour à tour appelé à la vigilance et à la mobilisation. Aux parents d’élèves, ils leur ont demandé de ne pas se tromper de combat en se laissant convaincre que les syndicats du monde éducatif sont contre les apprenants et leurs parents. «Au contraire, nous avons le même combat et d’ailleurs nous sommes plus parents d’élèves que certaines personnes qui s’agitent au nom des parents d’élèves » s’est convaincu Abdoul Salam Noël Téri de la FSYNTER-Kossi. La cheville ouvrière de ce sit-in, Mady Kébré a été présenté et chaleureusement remercié par l’assistance. Mais auparavant, Maurille Bénon du SYATEB-Kossi, a livré aux participants, la teneur de la circulaire nationale venue d’Ouagadougou. Ousmane Kagambéga du SYNATEB-Kossi a dévoilé une structure mise en place pour piloter  les luttes syndicales au niveau du monde éducatif dans la Kossi. Il s’agit du Coordonnateur Augustin Dakuyo, Conseiller Pédagogique Itinérant à la Circonscription d’Education de Base de Nouna 1; du rapporteur Alidou Ouédraogo de l’Action Sociale; du Secrétaire à l’Information et à l’Organisation, Ousmane Kagambéga du SYNATEB-Kossi et du Trésorier, Soungalo Lamien du SNESS-Kossi. Et pour permettre à cette structure de faire face à des dépenses inhérentes à son fonctionnement, une quête ponctuelle a été menée et celle-ci a permis de récolter une somme de vingt-neuf mille trois cent cinquante (29.350) Francs CFA. Cette occasion a également été mise à profit pour remercier et féliciter le journal «Le Pays» et deux autres quotidiens de la place, tous représentés à ce sit-in qui s’est poursuivi sans incidents à notre connaissance, et ce, jusqu’à 12h comme prévu.

                     Hama

                    Hamidou

                    DICKO                                                                                                                                   

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