DAWELGUE DANS LA COMMUNE DE SAPONE PIDACC-BN, la composante du Burkina Faso en tandem avec le Programme National Biodigesteur
DAWELGUE DANS LA COMMUNE DE SAPONE
PIDACC-BN, la composante du Burkina Faso en tandem avec le Programme National Biodigesteur
Après Ziniaré, la mission conjointe de suivi - supervision était à Dawelgué, un des trente-quatre villages de la Commune de Saponé. C’était ce samedi 1er avril 2023. Conduite par Blami Sory Diallo de la Direction Générale des Ressources en Eaux, cette mission était composée de Cheick Abdramane Ouattara de la Direction Générale des Ressources en Eaux, de Souleymane Boly de la Coordination Nationale des Usagers et des Usagères du Bassin du Niger et de Hama Hamidou Dicko du Réseau des Journalistes et Communicateurs de l’Autorité du Bassin du Niger, Section du Burkina Faso. Celui qui leur a servi de guide s’appelle Salif Nébié, spécialiste du biodigesteur.
Dawelgué est situé dans la commune de Saponé, dans la Province du Bazèga, dans la Région du Centre-Sud. Il est 10 heures 50 lorsque le véhicule 4X4 s’immobilise devant une cour. Cinq minutes plus tard, Jean Sibiri Konvolvo, le maître des lieux rejoindra l’équipe. Salutations d’usages. L’eau de bienvenue. « Nous sommes en carême » s’entendra-t-il répondre. Sourires, puis rires. Présentation de l’équipe.
Blami Sory Diallo ouvre les échanges : « Le PIDACC-BN, composante du Burkina Faso vous appuie. Et nous, nous suivons pour constater les réalisations du projet pour savoir ses avantages, les difficultés que vous avez rencontrées et prendre également votre appel ou vous propositions ».
Attentivement écouté, Jean Sibiri Konvolvo se lancera. Morceaux choisis : « Vraiment les résultats sont bons. Le gaz est bon, le compost est bon et nous avons une bonne lumière » ; « Les femmes prennent moins du temps à la cuisine » ; « J’arrive à faire une économie de 500 francs CFA par jour soit 15.000 Francs CFA par mois sur le bois de chauffe » ; « A tout moment le biodigesteur est fonctionnel mais il est plus opérationnel en période de chaleur » ; « La fumure organique recueillie a beaucoup amélioré le rendement de nos champs » ; « Quand nous produisons des oignons avec cette fumure organique, nos oignons ne pourrissent pas à la conservation » ; « Nous faisons moins de recours au bois de chauffe ». Difficile de placer une question, tellement Jean Sibiri Konvolvo était lancé dans l’énumération des bienfaits de son biodigesteur. « Est-ce que son exemple a créé des émules ? », a voulu savoir le journaliste de l’équipe. « Beaucoup de personnes ont voulu avoir leur biodigesteur après le mien » a retorqué, tout sourire, Jean Sibiri Konvolvo. Mais comment a-t-il eu connaissance de l’existence du projet, a voulu savoir le chef de la mission ? « C’est grâce aux animateurs pris en charge par le PIDACC-BN, composante du Burkina Faso. Ce sont des agents de l’élevage » a répondu Jean Sibiri Konvolvo qui expliquera que le bénéficiaire devrait disposer de trois bœufs ou de huit porcs. Dans son accompagnement au Projet National Biodigesteur, le PIDACC-BN, composante du Burkina Faso, apporte, en plus de la prise en charge des animateurs, une somme de 60.000 Francs CFA et quatre sacs de ciment.
Les difficultés n’ont pas manqué. « J’avais trois bœufs au départ. J’ai acheté un autre bœuf pour faire quatre mais malheureusement ce dernier est venu contaminer un autre et les deux sont ainsi morts. Donc vraiment je souhaite être soutenu avec deux bœufs » a déclaré Jean Sibiri Konvolvo. A cette requête, Blami Sory Diallo apportera une précision : « En fait c’est au bénéficiaire d’acquérir ses animaux, mais comme c’est une doléance, nous allons la rapporter ».
Le reste des échanges a porté sur le fonctionnement du biodigesteur ; comment le vider ; comment faire la recharge ; comment utiliser le compost obtenu…Puis suivra la visite des différentes installations. Salif Nébié fournira les explications techniques en compagnie de Jean Sibiri Konvolvo.
De là, le cap a été mis sur le domicile de Goumkoudougou Michel Konvolvo, un autre bénéficiaire. A ce niveau, même les latrines familiales sont connectées au système du biodigesteur. « En fait le biodigesteur peut fonctionner à la fois avec une fosse ravitaillée par la bouse de vache ou avec les toilettes familiales connectées au système » a expliqué Salif Nébié.
A 12 heures 50 minutes, propos de satisfaction, remerciements et échanges de contacts puis cap sur Ouagadougou en passant par Saponé. La mission conjointe venait de passer deux heures d’horloge à Dawelgué.
Hama Hamidou DICKO
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 32 autres membres