ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA. Bobo-Dioulasso a abrité une formation sur le fact checking.
ASSOCIATION DES JOURNALISTES DU BURKINA
Bobo-Dioulasso a abrité une formation sur le fact checking.
Du dimanche 26 au jeudi 30 juillet 2020, l’Association des Journalistes du Burkina a organisé une session de formation sur le fact checking au profit des journalistes. Tenue au Centre Muraz de Bobo-Dioulasso, cette formation dispensée par Boureima Salouka, a réuni une trentaine de journalistes venus des régions, de la capitale et bien sûr de Bobo-Dioulasso. Le tout s’est passé sous l’œil de Guézouma Sanogo, le Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB). Il avait à ses côtés, deux autres membres du bureau de l’AJB à savoir, Aimé Kambiré et Boukary Ouoba.
Venus des organes de presse audio, visuelle, écrite et en ligne, les journalistes en provenance de Dori, de Fada N’Gourma, de Kaya, de Dédougou, de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso se sont familiarisés avec le fact checking. Partis du principe que les journalistes du Burkina Faso doivent se réinventer, les participants ont attentivement suivi les explications de Boureima Salouka qui maîtrisait à merveilles son sujet. La méthode du fact checking, la méthodologie d'un article du fact checking, les outils de vérification en matière de fact checking. Bref, les participants ont eu une semaine studieuse. Sur les raisons du choix d’une telle thématique, Guézouma Sanogo, le Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) dira que cela «fait actualité et ça fait aussi sens». Poursuivant Guezouma Sanogo soulignera que dans ce contexte où l’information erronée continue à circuler et où des politiciens, du fait de leur aptitude à manier les discours, ont tendance à vendre ce qui n’est pas fondé, il n’est plus question que les journalistes soient des relais serviles de cette pratique. Pour M. Sanogo, avec le fact checking, tous ceux qui interviennent dans le domaine public verront leurs propos sondés dans les moindres détails. Avec le fact checking, les chiffres et les références donnés par tous ceux qui interviennent dans le domaine public seront jaugés.
Pour donner une telle formation, l’AJB a fait appel à Boureima Salouka, Journaliste, formateur en journalisme, travaillant à Deutsch Welle Academie Burkina Faso où il est manager de projets médias. «Le fact checking est un nouveau genre journalistique qui consiste à vérifier la vérification des informations», nous a-t-il précisé d’entrée de jeu. Sans être un genre entièrement nouveau, le fact checking est un genre journalistique à part entière du moment où il va au-delà de la vérification routière de l’information pour s’intéresser à des déclarations d’intérêt public tenues sur la place publique, a-t-il ajouté. A la question de savoir la frontière entre le fact checking et l’investigation, Boureime Salouka précisera que l’investigation est encore plus poussée que le fact checking même si le fact checking pourrait mener à l’investigation. Selon Boureima Salouka, le public n’a pas à s’éloigner des journalistes, encore moins des journalistes fact checkers du moment où ils veulent juste vérifier la véracité d’une information mise à la disposition du même public.
En tout cas et pour les participants, cette initiative est à saluer à plus d’un titre. Sont de ceux, Solange Bicaba de la Radio Bobo et Abdoul Fathao Tiemtoré de la Radio Oméga Ouaga, qui, tout en remerciant l’AJB pour cette initiative, nous ont confié repartir avec de nouvelles connaissances. C’est donc outillés sur le fact checking que, les journalistes déterminés à ne pas laisser périr leur métier, ont rejoint leur rédaction respective.
Hama Hamidou DICKO
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