Le Persévérant

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CIVISME ET TOLERANCE RELIGIEUSE AU BURKINA FASO. Le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo sensibilise à Dori.

CIVISME ET TOLERANCE RELIGIEUSE AU BURKINA FASO.

 

Le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo sensibilise à Dori.

C’est la Salle Multimédias de Dori qui a servi de cadre ce dimanche 05 novembre 2017, à la conférence donnée par le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo. C’était en présence de Mamoudou Yaya Cissé, Grand Imam de Dori, de l’Abbé Carlos Robert Somé, Vicaire de la Paroisse Sainte Anne de Dori, représentant l’évêque, du représentant des coutumiers et d’une population venue suivre les paroles de l’homme de Dieu.

«Je ne suis pas venu prêcher. Je suis venu vous parler de la tolérance religieuse, du civisme et du respect mutuel». C’est ainsi que s’est exprimé à l’entame de sa conférence à Dori, Cheick Soufi Moaze Ouédraogo, le leader du soufisme au Burkina Faso. «J’ai commencé à parler de la paix, de la tolérance religieuse et du respect mutuel depuis 2008» a précisé le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo tout en ajoutant que cela relève de son devoir et de sa responsabilité de guide spirituel. Et pour étayer ses dires, une vidéo d’une quinzaine de minutes a été projetée pour l’assistance.

Pour planter le décor, successivement les différents leaders présents se sont exprimés. Mamoudou Yaya Cissé, le Grand Imam de Dori, tout en félicitant et encourageant le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo dans cette initiative, a rappelé certains principes et préceptes islamiques. Pour l’Abbé Carlos Robert Somé, Vicaire de la Paroisse Sainte de Anne de Dori, représentant l’évêque, c’est une initiative à saluer et encourager. Quant au représentant des coutumiers, il a invité les participants à s’aimer et s’entre aider mutuellement. L’amour et l’entre-aide mutuelle, font d’ailleurs partie des objectifs du Cheick Soufi Moaze Ouédraogo en venant à Dori. «Je ne suis pas venu vous enseigner le coran ; je ne suis pas venu vous parler des différentes branches de l’Islam. Je suis venu vous dire que le Burkina Faso est un pays béni» a repris le leader du soufisme, accompagné d’une forte délégation. Poursuivant ses propos, Cheick Soufi Moaze Ouédraogo dira que la différence religieuse qui règne au Burkina Faso est un atout. «L’Islam accepte la différence. Ceux qui disent que l’Islam est une religion de violence, de terreur et de terrorisme, ne connaissent rien en l’Islam. Pour mieux connaître l’Islam, il faut se référer aux actes et comportements de son Saint Prophète Mohamad (PSL)» a asserté le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo. «L’Islam nous recommande de nous aimer les uns les autres parce que nous sommes tous des êtres humains» dira-t-il. Avec beaucoup de références tirées du Coran l’homme de Dieu a tenu en haleine son auditoire tout le temps qu’a duré la conférence.

Pour ce qui concerne la paix, «elle est plus importante que la santé parce sans la paix, aucun malade ne peut se traiter et aucun médecin ne peut consulter ses patients» a déclaré le Cheick Soufi.

Parlant du respect mutuel et du civisme, le leader du soufisme au Burkina Faso a invité les uns et les autres à revisiter leurs comportements. «Pour avancer et s’en sortir dans la vie, il faut cultiver le respect mutuel et le civisme».

S’adressant à la jeunesse sahélienne, le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo leur dira ceci : «Je suis du Sahel. Je suis natif de Déou. Donc je suis bien placé pour vous dire que nous sommes paresseux au Sahel. Si le thé n’avait pas été cultivé et le verre de thé usiné par quelqu’un, toi jeune, tu n’allais pas passer toute la journée à prendre le thé. Si l’Etat ne te donne pas du travail, donnes-toi, toi-même du travail». Prenant l’exemple sur l’élevage et la maraîcher culture, le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo a prouvé que «la pauvreté du Sahel est beaucoup plus mentale».

Débutée par une série de doua et de prières faites par les musulmans et les chrétiens, c’est dans cette même ambiance que cette rencontre de sensibilisation s’est achevée, après une heure trente de temps et ce, à la satisfaction générale du Cheick Soufi Moaze Ouédraogo et des participants. Répondant à nos questions, l’Imam Ba, Imam de la deuxième mosquée pour la prière de vendredi de Dori, a traduit toute sa satisfaction et sa joie d’avoir pris part à un tel évènement. «Le Cheick Soufi Moaze Ouédraogo a appelé à la tolérance et c’est ce qui est recommandé par toutes les religions. Donc, nous souhaitons que le Cheick puisse revenir pour d’autres séances car il est porteur d’un bon message» a conclu l’Imam Ba.

 

 

Hama Hamidou DICKO

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07/11/2017
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