Le Persévérant

BOBO-DIOULASSO

Et si on déménageait l’aéroport international ?!

Le Conseil des Ministres en sa séance ordinaire du mercredi 06 novembre 2024, au titre du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Mobilité, a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques 2024 dudit ministère. Ces projets portent sur la réalisation de travaux de conception, de réhabilitation et de construction d’infrastructures aéronautiques et extra-aéronautiques de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso. Il s’agit de mettre à la disposition des exploitants du transport aérien, des infrastructures et des services de qualité, modernes et innovants pour booster les activités du transport aérien passager et fret ainsi que les services connexes hôtelier, touristique, agro-sylvo-pastoral et de commerce au niveau de l’aéroport de Bobo-Dioulasso.

La réalisation des travaux permettra également d’activer l’exploitation du potentiel de cet aéroport. Ces travaux consisteront entre autres, en la construction d’une nouvelle aérogare dont la capacité est d’au moins 1,5 millions de passagers par an ; la réhabilitation de la piste d’atterrissage existante, des voies de circulation et des parkings avions ; l’aménagement d’un ensemble de voiries. Le coût global de ces projets spécifiques est de quatre-vingt milliards (80.000.000.000) de Francs CFA. Le financement est assuré par le budget de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.

C’est bien, c’est même vraiment très bien. C’est à féliciter et personnellement je félicite. Et dans la même lancée, je pense que l’aéroport international de Bobo-Dioulasso mérite et doit être déménagé. Tôt ou tard. Et le plus tôt vaudrait mieux. Ainsi, par exemple, le Gouvernement peut garder ces quatre-vingt milliards (80.000.000.000) de Francs CFA et chercher à étoffer ce budget pour lancer les bases d’un aéroport d’envergure et de la trempe de Bobo-Dioulasso. Cela aura le mérite de redorer le blason de Bobo-Dioulasso et de lui redonner son renom d’antan. Je parle de la capitale économique du Burkina Faso. Et c’est bien possible. La preuve, il y’a l’Ethiopie qui est en instance de construire un aéroport qui pourra accueillir 100 millions de passagers par an et coûtera six milliards de dollars soit environ trois mille milliards (3.000.000.000.000) de Francs CFA.

Pour le site, je propose idéalement mais fortuitement, les parages de Bakarybougou, une localité située entre Dandé et Mangorotou, sur la route nationale N°9 reliant Bobo-Dioulasso à Faramana, à la frontière du Mali. Précisons que Bakarybougou est à environ une soixante de kilomètres au Nord-Ouest de Bobo-Dioulasso.

Réalisé, je suis convaincu que cet aéroport aura le mérite de décongestionner la ville de Bobo-Dioulasso, de créer plusieurs emplois et de mettre en activité accélérée, le barrage de Samandéni, situé sur le trajet. Les avantages sont innombrables sans compter que le site actuel de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso est entièrement englouti par la ville de Sya.

Tout ce qui sort de l’imagination de l’Homme, est réalisable par l’Homme, disait l’illustre Capitaine Thomas Sankara. Espérons donc le retour immédiat de la paix et de la sérénité. Et vivement le premier coup d’une pelleteuse pour l’aéroport international de Bobo-Dioulasso….à Bakarybougou.

En attendant, nous sommes aujourd’hui, jeudi, le 07 novembre 2024. Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.

Hama Hamidou DICKO.