CENTRE DE RECHERCHES EN SANTE DE NOUNA. Vite, il faut sauver cette «ruche».
CENTRE DE RECHERCHES EN SANTE DE NOUNA.
Vite, il faut sauver cette «ruche».
Le Centre de Recherches en Santé de Nouna (CRSN) semble traverser une passe difficile. Selon ce qui nous revient, un certain nombre d’agents, surtout les contractuels, de cette structure seraient mis en chômage technique. Donc sans vouloir jeter l’anathème sur une tierce personne, nous ne pouvons tout de même pas rester insensibles face à cette situation. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer ce cri de cœur, en direction de l’Etat burkinabè et de toutes les bonnes volontés.
Qualifier le Centre de Recherches en Santé de Nouna (CRSN) de ruche n’est pas exagéré, du moins pour qui connaît les prouesses tant sociales qu’économiques réalisées par cette entité en quelques deux décennies et plus d’existence dans la ville de Nouna. En effet, créé depuis 1991 sous l’appellation Projet de Recherche-Action Pour l’Amélioration des Soins de Santé (PRAPASS), cette structure a évolué en 1999 pour devenir un Etablissement Public de l’Etat (EPE) sous l’appellation de Centre de Recherches en Santé de Nouna (CRSN) avec au moins une soixantaine (60) de travailleurs. Le CRSN a fait, fait et continuera de faire la fierté de Nouna et du Burkina Faso. De sa création à nos jours, on ne peut pas dénombrer le nombre de jeunes et de moins jeunes qui ont décroché un job, souvent définitif, souvent temporaire au niveau de cette structure. Ils sont nombreux ces jeunes de Nouna et de ses environs qui se sont constitués des économies à partir de leur contrat au niveau du CRSN avant de se payer des études de formation au niveau des écoles publiques ou privées de formation pour devenir, qui un instituteur, une institutrice, qui un infirmier, une infirmière ou autre chose dans la vie professionnelle. Le Burkina Faso et plus précisément, la ville de Nouna, a énormément bénéficié du CRSN. Chaque année ou presque, ce centre organise des journées scientifiques regroupant d’éminents chercheurs du monde scientifiques et des personnes ressources issues des populations lambda. En plus de la visibilité que ces journées offrent à la ville de Nouna, ces moments constituent d’immenses opportunités pour le tissu économique de la ville. En effet, en plus des moments scientifiques purement dits, les participants se voient offerts des moments de détentes sportives et culturelles qui fédèrent des énergies et font des entrées financières pour la ville. De par ses travaux, le CRSN a énormément contribué dans le domaine de la recherche scientifique au Burkina Faso et au-delà. Le CRSN a permis à beaucoup de ses travailleurs de renforcer leurs compétences et ce, à travers des voyages d’études. Le CRSN a contribué à la formation des doctorants envoyés en son sein. Bref, il serait aléatoire et hasardeux de vouloir citer ici exhaustivement, les bienfaits et les avantages du Centre de Recherches en Santé de Nouna.
Mais il se trouve que depuis le 1er Janvier 2016, une partie du personnel de ce fleuron scientifique et économique est mise en chômage technique. Le personnel mis en chômage technique se compose des contractuels. Seuls les cadres et quelques contractuels qui travaillent sur des études en cours sont actuellement restés au CRSN. Si aujourd’hui nous avons décidé d’aborder ce sujet, ce n’est nullement pour jeter l’anathème sur qui que ce soit. Nous connaissons la plupart des travailleurs de cette entité que nous avons d’ailleurs dénommée affectueusement «la ruche de Nouna», en comparaison à une ruche d’abeilles où beaucoup d’individus travaillent mais dans une parfaite symbiose au profit du groupe et au-delà, des humains. Mais la comparaison ne va pas jusqu’à qualifier les travailleurs du CRSN d’abeilles, toute chose qui les animaliserait. Donc ici, la comparaison est positive. Cette mise au point faite, passons à autre chose dans notre propos. Nous connaissons un peu certains travailleurs et nous connaissons beaucoup certains travailleurs du CRSN. Quand nous disons les connaitre, c’est dans les limites du possible, dans la mesure où l’homme s’ignore lui-même. Donc pour le peu que nous les connaissons, nous sommes convaincus ou presque convaincus que, ceux ou celles qui ont été envoyés en chômage technique ne l’ont pas été de gaieté de cœur. Il doit certainement y avoir une raison qui dépasse les prérogatives des dirigeants actuels du CRSN. Donc, nous ne voulons pas que notre propos ici soit pris pour un blâme pour une tierce personne exerçant un titre quelconque au sein du CRSN. Inutile d’instaurer une polémique là où elle n’existe pas. Nous ne nous voyons pas aussi en avocat. Nous sommes d’ailleurs «très petits» pour cette tâche. Mais néanmoins nous voulons tout de même nous adresser à l’Etat, le premier responsable, pour l’interpeler sur ses responsabilités. De par le passé, on a vu l’usine de Faso Fani péricliter à Koudougou. Par la suite, on voit toute la misère faite actuellement à la SN SOSUCO à Banfora. Aujourd’hui, cela semble se tourner vers le CRSN de Nouna. Tout d’abord, qu’on se comprenne et qu’on ne se méprenne. Faso Fani et SN SOSUCO sont purement et simplement des entités économiques et l’Etat pourrait parler du caractère libéral de notre économie d’une part. D’autre part, le CRSN n’est pas une entité économique pour que nous le comparions aux autres. Mais c’est justement parce que le CRSN n’est pas une entité économique même s’il génère des revenus pour la localité, que l’Etat devrait prendre le taureau par les cornes pour sauver ce centre.
Au moment où l’Etat parle de créer des emplois, il serait incongru, incompréhensible, voire même criminel de laisser mourir le Centre de Recherches en Santé de Nouna. Laisser le CRSN de Nouna s’éteindre avec tous les espoirs qu’il a créés, serait vraiment criminels de la part de l’Etat. Voyez-vous !!! Depuis le 1er Janvier 2016 que certains contractuels sont en chômage technique, c’est la croix et la bannière dans certaines familles, surtout à Nouna. En effet, ce centre était l’unique source de revenus pour certains habitants de Nouna et de ses environs. Franchement, entre nous, chères autorités du Faso, il serait judicieux de se pencher sur le cas du Centre de Recherches en Santé de Nouna. Au-delà de Nouna, c’est tout le Burkina Faso qui gagne et au-delà du Burkina Faso, c’est toute l’Afrique, pourquoi pas toute l’humanité qui y gagne. Donc sauver le CRSN, c’est, en un mot comme en mille, sauver toute l’humanité ou sauver l’humanité tout court. Chères autorités, tous les contractuels du CRSN, tous les travailleurs du CRSN, bref, toute la population de Nouna et tout le Burkina Faso, vous regardent. Cet appel s’adresse aussi à toutes les bonnes volontés qui peuvent faire quelque chose. Faites tout, faisons tout pour sauver le Centre de Recherches en Santé de Nouna. Espérons le meilleur. En tout cas, nous, nous osons espérer une issue heureuse et rapide de cette situation intenable.
Que DIEU bénisse le Burkina Faso et toute l’humanité.
Hama Hamidou DICKO
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