Le Persévérant

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BURKINA FASO, Dori, entre terrorisme et Corona Virus

BURKINA FASO

 

Dori, entre terrorisme et Corona Virus

 

A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso n’est pas épargné par la pandémie du Corona Virus ou COVID-19. Mais bien avant cette pandémie de Corona Virus ou COVID-19, le Burkina Faso faisait face à une autre difficulté qui a pour nom, le terrorisme. Et Dori, la capitale de la région du Sahel, l’une des villes les plus au Nord du Burkina Faso, était concernée par cette situation. Petit regard rétrospectif, actuel et même projectionniste.

 

Depuis le lundi 09 mars 2020, le Burkina Faso a enregistré ses premiers cas de Corona Virus ou COVID-19.  C’est d’ailleurs un couple qui était partie participer, dit-on, à une séance de prière à Mulhouse, en France. Et depuis lors, le Corona Virus ou le COVID-19, ne faisait que se répandre comme une traînée de poudre.

Dori, la capitale de la région du Sahel, longtemps épargnée par cette pandémie, a fini par enregistrer ses «cas» de Corona Virus ou COVID-19. C’est vrai, et il faut vite le dire, la ville de Dori n’était pas la première ville sahélienne du Burkina Faso à enregistrer de cas de Corona Virus ou de COVID-19. En effet, les premiers cas ont été signalés sur un site minier dans la commune de Gorom-Gorom, dans la province de l’Oudalan. Et dès l’annonce de ces cas, Dori retenait son souffle. «Si des cas de COVID-19 sont signalés dans la région, Dori qui est le chef-lieu de la région n’est plus à l’abri» entendait-on à travers les causeries de-ci, de-là. La psychose et la panique ont failli s’installer. Il a fallu beaucoup de courage et de discernement pour faire écran à la psychose et à la panique. Et le courage, on peut dire que la population de Dori et environnants, en avaient.

 

En effet, la pandémie du COVID-19 est venue trouver un autre problème et pas des moindres. Depuis fin 2015 et début 2019, le Burkina Faso faisait face au terrorisme. Eprouvée, la région du Sahel dont Dori est le chef-lieu l’était. Beaucoup d’ailleurs. Là aussi, il faut et vite le dire, Dori n’a pas connu les premières attaques et jusque-là la ville de Dori n’a pas, et Dieu merci, connu d’attaques. Mais et comme on le dit ici, «ce qui arrive à ton voisin, t’arrive déjà». Et c’est ainsi que, de lointain, le terrorisme s’est dangereusement rapproché de Dori. C’est vrai que le terrorisme n’est pas entré dans la ville de Dori, mais il y a poussé plusieurs déplacés qui sont désignés par le vocable de Personnes Déplacées Internes ou PDI.  A la date du jeudi 20 février 2020, lisant un discours lors de la visite à Dori du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le Colonel-Major Salfo Kaboré, Gouverneur de la Région du Sahel, disait que «le site de Wendou est l’un des 16 sites qui abritent un total de 283.046 âmes soit 36% des PDI».  On peut donc dire que le COVID-19 est venu mettre la ville de Dori, entre le marteau et l’enclume. Dori, entre le terrorisme et le Corona Virus, est-on tenté de dire. Parlant du COVID-19, à la date du dimanche 17 mai 2020, et selon le Dr Massaoudou Harouna Maïga, le responsable régional de la réponse aux urgences sanitaires et incident manager de COVID-19, la région du Sahel comptait un total de 19 cas de Corona Virus dont 17 cas déclarés guéris et 02 cas toujours sous traitement. De ces 19 cas de la région du Sahel, seuls 03 ont été mis sous traitement au Centre Hospitalier Régional, CHR de Dori. Actuellement il n’y’a que 02 cas sous traitement au CHR de Dori et les 17 autres cas qui n’étaient pas tous sous traitement au CHR de Dori, sont déclarés guéris.

 

De nos jours, et après la phase de questionnements, voire de panique, la situation s’est plus ou moins normalisée à Dori. C’est vrai que le terrorisme qui n’est pas entré dans la ville de Dori, n’est toujours pas vaincu mais du côté du COVID-19, les choses sont moins alarmantes. Les marchés, les lieux de cultes, les maquis et les bars qui avaient été fermés, ont rouvert. Les transports inter urbains qui s’étaient arrêtés, ont repris. On peut donc dire que l’étau commence à se desserrer. Il reste la pince terrorisme. Et là, c’est une autre histoire, même si l’espoir d’en sortir est permis. C’est en tout cas un souhait.

 

Hama Hamidou DICKO

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18/05/2020
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