Mort d'un agent de Police à Barani, dans la Province de la Kossi, au Burkina Faso.
COMMISSARIAT DE POLICE DE BARANI.
Mille questions autour du décès d’un agent de police.
L’affaire qui défraie la chronique actuellement à Barani, commune rurale située à environ 60 kilomètres au Nord de Nouna, dans la Province de la Kossi, est bien la mort d’un agent de police. Que s’est-il réellement passé? Selon nos sources, tout serait parti d’un contrôle de routine à Bomborokuy, sur l’axe Nouna - Djibasso - Madouba - Frontière du Mali. Les événements se seraient passés entre le mercredi 27 et le jeudi 28 novembre 2013.
A ce qu’il parait, l’infortuné agent K. aurait arrêté un véhicule de transport. Suite au contrôle, il se serait rendu compte que non seulement l’assurance du véhicule ne serait plus à jour, mais aussi le permis du chauffeur ne serait pas en adéquation avec le poids du véhicule. Entre-temps, une foule se serait formée autour du véhicule et l’agent K.en question. Toute chose qui l’amenera à faire appel à sa base à Barani, située un peu plus au Nord, à une vingtaine de kilomètres de là. L’arrivée du renfort aurait changé la donne. Selon toujours nos sources, les collègues de l’agent K. auraient voulu contrôler l’identité des passagers, chose à laquelle se serait opposé l’infortuné agent K. qui leur aurait fait savoir qu’il leur avait fait appel pour autres choses et non pour un contrôle d’identité. Toutefois, après des échanges, les choses seraient rentrées dans l’ordre et ils reprirent la route de Barani ensemble. Une fois à Barani, il aurait demandé à son collègue D. qui était de garde de le laisser monter la garde à sa place. Au début, son collègue D. aurait refusé, mais avec son insistance, ce dernier aurait accepté à condition qu’il signât dans le registre de garde comme quoi c’est à sa propre demande qu’il est monté ce jour-là. Après qu’il eût signé dans le registre en question, son collègue D. aurait quitté le commissariat pour rentrer chez lui. Mais quelque temps après, il est rappelé par l’infortuné agent K. qui lui demandait de revenir au bureau. En revenant au commissariat, il ne se doutait pas du tout de ce qui l’attendait. En effet, en lieu et place de la réponse de son salut militaire, c’est une kalachnikov qu’il a vue se pointer sur sa poitrine. En bon homme de tenue, il a pu éviter le pire avant de prendre la fuite. S’en suivra une course-poursuite au cours de laquelle, il serait parvenu à semer son collègue K. C’est en ce moment que le commissaire adjoint aurait entendu les tirs et s’est précipité pour en savoir davantage. Il sera aussi pris à parti à son tour par l’infortuné K. Mais la chance du commissaire adjoint serait venue du fait que la Kalachnikov se serait bloquée de même que le pistolet automatique que l’infortuné K. aurait dégainé. Selon toujours nos sources, l’agent K. se serait réservé la dernière balle. Blessé, il fut transporté pour des soins mais a fini par succomber à ses blessures. Ironie du sort, c’est son même collègue D. qu’il avait tenté de zigouiller qui aurait amené la tenue pour l’habiller avant son enterrement. Contacté, le Directeur Provincial de la Police Nationale de la Kossi, le commissaire Karim Blaise Zangré a évité de se prononcé car il était absent lors des faits, nous a-t-il dit au téléphone. Nous avons contacté le commissaire central adjoint de Nouna, l’Officier Modeste L. Ki. Ce dernier nous a fait savoir, toujours au téléphone, que pour le moment, aucune information fiable n’était disponible. Toutefois, une enquête est déjà ouverte pour déterminer les circonstances de ce décès et en savoir davantage. En attendant les conclusions de cette enquête, les commentaires vont bon train, chacun se disant détenir la bonne version.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 32 autres membres