Le Persévérant

Où veut-on conduire le Burkina Faso ?

La question mérite d’être posée sous plusieurs angles. Mais ce qui me préoccupe ce matin du vendredi 30 juin 2017, c’est la fixation que la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) fait ces jours-ci sur le monde enseignant. D’abord, le reportage sur l’école B de Mahon. Loin de moi l’idée de défendre le zéro pourcent (0%) au Certificat d’Etudes Primaires (CEP), session de 2017. Mais ce que je ne comprends pas, c’est le traitement dont la RTB en a fait. Pour moi, la RTB a tout simplement décidé de jeter le monde enseignant en pâture. Sinon, comment comprendre que pour un sujet aussi grave et sérieux, le reporter décide de traiter son sujet de façon unilatérale sans donner la parole à toutes les parties ? Dans l’élément que j’ai écouté à la RTB Radio, je n’ai entendu aucun enseignant se défendre. Je me dis que les règles de l’objectivité auraient voulu que toutes les parties soient écoutées avant toute diffusion de l’élément. Ce qui n’a pas été le cas et le reporter ne dit pas avoir approcher vainement le monde enseignant. Ce reportage ressemble tout simplement à un parti pris. La RTB doit se rappeler plus que quiconque de la dangerosité du parti pris. La preuve, la RTB n’osait plus faire des reportages sur les manifestations des étudiants avant l’insurrection populaire. Et pendant l’insurrection populaire, la RTB a été victime de dégâts condamnables. Donc, et pour revenir au cas de l’école B de Mahon, il faut que la RTB revienne à plus d’objectivité ou se rapproche davantage de l’objectivité. Quant à la chronique sur le commerce auquel les enseignants se livrent, cela relève d’un autre débat. Bref. Sans rancune ni parti pris.

Hama Hamidou DICKO

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