Les fonctionnaires de la Kossi fortement mobilisés pour la grève des 4 et 5 Février 2014
GREVE DES 4 ET 5 FEVRIER 2014 A NOUNA.
Les fonctionnaires de la Kossi fortement mobilisés.
Répondant au mot d’ordre de leurs syndicats, les fonctionnaires de la province de la Kossi sont sortis massivement les 4 et 5 février 2014 à Nouna. Le 4 février a été marqué par une communication livrée par Aimé Urbain Bamouni du Syndicat National des Encadreurs Pédagogiques et le 5 février a connu une marche sur une distance de 3km suivie d’une remise de message au Haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo entouré pour la circonstance de Yaya Sanou, le Secrétaire Général de la province, de Pascal Symboro, le 1er Adjoint au Maire de la Commune Urbaine de Nouna, du DPPN, Karim Blaise Zangré et du CB de la Gendarmerie Nationale de Nouna.
C’est dans un piquet de grève rempli de monde qu’Aimé Urbain Bamouni a livré sa communication portant sur «l’historique du syndicalisme au Burkina Faso». Mais auparavant, Ousmane Kagambéga, SG du SYNATEB/Kossi et membre de la coordination des syndicats de la fonction publique de la Kossi, avait pris le soin de chauffer à blanc le public. Dans son propos, Mr Bamouni est revenu sur les différentes dates essentielles du syndicalisme au Burkina Faso et dans le monde. De leurs débuts à nos jours et des relations qui les unissaient aux différents régimes de la Haute Volta à ceux du Burkina Faso, le conférencier a fait ressorti les difficultés et les moments forts des syndicats dans le pays. Pour Mr Bamouni, «le syndicalisme n’est pas une rebellion, mais plutôt une force de critiques et de propositions» De ce fait, il invite l’Etat à faire du syndicat, son partenaire privilégié car «le syndicat, en tant que force de critiques et de propositions, lui est bénéfique s’il sait l’écouter». Avant de conclure son propos, il a invité les uns et les autres à rester soudés et à privilégier l’unité d’action syndicale car selon lui, «le syndicalisme se révitalise mais la seule perspective qui nous reste, c’est l’unité d’action syndicale». Des questions touchant à plusieurs aspects sont venues clore cette communication fortement suivie et applaudie. Les syndicalistes de la Kossi ont mis à profit la soirée du mardi 4 février pour tester leur dispositif de marche et autres slogans à lancer ainsi que les différentes consignes y afférentes.
LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE A REPRENDRE LES NEGOCIATIONS.
Le mercredi 05 février, il était 08h50 mn lorsque la foule des marcheurs s’est ébranlée du piquet en direction du Haut-commissariat où les attendaient les autorités provinciales. Tous les services ou presque, étaient présents. Les slogans et les pancartes aussi. Florilège : «Nan’an laara, an saara»; «vivent les fonctionnaires honnêtes»; « oui pour une relecture diligente de la grille indemnitaire» ou en core, «on a faim, on veut du pain». Zakaria Traoré alias African Brother a tout simplement décidé de s’habiller en Ché Guévara et de porter un bracelet à l’éffigie du héro de la lutte des opprimés. Le mouvement «Le Balai Citoyen» était de la partie et a passé tout le temps à «balayer le régime du Capitaine Compaoré». A la brigade de la Gendarmerie et au Commissariat de la Police Nationale, les marcheurs ont marqué une escale et entonné le Ditanyè, l’hymne national burkinabè. Arrivés au Haut-commissariat à 09h50, les marcheurs ont pris 15 mn d’harangue avant de lire et de remettre leur message au Haut-commissaire, N. Antoine Ouédraogo, entouré de ses collaborateurs. En substance, les syndicalistes, par la voix de Noël Téri de la F-SYNTER, exigent du Gouvernement, «la relecture effective et diligente de la grille indemnitaire», et de l’autorité provinciale, «de transmettre nos préoccupations à qui de droit sans perdre de vue les problèmes posés à travers nos différents cahiers de doléances transmis antérieurement». Mr Téri a invité toutefois, ses camarades à «rester à l’écoute et mobilisés et à se tenir prêts à pour répondre promptement à tout mot d’ordre que nos organes supérieurs viendraient à lancer au régard de l’évolution de la situation». Le Haut-commissaire a salué la discipline des marcheurs et s’est engagé à transmettre à qui de droit leur message. Il faut noter que c’est devant les autorités provinciales qu’Ousmane Kagambéga a annoncé que, selon ses camarades d’Ouagadougou, l’Etat s’est engagé à reprendre les négociations dès demain jeudi 06 février 2014. Cette annonce a été accueillie par une salve d’applaudissements mêmes si les marcheurs se disent restés vigilants. C’est dans le calme et la discipline que les marcheurs ont rejoint leur piquet de grève pour achever les 48h de grève dans la Kossi. Du bilan qu’ils ont tiré, c’est une grève très largement suivie et par tous les services ou presque.
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