Paul Kaba Thiéba explique le PNDES à Dori.
EXPLICATION DU PNDES AU SAHEL.
«C’est aujourd’hui que Dieu a voulu que je vienne à Dori» dixit Paul Kaba Thiéba.
La toute neuve salle des conférences du Conseil Régional du Sahel a refusé du monde ce Jeudi 27 Octobre 2016. Et pour cause, le Premier Ministre burkinabé, Paul Kaba Thiéba y a expliqué aux populations du Sahel, les fondamentaux du Plan National du Développement Economique et Social (PNDES). Conduites par le Colonel major Péguy Hyacinthe Yoda, Gouverneur de la Région du Sahel, les autorités administratives et religieuses ont effectué le déplacement au Conseil Régional du Sahel pour écouter le Premier Ministre burkinabè. Ne voulant pas se faire conter l’événement, les Organisations de la Société Civile et les citoyens lambda se sont forment mobilisés pour réserver un accueil chaleureux à leur illustre hôte.
3h30 minutes. Tel a été le temps pris par le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba pour expliquer et détailler le PNDES aux populations du Sahel. Et de ses explications, on retiendra du PNDES que «ce n’est pas quelque chose de compliqué» selon les mots du Premier des Ministres burkinabè. «Le PNDES, c’est une planification pour guider l’action gouvernementale, c’est une boussole pour marcher vers le progrès» a ajouté Paul Kaba Thiéba. D’un coût global de 15.400 milliards de FCFA, cette «boussole gouvernementale» épousera trois axes à savoir l’amélioration de la bonne gouvernance ; le renforcement du capital humain et la structuration de l’économie burkinabé. Sur ses 15.400 milliards de FCFA, le PNDES consacrera 8.400 milliards de FCFA aux investissements pour atteindre 8% de taux de croissance et créer 50 mille emplois dans l’optique de faire quitter le Burkina Faso le 183ème rang qu’il occupe sur les 188 places possibles. «On peut tout faire au Burkina car la nature est généreuse» a précisé Paul Kaba Thiéba avant de détailler les aspects transversaux du PNDES. «Pour être opérationnel, il faut être bien formé. Et pourtant depuis un certain temps, le Burkina Faso a abandonné son école et son université. Notre système éducatif est à l’abandon et il nous faut refonder notre école» a confessé Paul Kaba Thiéba. A ce niveau, on se demanderait si le Premier Ministre ne veut pas bâtir une nation de scientifiques au détriment des littéraires. «Il nous des scientifiques pour développer notre pays. Il nous faut des élèves et des étudiants en série C. Mais il faut aussi que les élèves et leurs enseignants arrêtent les grèves pour se mettre au travail». Sur le plan sanitaire, les choses ne sont pas reluisantes. «A Ouagadougou, il y’a plein de sages-femmes qui s’adonnent plus à du commerce qu’à leur travail» a révélé le Premier Ministre avant d’ajouter que le Président Roch Marc Christian Kaboré qui a «une légalité et une légitimité reconnues même à l’international» veut et va changer les donnes. Poursuivant ses explications sur les dysfonctionnements de l’administration, Paul Kaba Thiéba dira ceci : «même dans mon service, les gens ne viennent pas au service à 7h00 et à 10h les gens sont dans des maquis en train de boire et de manger. Cela doit changer». Le volet énergétique préoccupe Paul Kaba Thiéba. «Notre kilowatt heure est le plus cher des pays de l’UEMOA» a-t-il déclaré. L’agriculture et l’élevage qui occupent 80% de la population burkinabé doivent être valorisés. «Il y’a trop de fonctionnaires et ils consomment près de 50% des recettes fiscales». La conviction du Premier Ministre Thié, c’est que «l’Etat ne peut pas créer des richesses. C’est seul le secteur privé qui est habilité à créer de la richesse». C’est pourquoi un accent sera mis sur l’amélioration du classement «doing business» du Burkina Faso. «Ceux qui nous critiquent dans la presse ne savent pas grand-chose de ce dont ils parlent» a clarifié Paul Kaba Thiéba. Quid de la question sécuritaire ? «L’Etat ne peut pas mettre un Gendarme ou un Policier derrière chaque citoyen. Nous crions chaque fois la patrie ou la mort, nous vaincrons. Eh ! bien, c’est le moment de le prouver. Il faut que les Burkinabé soient courageux et prennent leur sécurité en main» a asséné Paul Kaba Thiéba. Plusieurs participants ont voulu intervenir. «Le temps nous fait défaut» a rappelé le Colonel major Péguy Hyacinthe Yoda, Gouverneur de la Région du Sahel. Mais des intervenants tels Fatimata Boureima Dicko, Boubacar Béïdouma Dicko, Lassané Dango, Hamadé Ouédraogo ou Boureima Diabaté de A2N et autres Kadidiatou Cissé et Yacouba Maïga ont vu les inquiétudes levées par le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba. Pour Abdoulaye Nouhoun Maïga, le 2ème adjoint au Maire de Falagountou, c’est la nouvelle frontière qui pose problème. «Je verrai cela avec le MATDSI, Simon Compaoré», l’a rassuré le Premier Ministre.
Avant les débats et après l’exécution de l’hymne national, c’est le Député Maire de Dori, Ahmed Aziz Diallo qui a souhaité la bienvenue au Premier Ministre et à toute sa délégation «à Dori, où même les Bobos ont abandonné leurs chitoumou (chenilles) et leur dolo au profit du lait». A sa suite, c’est dans une hilarité générale que le Coordonnateur régional des OSC, Oumarou Dicko dit Bila a pris la parole. Il a été suivi par le coordonnateur national des mouvements et associations pour la vulgarisation du programme présidentiel qui, lui aussi, a salué la tenue de cette rencontre.
En tout cas pour le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba, «Dori a été une très bonne étape. C’est la toute première fois que je viens à Dori. C’est aujourd’hui que Dieu a voulu que je vienne à Dori et je repars très satisfait». Et cette satisfaction a conduit le Premier Ministre Paul Kaba Thiéba à promettre son très prochain retour à Dori pour cette fois-ci visiter le Forage Christine «afin de mieux comprendre les problèmes de cette infrastructure pour mieux les attaquer». En attendant cette échéance, c’est avec enthousiasme que Dori a accueilli et écouté Paul Kaba Thiéba, le Premier des Ministres burkinabé. Et ce n’est pas Cheick Ouédraogo qui dira le contraire, lui qui a joué des pieds et des mains pour croiser le Premier Ministre à Dori. «C’est mon promotionnaire d’enfance» a déclaré, très ému, Paul Kaba Thiéba.
Hama Hamidou DICKO
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