Le Gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Victor Dabiré à Nouna
COEXISTANCE PACIFIQUE DANS LA REGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN.
Le Gouverneur Victor Dabiré échange avec les populations de la Kossi.
En vue d’instaurer la quiétude et la cohésion sociale au sein de ses administrés, le Gouverneur de la Région de la Boucle du Mouhoun, Victor Dabiré accompagné de ses plus proches collaborateurs a séjourné à Nouna ce mercredi 09 juillet 2014. Tenue au Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) de Nouna, cette rencontre a connu la présence des autorités coutumières, religieuses, administratives et communales et de l’essentiel des forces vives de la province de la Kossi.
Jean-Marc Oussé, Directeur Régional de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (DRASA); Amado Ouédraogo, Directeur Régional des Ressources Animales (DRRA) et Nouhoun Issouf Coulibaly, Secrétaire Général de la Région de la Boule du Mouhoun. Ce sont là les trois communicateurs qui se sont adressés aux populations de la Kossi pour faire ressortir les voies et moyens d’une coexistence pacifique et d’une cohésion sociale en cette période hivernale où les conflits sont récurrents, surtout ceux entre agriculteurs et éleveurs. Jean-Marc Oussé, le DRASA, ouvrant la série des communications, s’est intéressé à la loi 034 relative à la gestion du foncier rural. «Composée de 112 articles et de 6 titres, cette loi vise uniquement la préservation de la paix» a-t-il introduit avant de détailler les instances sensées gérer le foncier rural au «Pays des Hommes intègres». Si on parle généralement de conflits agriculteurs-éleveurs, ces conflits peuvent prendre d’autres tournures et impliquer d’autres acteurs a remarqué M. Oussé. Quels que puissent être leur nature et les acteurs impliqués, ces conflits découlent généralement de l’intolérance et autres vastes étendues de terres exploitées a relevé le communicateur. «C’est pour aplanir toutes les divergences que l’Etat a institué cette loi 034 qui n’exclut pas les modes alternatifs de prévention et de gestion des conflits. Des raisons de mésententes existent mais il nous revient de faire en sorte que ce que d’autres vivent ailleurs ne nous arrive pas ici» a conclu Jean-Marc Oussé. A sa suite, Amado Ouédraogo, le Directeur Régional des Ressources Animales s’est penché sur la loi d’orientation relative aux activités de pastoralisme au Burkina Faso. Dans son propos, M. Ouédraogo a étayé les différentes conditions d’exploitation des espaces disponibles et d’accès aux ressources en eau. Il a aussi évoqué les rôles et les responsabilités des différents acteurs impliqués dans les activités de pastoralisme à savoir l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs individuels. Tout en précisant l’existence de la loi en cas d’infractions, M. Ouédraogo a préconisé le dialogue. «Nous souhaitons que la procédure à l’amiable prévale» a-t-il déclaré. Le dialogue comme mécanisme de prévention et de gestion des conflits liés à la gestion du foncier, c’est également le souhait de Nouhoun Issouf Coulibaly, le Secrétaire Général de la Région de la Boucle du Mouhoun, lui qui a abordé les modes alternatifs dans son exposé. «Les structures classiques de prévention et de gestion des conflits existent toujours mais la loi donne quitus aux communautés de gérer les conflits à travers surtout la conciliation» a dit M. Coulibaly. «Privilégions le dialogue, c’est pour notre bien à nous tous» s’est-il convaincu. Une quinzaine d’intervenants s’est inscrite sur la liste à l’issue des communications, preuve de l’engouement des thèmes abordés. Cela amènera Jean-Marc Oussé a suggérer une série de tournées dans les communes respectives pour mieux expliquer les tenants et les aboutissants des différentes lois relatives aux thèmes développés; suggestion entérinée par le Gouverneur Dabiré. En rappel, c’est le Haut-commissaire de la province de la Kossi N. Antoine Ouédraogo qui a introduit les débats en prenant pour exemples les cas malheureux de Bangassi-Koura dans la commune rurale de Barani où des mésententes s’étaient signalées cette année et des localités voisines à savoir Ouanian et Ouarokuy de part et d’autre de la frontière Mali-Burkina où des affrontements avaient fait 6 morts côté burkinabè en 2006. Quant au Gouverneur Victor Dabiré, avant de céder la parole aux communicateurs, il a salué la patience des forces vives de la Kossi avant de situer l’objet de son séjour à Nouna, en ces termes : «Le gouvernement a institué un document en matière d’occupation foncière. Pour sa mise en application, nous sommes en phase d’explications et de sensibilisation des populations». Parlant de tournées, il faut préciser que cette délégation s’est entretenue avec les forces vives de la province des Banwa dans la matinée avant de revenir à Nouna. Après 2h30mn d’échanges, le gouverneur Dabiré a conclu la rencontre en invitant les uns et les autres à la tolérance mutuelle et au bannissement du terme «étranger» car nous sommes tous des burkinabè a-t-il insisté.
Hama
Hamidou DICKO
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