Djibasso inaugure les festivités rotatives du 1er Mai dans la Kossi.
1er MAI 2014 DANS LA KOSSI.
Djibasso inaugure les commémorations rotatives.
La 128ème journée internationale du travail a été célébrée dans la Kossi. Mais l’innovation particulière cette année qui est à noter, c’est l’inititative de la commémoration rotative de cette fête de tous les travailleurs. Et c’est Djibasso, localité située à 60 km au Nord-Ouest de Nouna et à 20 km de la République sœur du Mali qui a accueilli cette première fête tournante en ce jeudi 1er Mai 2014.
C’est à l’entrée de Djibasso que la délégation venue de Nouna a été accueillie par Amadou Lougué, le président départemental de l’Unité d’Action Syndicale et ses camarades de lutte. Après l’eau de bienvenue, cap sur l’école Djibasso A où attendaient de nombreux travailleurs. Pour réussir la première fête délocalisée des travailleurs de la Kossi, le Comité de Coordination des Activités Syndicales (CCAS) et l’Unité d’Action Syndicale de la Kossi ont décidé d’animer une conférence sur «L’historique du mouvement syndical au Burkina Faso». Et pour animer un tel thème, appel a été fait au camarade Aimé Urbain Bamouni du Syndicat Nation des Encadreurs Pédagogiques (SNEP); section de la Kossi. D’entrée de jeu, le conférencier a campé le décor en ces termes : «Le syndicat vise l’amélioration des conditions de vie et de travail des militants». Progressant dans son mot, il distinguera trois traditions syndicales à savoir la tradition corporatiste; la tradition réformiste et celle révolutionnaire. Chaque tradition syndicale a été largée étayée pour les participants, accrochés aux lèvres du camarade Bamouni. Les fonctions du syndicalisme qui vont de la fonction normative à la fonction révendicative en passant par celles représentative et éducative de même que l’importance, les couleurs ainsi que les principes du syndicat, ont été abordés par le conférencier. Mais qu’en est-il de l’historique du syndicat au Burkina Faso? «C’est en 1946 que le premier syndicat a été enrégistré à Bobo-Dioulasso» a avancé le camarade Bamouni avant de retracer les périties et les vécus des syndicats au Burkina Faso et ce, depuis l’ère coloniale jusqu’à nos jours, tout en se focalisant sur les années d’indépendances à nos jours. «C’est le peuple qui a fait chuter le régime de Maurice Yaméogo» a-t-il martélé tout en poursuivant que «le 3 janvier 1966, toute la population urbaine de Ouagadougou était dans les rues». Du Colonel devenu Général, El Hadj Sangoulé Aboubacar Lamizana au Capitaine Blaise Compaoré en passant par le Colonel Saye Zerbo, le Médécin-Commandant Jean-Baptiste Ouédraogo et autre Capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, tous les régimes et leurs leaders ont été révisités par le Conseiller Pédagogique Itinérant faisant fonction d’Inspecteur, Chef de la Circonscription d’Education de Base de Nouna 2. On retiendra pour l’essentiel que les syndicats ont activement pris part à la vie sociale, économique et politique du pays et ce, «malgré le licenciement massif des 2.600 instituteurs suite à la grève du SNEAV; grève effectuée du 20 au 22 Mars 1984». Sous la 4ème République, et selon le conférencier Bamouni, l’action syndicale était en léthargie jusqu’au drame inhumain de Sapouy et tout recemment avec les événements de 2011 et les marches de Février 2014. «Beaucoup a été fait, mais tout reste à faire» s’est convaincu Aimé Urbain Bamouni. «L’heure est toujours à la mobilisation car renoncer au syndicalisme, c’est accepter la perpétuation de l’esclavage moderne» a averti le conférencier. Pour lui, il ne doit pas y avoir de travailleurs non syndiqués car selon l’éminent Pr Joseph Ki-Zerbo qu’il a cité, «na’aan laara, aan saara» et en plus, «le syndicalisme sert de baromètre à tout système politique». Beaucoup de questions et d’apports ont été faits par les participants qui n’ont pas vu le temps passer. Interrogé sur la position des syndicats rélativement à la situation assez inquiétante de la nation, le conférencier Aimé Urbain Bamouni a répondu en ces termes : «Nous avons une constitution et il faut la respecter. C’est vrai que c’est inquiétant que les syndicats ne soient pas ouvertement prononcés jusque-là, mais cela ne saurait certainement plus tarder car ce pays nous nous appatient à nous tous». Le conférencier a invité toutefois les participants à éviter l’amalgame entre un combat politique et celui syndical qui se confondent par moment tout en se combattant souvent. En rappel, le présidium a été occupé par Ousmane Kagambéga du CCAS; Noël Téri du CGT-B; Sounkalo Lamien du SNESS et Amadou Lougué, l’hôte du jour. Comme syndicats, il y’avait le SYNATEB; le SNEP; le SNESS; le SYNTAS; le SYNATRAG; la F-SYNTER et le syndicat des Douanes. .
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