Le Persévérant

RELATIONS IVOIRO-BURKINABE  POST ECOUTES TELPHONIQUES.

L’ignoble chantage du Premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Dunkan.

Depuis le coup d’Etat «le plus bête du monde» perpétré par l’ex-Général de l’ex-RSP Gilbert Diendéré le 16 Septembre 2015, des écoutes téléphoniques ont été diffusées, mettant en cause des personnalités, notamment Guillaume Soro, l’actuel Président de l’Assemblée Nationale ivoirienne. Et depuis lors, les relations Burkina Faso – Côte d’Ivoire sont tendues, très tendues d’ailleurs, et ce, malgré les apparences affichées des deux côtés. Jusqu’à…..Jusqu’à ce que le Burkina Faso lance un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro. Et voilà que les choses se sont rapidement emballées. L’escalade est presque montée d’un cran. Malgré le discours relativement (nous disons bien relativement) calme et apaisé du Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Voilà que les Parlementaires ivoiriens montent au créneau en votant une motion de soutien à leur président. C’est logique et c’est de leur plein droit. Mais là nous tombons des nues, c’est lorsque le Premier des Ministres ivoiriens, le ci-devant Daniel Kablan Dunkan, abat les meilleures cartes dont dispose la Côte d’Ivoire, c’est-à-dire la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire. Ni plus, ni moins. En effet, répondant aux questions d’une journaliste de la Radio France Internationale ce Vendredi 22 Janvier 2016, Daniel Kablan Dunkan dira à peu de mots près, ceci: «Le Burkina Faso a au moins 3 millions de ses ressortissants en Côte d’Ivoire». Le mot est lâché et la Côte d’Ivoire s’est dévoilée à travers son Premier Ministre. Mais très stratège et fine d’oreilles, la journaliste a vite compris l’ignoble allusion. Sa question suivante permettra à Daniel Kablan Dunkan d’amoindrir un peu ses propos en reconnaissant que lesdits ressortissants burkinabè ne risquaient rien en restant en Côte d’Ivoire. Situation confuse, situation incompréhensible. D’abord, pourquoi le Premier Ministre ivoirien nous rappelle, nous les Burkinabè, que nous avons au moins 3 millions de ressortissants en Côte d’Ivoire. Nous en sommes conscients. Nous savons très bien que les Burkinabè de la Côte d’Ivoire valent 3 millions, sinon plus. En plus, si toutefois ces 3 millions de burkinabè ne risquent rien en restant en Côte d’Ivoire, pourquoi M. le Premier Ministre fait-il allusion à leur présence là-bas? Pour nous, c’est tout simplement un chantage. Chez nous, nous répétons souvent l’adage attribué à l’hyène par les humains; lequel adage dit que «S’il n’y’a pas de problèmes, pourquoi évoquer des problèmes. Dès qu’on parle d’un problème, c’est qu’il y’a un problème». Nous rappeler la présence des 3 millions de Burkinabè en Côte d’Ivoire revient à nous dire qu’ils peuvent en souffrir de la délicate situation que traversent les relations ivoiro-burkinabè. Un Premier Ministre est l’incarnation de la mesure, de la souvenance et de la prévoyance. Daniel Kablan Dunkan ne se rappelle peut-être plus des turpides de la Côte d’Ivoire. Donc, à notre humble avis, si Daniel Kablan Dunkan a toutefois la volonté paisible de régler cette histoire d’écoutes téléphoniques par les voies diplomatiques comme le clame d’ailleurs son  Président Alassane Dramane Ouattara, qu’il explore ces voies-là et quitte dans le chantage ignoble qu’il voudrait insidieusement utilisé. Burkinabè et Ivoiriens, frères nous sommes, frères nous resterons. Au-delà de notre volonté, c’est la réalité qui nous l’impose. Mais si des responsables de l’Etat se sont fourvoyés, c’est du devoir des uns et des autres de les rappeler à l’ordre. C’est ce que nous sommes en train de faire. D’ailleurs c’est parce que Blaise Compaoré et ses affidés tels Gilbert Diendéré, Guillaume Soro et autres se sont fourvoyés que les relations Burkina - Côte d’Ivoire sont actuellement dans l’impasse. De grâce n’en rajoutons plus. En tout cas il y va de l’intérêt de nos deux peuples.

Vive le Burkina Faso !!!

Vive la Côte d’Ivoire !!!

Vive l’amitié entre les peuples africains !!!

Vive l’Afrique !!!

Que DIEU bénisse l’humanité !!!

Hama Hamidou DICKO

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