LE NOMA AU BURKINA FASO. Malgré les difficultés et dans le silence, la lutte se mène !!!
LE NOMA AU BURKINA FASO.
Malgré les difficultés et dans le silence, la lutte se mène !!!
Le noma constitue un problème majeur de santé publique dans notre pays du fait du nombre élevé de cas chaque année, de sa forte létalité et de son impact sur la vie socio-économique des survivants et de leurs familles. Pour y faire face, depuis 2011, le Projet de Sensibilisation et de Renforcement des Capacités pour la Prévention du Noma au Burkina (PSRCPN-BF), s’y investit. Et au regard de la situation épidémiologique du noma au Burkina Faso de 1993 à 2016, la région du Sahel était la plus touchée avec 53 cas sur 266 quoique l’on ait noté une réduction significative des cas ces dernières années.
Mettant en œuvre sa composante 3 « Mobilisation sociale et sensibilisation sur le noma et la santé bucco-dentaire dans la région du Sahel », le Projet de Sensibilisation et de Renforcement des Capacités pour la Prévention du Noma au Burkina (PSRCPN-BF) avait réalisé une série d’activités de communication, notamment une cérémonie officielle de lancement de la campagne le 14 décembre 2016 à Ouagadougou suivie d’une caravane de presse dans la foulée et qui a sillonné toute la Région du Sahel ; une campagne de diffusion de productions radiophoniques sur les 09 stations radio du Sahel ; des rencontres de plaidoyer dans les 04 provinces de la région ainsi que des représentations théâtrales.
Après plus de six années d’intervention, dont une première phase qui avait permis de renforcer les capacités plus de 1700 personnes dans la région du Sahel, le PSRCPN-BF avait poursuit la consolidation des acquis et avait étendu sa zone de couverture à d’autres régions du pays. Pour cela, le PSRCPN-BF avait tenu un atelier de partage d’expériences et de capitalisation à Ouagadougou, du jeudi 26 au vendredi 27 avril 2018.
Fort de cela, le PSRCPN-BF avait décidé en 2019 d’intervenir dans deux Districts Sanitaires du Sahel, à savoir Dori et Sebba. Pour cela, une stratégie communautaire a été adoptée et qui consiste en la recherche active de cas dans la communauté, la constitution et l’animation des GASPA pour prévenir et lutter contre la malnutrition ; GASPA s’entendant comme étant les Groupes d’Apprentissage et de Suivis des Pratiques d’ANJE, l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant. But recherché, l’amélioration des capacités des femmes enceintes et allaitantes à travers l’éducation nutritionnelle, la promotion des bonnes pratiques d’hygiène et le renforcement des connaissances sur le noma et certaines affections.
Scindée en deux phase, la stratégie des GASPA a été mise en œuvre d’aout 2019 à juillet 2020 pour la phase I et de janvier 2021 à décembre 2021 pour la phase II. Cela a bénéficié à 47.772 Femmes Enceintes et Femmes Allaitantes (FEFA) en 12 mois dont 12.765 Femmes Enceintes ; 13.053 Femmes Allaitantes ayant des enfants de 0-5 mois ; 18.954 Femmes allaitantes ayant des enfants de 6-23 mois et 18.954 enfants âgés de 6-23 mois. Le travail a été confié à des associations contractuelles à Dori comme KHOOLESMEN et Action pour la Culture du Développement/Naangue (ACD/NAANGUE). A Sebba, c’est à ANNOURRA ; à Volontaires pour le Développement au Sahel (VDS) ; à CURAL du YAGHA et à l’Association pour l’Eveil et la Responsabilisation en vue du Développement du Yagha (AERD) que le contrat a été confié. Ce sont au total 104 villages dont 72 dans le District Sanitaire de Sebba et 32 villages dans le District Sanitaire de Dori sur un total de 320 qui ont été positivement impactés.
Tout cela va contribuer à combattre durablement le noma à travers la prévention de la malnutrition chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants de 6-23 mois. Pour tirer des enseignements afin de mieux se projeter, le PSRCPN-BF a rencontré les associations contractuelles à Ouagadougou du mercredi 25 au vendredi 27 janvier 2023.
Le noma au Burkina Faso ? La lutte continue dans le silence, et ce, malgré les difficultés. Et la conseillère technique principale du PSRCPN-BF, Dr Hadissa Tapsoba et son équipe sont bien déterminées.
En attendant, nous sommes aujourd’hui, dimanche, le 19 février 2023
Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO
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