HAÏTI, Un drame oublié
HAÏTI
Un drame oublié
Haïti, ou république d'Haïti, est un État des Grandes Antilles avec une superficie d’environ 27.750 km2, voisine de la République dominicaine. Sa capitale est Port-au-Prince et son point culminant est le pic la Selle avec ses 2.680 mètres d'altitude. C’est ce que nous apprend Wikipédia.
Haïti devient en 1804 la première république noire, le premier État noir des temps modernes et le deuxième État indépendant d'Amérique après les États-Unis d’Amérique. Haïti est aussi le seul territoire francophone indépendant des Caraïbes, dont il est également le pays le plus peuplé avec une population estimée à 10,85 millions d'habitants. La pauvreté y sévit et le taux de chômage varie de 50 à 70%.
L'agriculture emploie l'essentiel de la main-d'œuvre. Le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues comptent parmi les produits destinés à l'exportation. Mais le vrai drame de Haïti, c’est son instabilité.
Haïti, surnommée « la Perle des Antilles » depuis l'époque coloniale, fait l'expérience d'une démocratie renaissante et tente de s'organiser et de se reconstruire après le violent séisme du 12 janvier 2010. Peine perdue, est-on tenté de dire. Toussaint Louverture, fut le premier à rêver du bien pour Haïti. Mais depuis son échec, c’est comme si les enfers s’y étaient ouverts.
Elu président de la République en 1847, Faustin Soulouque transforme le pays en empire d'Haïti le 25 août 1849 et devient Faustin Ier. Un soulèvement populaire le chassera en 1859. De 1910 à 1915, cinq présidents se succèdent. Le 27 juillet 1915, une révolte populaire renverse le gouvernement et met à mort le président Vilbrun Guillaume Sam. Cette révolution est menée par Rosalvo Bobo qui s'opposait au rapprochement du pays avec les États-Unis d’Amérique. Les États-Unis d’Amérique envahissent le pays et établissent par un traité leur domination militaire, commerciale et financière. Une nouvelle Constitution est écrite par les États-Unis d’Amérique et instaurée en 1918. L'anglais devient de 1918 à 1934 la seconde langue officielle du pays, après le français. Charlemagne Péralte, se révolte mais sera assassiné le 1er novembre 1919 par les Marines. Benoît Batraville reprend le commandement de la révolte mais sera également tué au combat le 18 mai 1920, ce qui éteindra progressivement, la guérilla..
Après la fin de l'occupation américaine en 1934., l'instabilité politique reprend, et ne s'achève qu'à partir de 1957 avec l'élection de François Duvalier, dont le régime durera jusqu'en 1986.
François Duvalier surnommé « Papa Doc » et son fils Jean-Claude Duvalier surnommé « Baby Doc » vont se succéder avec leurs Tontons Macoutes jusqu’en 1986 où Jean-Claude Duvalier est contraint à l’exil.
Elu en 1988, Leslie Manigat est renversé par un coup d'État militaire. Le Général Namphy et le Général Prosper Avril vont se succéder jusqu'en mars 1990.
En décembre 1990 le Père Jean-Bertrand Aristide est élu. Entre janvier 1991 et le 7 février 1991, Roger Lafontant, puis Raoul Cédras, par coups d'État interposés, vont obliger en septembre 1991, le Père Jean-Bertrand Aristide à s'exiler aux États-Unis d’Amérique. En octobre 1994, le Père Jean-Bertrand Aristide est rétabli au pouvoir par l'administration de Bill Clinton avec des clauses draconiennes et il cèdera la présidence en 1996 à René Préval. Réélu en 2000, le Père Jean-Bertrand Aristide sera contraint à l’exil par une révolte populaire le 29 février 2004. C’est Boniface Alexandre, président de la Cour de cassation qui assurera l’intérim.
En février 2006, René Préval revient pour se faire remplacer du 14 mai 2011 au 6 février 2016 par Michel Martelly qui décidera de récréer l'armée haïtienne ; armée que le Père Jean-Baptiste Ariste avait démantelée. À la fin de son mandat, aucun successeur n'est élu et un gouvernement provisoire lui succède jusqu’en novembre 2016 où Jovenel Moïse remportera l'élection présidentielle avec 54 % des voix.
Une nouvelle crise s’installe et elle aboutira le 7 juillet 2021 à l'assassinat de Jovenel Moïse par un commando durant la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Le Premier Ministre Ariel Henry devient Président intérimaire. Et le mardi 20 février 2024, un juge haïtien chargé d’enquêter sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse, inculpe Martine Moïse, la veuve de Jovenel Moïse de même que l’ancien Premier Ministre, Claude Joseph et l’ancien Chef de la police nationale haïtienne, Léon Charles dans cette histoire d’assassinat du Président Jovenel Moïse.
Haïti, c’est un véritable drame oublié. Même si on se rappelle que Maître Abdoulaye Wade, Président du Sénégal d’alors, avait proposé aux Haïtiens de déménager au Sénégal lors du meurtrier et catastrophique séisme qui avait frappé Haïti le 12 janvier 2010.
Nous sommes aujourd’hui, lundi, le 04 mars 2024. Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Texte : Hama Hamidou DICKO sur la base des recherches sur le Net.
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