DISSOLUTION DU CONSEIL REGIONAL DU SAHEL. Les Dorois réagissent.
DISSOLUTION DU CONSEIL REGIONAL DU SAHEL.
Les Dorois réagissent.
Après moult tractations, le Conseil Régional de Dori a fini par être dissous par le Conseil des Ministres tenu le mercredi 1er mars 2017. Comment les Dorois apprécient-ils cette décision gouvernementale ? C’est ce que nous avons voulu savoir en promenant notre micro à travers les rues de Dori et voici les réactions que nous avons recueillies.
Joachim Compaoré, Conseiller Pédagogique Itinérant de la CEB 3 de Dori : Il faut se dire que c’est triste, mais si réellement il y’a des difficultés dans le fonctionnement du Conseil Régional du Sahel, je pense que la décision prise par le Gouvernement est la meilleure. C’est pour permettre aux acteurs politiques de revisiter leur copie afin que les gens puissent comprendre que la démocratie, c’est la recherche du développement au niveau local.
Ousmane Cissé, agent reprographe à La Colombe de Dori : Je pense que c’est une bonne initiative de la part du Gouvernement parce que depuis longtemps on parle d’une rencontre que le Conseil Régional du Sahel devait tenir mais qui ne s’est jamais tenue. Il parait qu’il y’a toujours eu des empêchements qui n’ont pas permis la tenue de cette rencontre. Donc le fait de résoudre cela va permettre peut-être aux concernés de bien et mieux organiser le secteur. Il y’a plein de projets qui sont à l’arrêt à cause de cette histoire du Conseil Régional du Sahel.
Abdoul Hoéffi Dicko, Chef du service des statistiques de la CEB 3 de Dori : Je déplore l’égoïsme de nos gouvernants en général et de nos hommes politiques sahéliens en particulier. Je pense que nous avons beaucoup de priorités que de passer le temps à reprendre des élections. Cet argent qui sera consacré à la reprise des élections pourrait servir à autre chose. Que le CDP dirige un conseil régional, où est le problème ? A cette allure, nous sommes en train complètement de revenir dans le système de Blaise Compaoré, le «Tuk Guili». Le temps et l’argent que nous emploierons pour reprendre ces élections pourraient servir à la lutte anti-terroriste par exemple au lieu d’être là à chercher des poux sur une tête rasée. Le MPP est franchement en train de se tirer une balle dans les pieds en voulant forcer pour prendre le Conseil Régional du Sahel. Nous sommes en démocratie et ce n’est pas obligé que le MPP dirige le Conseil Régional du Sahel. En plus, comment ces élections seront-elles reprises ? Est-ce juste le bureau du conseil régional qui sera réélu ou bien ce sont les conseillers régionaux qui seront réélus depuis la base ? Mais dans tous les cas, il faut que les gens soient moins égoïstes. Pendant qu’on est en train de battre campagne, les terroristes sont en train de taper les populations. Il faut que les gens soient un peu plus responsables dans ce pays.
Boubacar Cissé, Secteur 3 de Dori. : Je pense que c’est une décision beaucoup sage. Quand une situation ne va pas, il faut prendre ses responsabilités et puis dissoudre et essayer de relancer les choses sur une autre base. Donc je pense vraiment que cette décision est salutaire. Aux acteurs qui seront élus après la reprise des élections, je leur demanderai d’être vraiment responsables, de mettre les intérêts égoïstes de côté et d’être beaucoup responsables en gardant en tête qu’ils ont été élus pour des causes communes ; pour l’intérêt général et non un intérêt partisan. Il va falloir que chacun mette de l’eau dans son vin pour travailler pour toute la région.
Amadou Cissé, Secteur 4 de Dori : Je pense que nous ne sommes pas en démocratie. Si nous étions en démocratie, l’actuel conseil ne devrait pas partir. Je pense qu’à l’avenir, l’Etat doit voir comment gérer ce genre de situations. Le cas précis du Conseil Régional de Dori, c’est plutôt une question de haine. Le Président a été démocratiquement élu ; il est sorti victorieux d’une motion de défiance. Je pense que la logique voudrait que l’actuel président puisse continuer de travailler correctement. Sur treize régions, le MPP en a douze. C’est parce que le Conseil Régional du Sahel est dirigé par le CDP que la force a été utilisée pour le dissoudre. Cette histoire du Conseil Régional a fait perdre une année au Sahel. Je demanderai aux nouveaux acteurs d’être solidaires et travailleurs pour faire avancer le Sahel.
Antar Boubacar Cissé, agent de bureau au Lycée Provincial de Dori : Je dirai que cette dissolution est grave. Mais les critiques doivent être orientées vers la loi qui autorise la dissolution des conseils régionaux et municipaux. Si on dissout un conseil, on doit mettre en place une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes jusqu’à la fin du mandat. Comment comprendre que les gens se retrouvent pour voter leurs représentants et on se lève facilement tout défaire. Il y’a des fonctionnaires de l’Etat tels les Préfets et les Gouverneurs qui peuvent gérer tranquillement ce genres de situations. On attend maintenant de voir ce qui va se passer. Reprendre les élections des conseillers régionaux depuis la base va créer d’autres problèmes. En principe on devrait tout reprendre depuis la base mais cela va créer d’autres problèmes.
Hama Hamidou DICKO
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