La justice s'ouvre aux justiciables à Nouna
JOURNEES PORTES OUVERTES DU TGI DE NOUNA.
Quand la justice et les justiciables se rapprochent.
Le Tribunal de Grande Instance de Nouna, à l’instar de ceux de Dédougou, Boromo et Tougan, a respecté l’organisation des activitées dites Journées Portes Ouvertes (JPO) de la justice.Placées sous la présidence du Haut-commissaire de la Province de la Kossi, N. Antoine Ouédraogo, ces JPO du TGI de Nouna dont la cérémonie d’ouverture est intervenue ce jeudi 03 avril 2014, y ont draîné un monde fou.
Rapprocher la justice des justiciables à travers l’organisation d’activités interactives qui permettent de briser les barrières psychologiques, tel est l’objectif général poursuivi par les JPO de la 8ème édition dont le thème est «L’accessibilité au service public de la justice». Au vu du monde qui a effectué le déplacement au palais de justice de Nouna, on peut sans risques de tromper dire que cet objectif est atteint. A l’issue de la cérémonie de lancement, le satisfecit se lisait sur les visages de Barnabé Compaoré, le Procureur du Faso, près le TGI de Nouna et d’Aristide Kohio, le président dudit TGI ainsi que tout leur personnel. Pour arriver à là, beaucoup d’activités ont été ménées avec brio. En effet, à 09h15, lorsque le président des JPO, le Haut-commissaire N. Antoine Ouédraogo a lancé le mot d’ouverture après celui de bienvenu du Président Kohio, le public a eu droit à un panel animé par six panelistes, tous acteurs du domaine de la justice institutionnelle, à des dégrés divers. En fait, le public a été tenu en haleine, successivement par Aristide Kohio, le président du TGI de Nouna; par Abou Zouré, le Préfet du Département de Nouna et Président du Tribunal Départemental de ladite ville; par Brahima Sawadogo, le Greffier en chef du TGI de Nouna; par Etienne Kaboré, juge d’instruction au TGI de Nouna; par Barnabé Compaoré, le Procureur du Faso, près le TGI de Nouna et par le contrôleur GSP, Tahirou Karambiri, le secrétaire d’application des peines à la maison d’arrêt et de correction de Nouna.
FAIRE DU SERVICE PUBLIC DE LA JUSTICE, UN ALLIE.
Tous ces intervenants se sont appésantis, avec des termes accessibles, sur la justice institutionnelle comme l’a définie le procureur. Son fonctionnement, les prérogatives, les attributions et rôles de ses différents acteurs ont été déclinés aux participants. Chacun des panelistes, dans le domaine qui le concerne, a démontré au public, qu’il doit faire du service public de la justice, un allié de tous les jours. Et c’est toute la société qui gagne quand elle fréquente les services de la justice car et comme l’a dit Etienne Kaboré, le juge d’instruction, «On ne protège personne; on n’enfonce personne. On recherche uniquement la manifestation de la vérité. C’est pourquoi on instruit à charge et à décharge». S’adressant aux journalistes, présents dans la salle, le juge d’instruction Etienne Kaboré leur dira ceci : «Venez nous écouter pour écrire ce qu’il faut écrire». Cette cérémonie a été ponctuée de sketch de théâtre et de prestation musicale de Sali de Nouna; des sorties toutes deux axées sur le thème des JPO. Du 03 au 05 avril 2014, les populations de Nouna et de la Kossi auront à visiter les stands et la maison d’arrêt et de correction de Nouna. Il leur sera également proposé des consultations gratuites pour mieux se familiariser avec le domaine judiciaire qui vise à se faire accessible aux populations pour lesquelles elle est là, selon les termes du Procureur Compaoré. C’est par un cross populaire et un match de football que ces JPO connaîtront leur épilogue. Faits insolites, tout de même de cette cérémonie : le Haut-commissaire s’est mué, par moments, en interprête-traducteur pour les dioulaphones, lui qui ne comprend pas le Dioula; et quant au substitut du procureur, il a joué les masters of ceremony, toute la matinée.
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