Le Persévérant

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CADRE DE CONCERTATION PROVINCIAL DU SENO. Les impacts des attaques terroristes sur le système éducatif débattu à la deuxième session à Dori.

CADRE DE CONCERTATION PROVINCIAL DU SENO.

 

Les impacts des attaques terroristes sur le système éducatif débattus à la deuxième session à Dori.

 

C’est dans la salle de rencontres de la Direction Régionale de l’Economie et de la Planification DREP) du Sahel que la rencontre de la deuxième session ordinaire du Cadre de Concertation Provincial (CCP) du Séno. Présidée par Inoussa Kaboré, le Haut-Commissaire de la Province du Séno, cette rencontre a connu la participation des élus locaux ; des directeurs et chefs et de services ; des associations et ONG intervenant dans la province du Séno et bien sûr de la presse. C’était ce vendredi 28 décembre 2018.

 

«Permettre aux participants de s’imprégner des impacts des attaques terroristes sur le système éducatif au Burkina Faso : cas de la région du Sahel à travers la province du Séno et partager avec eux la nouvelle réglementation générale des projets et programmes exécutés au Burkina Faso». C’était là, l’objectif global de cette deuxième session ordinaire du CCP du Séno. Il s’est agi spécifiquement pour les participants de prendre connaissance des impacts des attaques terroristes sur le système éducatif au Burkina Faso, cas de la région du Sahel à travers la province du Séno d’une part et d’autre part, d’avoir des informations sur la nouvelle règlement générale des projets et programmes exécutés au Burkina Faso.

Pour aborder le premier point, appel a été fait à Sibiri Sankara, le Directeur Provincial de l’Education Préscolaire, Primaire et Non Formelle du Séno. «Je ne suis pas habileté à parler des situations nationale et régionale des impacts des attaques terroristes sur le système éducatif. Mais comme le contexte m’y oblige, je partirai des situations nationale et régionale pour aboutir à la situation provinciale». C’est ainsi que Sibiri Sankara a planté le décor de sa communication. Poursuivant, le DPEPPNF du Séno rappellera que la situation d’insécurité du Burkina Faso découle de la dégénération survenue au Mali en 2012. Et depuis la première attaque terroriste au Burkina Faso en avril 2015, les choses se sont vite accélérées. «A la date du jeudi 27 décembre 2018, ce sont 819 écoles qui sont fermées à l’échelle nationale et ce sont 100.000 élèves et 1.000 enseignants qui ne travaillent pas actuellement du fait du terrorisme au Burkina Faso» a précisé Sibiri Sankara. La province du Séno n’a pas connu d’attaques directes sur son système éducatif a poursuivi le DPEPPNF du Séno qui a relevé toutefois quelques fausses alertes enregistrées par-ci par-là. «Pour le moment, le Séno n’a pas connu des attaques sur ses écoles, mais n’empêche que, avec l’appui des partenaires tels UNICEF et autres Humanité et Inclusion, nous avons entrepris des mesures préventives» a rassuré Sibiri Sankara qui a cité les approches EQAM ; SAFE SCHOOL ou l’éducation par la radio. «Ce ne sont pas des mesures à 100% sures, mais néanmoins elles ont permis de former et de sensibiliser les enseignants, les élèves et leurs parents sur les dangers de l’heure. Et aujourd’hui, au niveau des écoles où l’approche SAFE SCHOOL est menée, tous les élèves, mêmes ceux du CP 1 connaissent les numéros verts de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale» a conclu le DPEPPNF du Séno, Sibiri Sankara.

Après le DPEPPNF du Séno, la parole est revenue à Hamadou Ouédraogo de la DREP du Sahel pour présenter la nouvelle réglementation générale des projets et programmes exécutés au Burkina Faso. De sa présentation, on retiendra essentiellement que ladite règlementation est déjà en vigueur depuis juin 2018 et vise une bonne gouvernance dans la gestion des projets et programmes exécutés au Burina Faso. Avec Hamadou Ouédraogo, on apprendra que désormais les projets et programmes sont subdivisés en deux catégories. Les projets et programmes de catégorie 1 doivent consacrer 85% de leur budget aux investissements et ceux de la catégorie 2, 75% de leur budget aux investissements. «La nouvelle réglementation générale s’applique à tous les projets et programmes exécutés au Burkina Faso, sans exception» a prévenu Hamadou Ouédraogo de la DREP du Sahel.

La phase des questions, des commentaires et des réponses a été fort appréciée par Inoussa Kaboré, le Haut-commissaire de la province du Séno, président de la séance. «Les questions et autres apports sont les preuves de votre engouement et de votre intérêt pour ce qui a été déroulé» s’est satisfait, face aux participants, Inoussa Kaboré qui n’a pas manqué de révéler les difficultés rencontrées pour la tenue de cette deuxième session ordinaire du CCP de sa province. «Sans l’appui financier du projet SEWOH SENO, nous n’allions pas être à mesure de tenir cette session» s’est confié Inoussa Kaboré qui a rappelé la fermeture du PNGT2 phase 3, le bras financier du CCP. Tout en souhaitant un accompagnement pour la pérennisation du CCP dont l’utilité n’est plus à prouver, Inoussa Kaboré a clos les travaux qu’il avait ouverts deux heures et demie plus tôt.

 

Hama Hamidou DICKO

Tel (00226) 70.68.09.74// (00226) 78.28.13.98// (00226) 74.85.40.90

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28/12/2018
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