Le Persévérant

AFFAIRE NORBERT ZONGO.

Dori dit non à l’injustice.

Cela fait 20 ans que le journaliste émérite burkinabè Norbert Zongo et trois de ses compagnons d’infortune ont connu un ignoble et crapuleux assassinat à Sapouy, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, sur la route de Léo. Et cela fait aussi 20 ans que les auteurs et les commanditaires de ce quadruple assassinat courent.

Mais à la faveur de l’insurrection populaire et de la transition politique qui s’en est suivie, une lueur d’espoir de voir la lumière se faire sur ce qu’il est convenu d’appeler «une des plus sales affaires du Burkina Faso» avait point. Et cette lueur d’espoir s’est renforcée avec la visite du Président Français, Emmanuel Macron au Burkina Faso le 28 novembre 2017. Toutefois et malgré tous ces signaux, la justice tarde à se faire.

C’est pourquoi, les burkinabè, qui, dans leur ensemble, sont épris de justice, ont décidé de maintenir la flamme allumée. Et cette flamme est symbolisée par une lampe permanemment allumée au Centre National de Presse Norbert Zongo à Ouagadougou. Cette flamme est également matérialisée par des nombreuses actions entreprises pour réclamer vérité et justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune.

Une de ces actions, c’est la marche annuelle organisée à chaque date anniversaire de l’odieux assassinat de Sapouy. Comme les autres années et à l’instar des autres localités du Burkina Faso, la population de Dori est massivement sortie. Conduits par des structures comme la Coalition nationale de lutte Contre la Vie Chère, la corruption, la fraude, l’impunité, et pour les libertés syndicales (CCVC) et le Collectif des Organisations Démocratiques de Masse et des Partis Politiques (CODMPP), les marcheurs ont bouclé un circuit d’environ 4 kilomètres à l’intérieur de la ville de Dori. Partis du Rond-Point Hama Arba Diallo, les marcheurs dont les rangs ont été élargis par les élèves, ont bouclé le circuit dans une discipline encadrée par certains des marcheurs qui se sont mués en agent de sécurité. Le retour au Rond-Point Hama Arba Diallo sera mis à profit par les leaders pour s’adresser aux marcheurs. Avant de quitter le lieu du rassemblement, certains marcheurs qui se sont prêtés à notre micro, ont tous clamé leur détermination à lutter pour l’avènement d’une réelle justice sur cette question. A la marche organisée à Dori, même les tout petits étaient également de la partie, y compris ceux du primaire.

La marche s’est donc terminée sur une note d’espoir de voir la justice suivre pour enfin élucider l’une des plus sales affaires du Burkina Faso. En tout cas, Nan Laara, An Saara, se sont convaincus les marcheurs à travers cette célèbre phrase du Pr Joseph Ki-Zerbo.

Hama Hamidou DICKO

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