Le Persévérant

DIRECTION REGIONALE DES DROITS HUMAINS ET DE LA PROMOTION CIVIQUE DU SAHEL

Zakaria Bayoulou et son staff en bataille rangée contre les pratiques esclavagistes.

C’est la salle des rencontres de la Direction Régionale de l’Economie et de la Planification (DREP) du Sahel qui a servi de cadre ce mercredi 04 mars 2020, à l’atelier de plaidoyer pour une lutte contre la survivance des pratiques, comportements et considérations pouvant porter atteinte à la dignité humaine des groupes ethniques. Présidé par Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel, cet atelier a ciblé des intellectuels natifs de la région du Sahel c’est-à-dire les filles et fils de la région ayant un certain niveau d’instruction et une certaine hauteur de compréhension des mutations du monde. C’était sous la modération de Ange Millogo, le substitut du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Dori.

Chose promise, chose due, dit-on. Le lundi 28 mai 2018 en prenant les rênes de la Direction Régionale des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel, Zakaria Bayoulou, Conseiller en Droits Humains fraîchement promu à ce poste de responsabilité, s’était promis et avait promis, dans son mot, de s’attaquer aux pratiques et comportements à connotation esclavagistes. En moins de deux ans de Direction, cette promesse, Zakaria Bayoulou est en train de la concrétiser. En effet, après un panel, c’est un plaidoyer que le DR et son équipe ont tenu. Et tout ceci, pour lutter contre les pratiques et comportements à connotation esclavagistes et ce, selon Zakaria Bayoulou, «pour faire du Sahel, une région respectueuse des droits humains et de la dignité de l’Homme». C’est pourquoi ce plaidoyer visait à contribuer à la lutte contre les atteintes au droit, à la dignité humaine, à la non-discrimination et à l’égalité dans la région du Sahel.

Trois communications ont été, à cet effet, proposées aux participants. Et le tout premier communicateur appelé par Ange Millogo le modérateur, sera d’ailleurs, Zakaria Bayoulou him self pour développer «Les pratiques, comportements et considérations à connotation esclavagiste dans la région du Sahel : manifestations, causes et conséquences». Dénis Daboné lui succédera pour parler de l’ «Interdiction de l’esclavage et de pratiques esclavagistes au Burkina Faso : des conventions des droits humains à la législation nationale». La troisième communication portera sur «la contribution des natifs de la région du Sahel dans la lutte contre les pratiques, comportements et considérations à connotation esclavagiste».

Des échanges et des apports suivront. A ce niveau, de nouvelles formes d’esclavage moderne tels le proxénétisme et autres, sont revenus. «Les pratiques et comportements à connotation esclavagistes sont multiformes et de nature variée, toute chose qui rend le combat ardu» a reconnu Ange Millogo qui invitera les uns et les autres à s’associer à la Direction Régionale des Droits Humains et de la Promotion Civique qui mène cette lutte. Et cela en vaut la chandelle selon Zakaria Bayoulou, le Directeur Régional des Droits Humains et de la Promotion Civique du Sahel pour qui, «le combat sera rude mais tout de même, l’espoir est permis».

Hama Hamidou DICKO

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