SUSPENSION DU JOURNAL L’EVENEMENT. Le Burkina Faso est retombé dans la dictature.
SUSPENSION DU JOURNAL L’EVENEMENT.
Le Burkina Faso est retombé dans la dictature.
Du Vendredi 19 Février au Samedi 19 Mars 2016. C’est la période pendant laquelle aucune parution du journal l’Evènement ne sera vue dans les kiosques à journaux. Cette décision émane du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) qui «accuse» ledit canard d’avoir «divulguer des secrets militaires». Mais franchement, entre nous, cette décision semble être la situation de quelqu’un qui «utilise un char de combat contre une mouche». Voici notre position.
Pour accompagner les médias dans leur dur labeur, le Burkina Faso s’est doté d’un organe. Cet organe, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) était d’abord le Conseil Supérieur de l’Information (CSI). Certainement ses géniteurs se sont retrouvés pour migrer vers le vocable «communication» en lieu et place de celui de «information». Mais là n’est pas l’objet de notre propos. Nous nous sommes décidés à nous mêler de la «bataille» qui se joue actuellement entre le CSC et le journal «Evènement». D’une bonne idée de veille et de conscientisation quant à l’éthique et à la déontologie journalistique, le CSC s’est vite mué en «sicaire pour le journalisme et les journalistes». En effet, à la botte du clan Compaoré, le CSC est devenu un sbire au service des intérêts du même clan aux trousses de tout journaliste ou de toute idée contraire ou jugé(e) tel(le), vis-à-vis de ceux que tout le monde connaissait et connait jusque-là. Que les leaders de cette structure se soient «mis au pas» sous l’ère Compaoré pour assurer leurs arrières, passe déjà très difficilement. Mais que les mêmes pratiques continuent après la chute de Blaise Compaoré et sa suite, cela nous semble iconoclaste et même inadmissible. Reconnaissons tout de même que les responsables actuels du CSC avaient déjà envoyé des signaux, à tout observateur averti. En réalité, nous voyions venir les actuels responsables du CSC. En effet, juste après la chute de «leur idole», ces «Raspoutine» des temps modernes avaient voulu interdire toute émission interactive sur les radios du Burkina Faso. Il a fallu la mobilisation et la cohésion dans la promptitude de toute la presse burkinabè dans son ensemble pour faire lever cette mesure liberticide. Toute honte bue, les responsables du CSC ont retiré l’interdiction en passant par mille subterfuges pour se donner bonne conscience et faire semblant de n’avoir pas perdu la face pendant que leurs lèvres trainaient dans la boue. Non instruits par cette déconvenue, nos braves «CSCistes» continueront leurs menées honteuses et désuètes. On se rappellera au passage que c’est au sein de leurs rangs que des gens ont tenté de faire un soutien actif au putsch du félon ex Général de l’ex RSP, Gilbert Diendéré. Il vous souviendra qu’une radio (très téméraire) avait vu le jour et se dénommait «la radio de la résistance». Ce sont des membres de nos moins «résistants CSCistes» qui avaient activement tenté de localiser pour neutraliser cet outil de communication qui œuvrait au profit du peuple débout. Au lieu d’être du côté des journalistes. Au lieu d’être du côté du peuple, certains membres du «fameux CSC» avaient pris fait et cause pour les suppôts de leur «fameux bienfaiteur». Peut-être avaient-ils cru à l’heure du retour de la gloire, de la gloire de leur champion, de leur gloire. C’était se méprendre de l’époque et des circonstances. Toujours non instruits par ces différents faits, «les scories» du système Compaoré, toujours tapies dans les aisselles des sphères de décision de l’administration burkinabè, continuent de profiter de leur position pour ramer à contre-courant et tirer le Burkina Faso dans les méandres de l’obscurantisme et de la dictature. Interdire à un journal de paraître, n’est ni plus ni moins qu’un crime.
Le droit à la vie est reconnu à tout citoyen. Le droit à l’information l’est également. Retirer le droit de l’information à un individu, c’est comme lui retirer un pan de son existence. C’est par conséquent, attenter tout simplement à la vie de cet individu. Pour nous, par cet acte, le Burkina Faso vient de retomber dans la dictature. Ni plus ni moins. Donc cette décision du CSC est criminelle à plus d’un titre. Criminelle, cette décision l’est vis-à-vis du journal qui est condamné à subir des pertes financières pendant sa période de «prison». Criminelle, cette décision du CSC l’est également vis-à-vis des lecteurs de ce journal car bien que dérangeant pour les autorités du CSC, «ces résidus du système Compaoré», ce canard a tout de même des lecteurs et même beaucoup de lecteurs. En tout cas, le CSC s’est révélé au grand jour. A notre connaissance, les passéistes qui ont attaqué la poudrière de Yimdi n’ont pas eu besoin du journal «Evènement» pour dévaliser toute une armurerie à quelques encablures de la capitale burkinabè, Ouagadougou, pendant que «nos intrépides gendarmes du CSC» roupillaient à point fermés. D’autres endroits comme Yimdi existent et beaucoup des gens bien introduits les connaissent. Même des citoyens lambda savaient que les camps tels Naaba Koom 2, Guillaume Ouédraogo à Ouagadougou et autres Ouezzin Coulibaly et Kuinima à Bobo-Dioulasso constituaient et constituent des places fortes de l’armée burkinabè. Mais à notre connaissance n’y entrait pas et n’y entre pas qui voulait ou qui veut. Donc se cacher derrière le secret-défense «pour mater» des journalistes ou «clouer le bec» à des gens auxquels on en voulait, ce n’est plus ni moins que de l’indécence. Car à bien analyser cette décision du CSC, on se croirait face à une décision prise par une seule personne désireuse de régler des comptes à des «vieilles connaissances». C’est comme qui utiliserait un char de combat contre une mouche. Mais que cette personne soit rassurée. Le journal «Evènement» ne coulera pas. D’ailleurs c’est à cette personne de faire attention, très attention. Cette personne, au lieu de profiter de l’apparent oubli qu’elle bénéficie, se met à gigoter comme un gymnote. Qu’elle sache qu’en s’agitant de la sorte, mue par une certaine envie ou une envie certaine imprescriptible de «fermer le caquet à des irréductibles», elle risque de se bruler les ailes. En tout cas nous soutenons jusqu’à la dernière énergie, notre journal, le journal «Evènement». Et quiconque se cacherait derrière des artifices pour «attenter» à la vie de ce journal, de ses acteurs ou de la presse de façon globale, nous trouvera sur son chemin. D’ailleurs le CSC vient de rendre un service inestimable aux nouvelles autorités du pays en leur rappelant la nécessité d’élaguer, d’émonder, de vider cette structure de toutes ces sangsues qui l’infestent comme le gui le ferait d’un arbre. Ne pas se pencher sur le cas du CSC afin de le vider de tous les dinosaures antédiluviens qui le squattent, reviendrait à se rendre complice des agissements rétrogrades et liberticides que viendraient à poser ces «scories des temps immémoriaux». Pensez-y, pensons-y. C’est pour notre pays que nous agissons. C’est pour la postérité que nous parlons. Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple. Le Capitaine Thomas Sankara l’avait déjà dit. Ici nous ajouterons : «Malheur à celle qui bâillonne ses confrères journalistes». Mais qu’on se comprenne et qu’on ne se méprenne. Nous parlons, non pas ‘d’une personne, mais de la structure, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC). A moins que quelqu’un ne se sente morveux…..ou que quelqu’une ne se sente morveuse.
Que DIEU bénisse l’humanité !!!
Hama Hamidou DICKO
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