Le Persévérant

SOIN DANS LA KOSSI.

Un accidenté mort enterré clandestinement.

Les faits se sont passés en fin Février 2015 et ont mis en cause deux motos. Ce jour-là, A.T., élève âgé de 19 ans et en classe de 3^ème dans un établissement de Nouna a justement quitté  Nouna pour Soin à 7km au Nord-Est de la capitale de la Kossi. Il était sur une grosse moto communément appelée «simba c’est-à-dire grosses roues». La deuxième moto de même gabarit a quitté la cour familiale pour se rendre dans le village à la recherche de la monnaie. Sur sa selle, trois enfants tous âgés de 14 ans. En plus de M.K, le conducteur, cette moto transportait M.D. et A.T., bien sûr différent du premier mentionné. Ce sont ces deux motos qui entreront en collision occasionnant ainsi des blessures graves. Transporté au CMA de Nouna, M.K. décédera des suites de ses blessures et sera «clandestinement enterré dans son village sans que les autorités compétentes ne soient avisées» selon notre source. Gravement blessé aussi, A.T., l’élève en classe de 3^ème sera quant à lui, évacué sur Bobo-Dioulasso où il sera soigné. Il porte jusque-là, les séquelles de cet accident. Il faut préciser que tous les accidentés sont de la même grande famille. C’est finalement de fil en aiguille que l’information est tombée dans les oreilles de la Brigade de Gendarmerie de Nouna. «C’est vers le 20 Avril 2015 que nous avons reçu les renseignements» nous a asserté l’Adjudant-Chef Major Ibrahim Sarambé, le Commandant de Brigade de la Gendarmerie de Nouna qui nous a reçus ce Jeudi 23 Avril 2015 à 09h40, dans ses locaux. Très coopératif, le CB Sarambé nous apprendra que «le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Nouna est informé et les auditions ont commencé aujourd’hui même». En attendant leurs résultats, Ibrahim Sarambé, le CB de Nouna lance un appel à la population. «Nous demandons aux uns et aux autres de mettre de la modération lorsqu’ils circulent et d’éviter aussi la vitesse et les surcharges. Cela est demandé par le code de la route et c’est même pour la sécurité de la population» a-t-il conclu.

Hama Hamidou DICKO

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