Le Persévérant

Le Persévérant

Le Conseil Economique et Social échange avec les forces vives du Sahel à Dori.

REGION DU SAHEL.

Le Conseil Economique et Social prêche la paix à Dori.

La Salle Polyvalente Père Lucien Bidaud du Centre Pour la Paix «Dudal Jam» a abrité la rencontre régionale organisée par le Conseil Economique et Social ce Jeudi 12 Novembre 2015 à Dori. Objectif, briefer les forces vives de la région sur les actions entreprises en faveur du bon vivre-ensemble par l’institution du Pasteur Moïse Napon.

«Si nous ne prenons garde, la prochaine guerre civile sera basée sur la gestion de la terre car le Burkina Faso est un petit pays avec une population qui croit très rapidement». Ces propos sont ceux du Pasteur Moïse Napon, le Président du Conseil Economique et Social (CES) lors des échanges qu’il a tenus avec les forces vives de la Région du Sahel à Dori. Accompagné d’une forte délégation de son institution, Moïse Napon, a, durant 2h30mns d’horloge échangé à bâtons rompus, avec les représentants des populations du Sahel. Mais avant tout propos, le Président du CES a demandé une minute de silence en la mémoire des martyrs tombés lors des évènements qu’a connus le Burkina Faso. Moïse Napon  a également traduit sa satisfaction pour la mobilisation des acteurs du Sahel. «Cette rencontre fait partie d’une série de tournées annuelles pour présenter les conclusions des activités de promotion de la paix. C’est une contribution du CES pour la promotion d’une paix durable et des élections apaisées au Burkina Faso» a précisé Moïse Napon. C’est pourquoi avant le début de la communication, il a demandé une attention soutenue des participants. Le décor campé, place à Bangré Lévis Ouédraogo pour sa communication. «La prévention des conflits et la promotion de la paix au Burkina Faso», c’est le thème développé par le chef du Département Humain et de l’Intégration Sociale du CES. «Le CES est un conseiller du Gouvernement et le rapport public ainsi que le Forum National sur la Paix sont deux activités phares du CES» a précisé Bangré Lévis Ouédraogo. Poursuivant son propos, M. Ouédraogo abordera, tour à tour, la perception des conflits au Burkina Faso, les différents types de conflits, leurs causes et leurs conséquences sur les populations burkinabè. Face aux participants, Bangré Lévis Ouédraogo a évoqué les mécanismes de prévention et de gestion des conflits au niveau international, sous régional et national tant sur le plan moderne que traditionnel, coutumier et religieux. «Les enjeux sont majeurs et les défis sont nombreux» s’est convaincu M. Ouédraogo. De ce fait, beaucoup d’actions ont été entreprises tant au niveau de l’Etat, de la Société Civile, des médias, des chefs coutumiers, traditionnels et religieux. Dans son rôle de conseiller de l’Etat, le CES a formulé un certain nombre de recommandations notamment, entre autres,  l’octroi d’un statut aux chefs coutumiers et traditionnels dans le court terme; l’implication systématique des jeunes et des femmes dans la résolution des conflits. Quant à la société civile, le CES lui demande d’améliorer sa crédibilité en se démarquant du champ politique et en jouant pleinement son rôle de contre-pouvoir. Pour terminer sa communication, Bangré Lévis Ouédraogo a renouvelé l’appel du CES à toute la population d’avoir un comportement citoyen, de cultiver le respect et la tolérance et d’avoir confiance aux institutions de la République avant, pendant et après les élections.  La phase des questions a vu les différentes préoccupations se porter entre autres, sur l’occupation et l’accaparement des terres; l’éducation civique; les Droits Humains; les conflits Homme-Faune; le choix des membres du CES; le statut des chefs traditionnels et coutumiers etc. A toutes ces inquiétudes, le Pasteur Moïse Napon et son staff ont trouvé des réponses satisfaisantes. Auparavant, et en ouvrant les interventions, le Gouverneur de la Région du Sahel a traduit toute la satisfaction que ses administrés et lui éprouvent en recevant une telle rencontre. Le Colonel Djibril Lallé a rappelé que c’est avec un grand intérêt qu’il a représenté la Région du Sahel au Forum National sur la Paix tenu du 14 au 16 Septembre. Aussi, le Gouverneur Lallé a exhorté les participants à suivre attentivement les débats afin d’être  «des véritables ambassadeurs de la prévention des conflits et de la promotion de la paix au Burkina Faso». Sur la question de la perte des valeurs morales, Moïse Napon dira : «la perte des valeurs sociales est due aux fait que nous considérons notre passé comme de l’antiquité». Toutefois, «j’espère un sursaut national pour que nous puissions dire que les choses ne seront plus comme avant mais que, réellement les choses ne soient plus effectivement comme avant». En terminant ses propos, le Président du CES a invoqué Dieu en ces termes : «Je prie Dieu pour que le Burkina Faso soit un pays de paix et que Dieu bénisse la ville de Dori». En tout cas pour une rencontre pareille, rien de telle que la Salle Polyvalente Père Lucien Bidaud du Centre Pour la Paix «Dudal Jam» où un verset coranique et un autre biblique magnifient la paix et où une citation du Pape Jean Paul II dit ceci : «La paix est aussi réalisable que la guerre, pour y parvenir, il faut lui donner autant de moyens».

                                                                              Hama Hamidou DICKO                                                                                                                                   

                                     Tel (00226) 70.68.09.74// (00226) 78.28.13.98// (00226) 74.85.40.90

                                                               E-mail: dick2h@yahoo.fr// hhdicko@gmail.com



12/11/2015
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