PLANETE TERRE La Grande Mare de Dori comme......la Mer d'Aral ?
PLANETE TERRE
La Grande Mare de Dori…….comme la Mer d’Aral ?
Sur cette même page j’ai lancé, il y’a quelques temps de cela, un cri d’alarme et d’alerte. Ce cri en sortant de ma poitrine, s’est transformé en un plaidoyer pour suggérer la mise en place d’un comité de réflexion et d’action pour la Grande Mare de Dori. Je me rappelle avoir préconisé à l’autorité ou aux autorités d’envisager des JCRGMD, à savoir des Journées Communales de Réflexion sur la Grande Mare de Dori. Ce cri a connu des fortunes diverses en termes de réactions.
Inlassablement aujourd’hui aussi, je reviens. Je reviens pour te dire, toi lectrice, toi lecteur, que si rien n’est fait, dans dix ans, tu pourras te promener sur la Grande Mare de Dori avec ta fillette ou ton garçonnet qui ne te croira pas quand tu lui diras : « Ecoutes, là où nous marchons actuellement, il y’avait une mare, la Grande Mare de Dori ». Je te le dis sans ambages. Ce n’est ni un lugubre souhait, ni jouer aux oiseaux de mauvais augure encore moins un présage alarmiste. C’est plutôt une réalité, triste certes, mais une réalité tout de même et qui se profile à l’horizon. Je ne suis certes pas un spécialiste en la matière, mais de ma petite observation et de mon petit constat, je me suis laissé convaincre par ce que je vois que si rien n’est entrepris ou mieux, si rien n’est fait, dans une décennie la Grande Mare de Dori qui a actuellement une capacité d’environ 26 millions de mètres cubes d’eau, ne sera qu’un lointain souvenir. Tu ne me crois pas ?
Eh bien laisses-moi te parler brièvement de la Mer d’Aral. Située entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, la Mer d’Arial couvrait plus de 66.000 km2 et était le 4e plus grand lac au monde. A l’instar de la Grande Mare de Dori, la Mer d’Aral a été victime des actions anthropiques. Certes les contextes et les réalités diffèrent, mais toujours est-il que c’est l’Homme qui est au centre de cette tragédie économique, écologique, hydrographique, bref, de cette tragédie humaine. En effet et pour ce qui concerne la Mer d’Aral, il faut retenir qu’en 50 ans, ce qui était le 4è plus grand lac au monde a perdu 90 % de son volume. En plus de la salinité provoquée par cette évaporation, les pesticides et engrais utilisés en masse dans les champs se sont accumulés. Ce mélange fatal a décimé les poissons du lac. Parmi eux, 20 espèces endémiques, qui ont ainsi été définitivement rayées de la surface du globe. Quant à la population qui vivait autour du lac, une grande partie s’est exilée. Avant son assèchement, la mer d'Aral faisait pourtant vivre 40.000 pêcheurs. Aujourd’hui, il ne reste que des bateaux rouillant au milieu du désert.
Certes la Grande Mare de Dori n’était pas navigable et aussi nantie en poissons, mais il n’en demeure pas moins qu’elle constitue un poumon hydrographique, écologique, économique, culturel et que sais-je encore, pour les populations de Dori et des localités environnantes et même au-delà..
De nos jours avec la pression que nous exerçons sur la Grande Mare de Dori, nous avons accentué sa vulnérabilité et si Dieu nous prête le souffle et la santé, je nous donne dix ans pour que nous donnions le coup de grâce à la Grande Mare de Dori. En tout cas je souhaite me tromper. Mais pour cela, c’est nous et nos actions, dès à présent qui pourront infléchir, voire enrailler cette vision. Et si nous voulons, nous le pouvons.
En attendant, nous sommes aujourd’hui, lundi, le 15 avril 2024 ; Que Dieu veuille et veille. Que Allah nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO
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