Le Persévérant

DEMOCRATIE SENEGALAISE.

Vite, il faut arrêter Macky Sall.

Le Sénégal, l’une des démocraties jusque-là en vue du continent africain, vit des heures sombres par ces temps qui courent. Et ce, depuis Me Abdoulaye Wade jusqu’à Macky Sall. Surtout sous le règne de Macky Sall. Nous disons bien le règne, pas la gouvernance. Parce que ce qui se vit actuellement au pays de la Téranga relève plus du domaine d’un règne que d’une gouvernance. Sinon, comment comprendre que Macky Sall qui est venu au pouvoir suite à plusieurs jours et années de lutte, de privations et d’insomnie, puisse se comporter de la sorte.

C’est vrai que le déni démocratique avait déjà commencé avec l’insaisissable Me Abdoulaye Wade.  Lui également après un long règne sans partage de Abdou Diouf, était parvenu grâce à un concours de circonstances et à la forte mobilisation du très déterminé peuple sénégalais, à déboulonner Abdou Diouf. Mais à peine installé, Me Wade avait commencé à porter des véritables ruades à la démocratie, sous des yeux hagards et hébétés du monde entier. Mais que se passe-t-il avec Me Wade ? S’interrogeaient les plus résilients. Le Rubicon sera franchi lorsque, sentant les velléités présidentielles de Idrissa Seck, le maire de Thiès, Me Abdoulaye Wade se mettra en branle pour lui barrer la route. Et toutes les ignominies seront mises en œuvre à cet effet. Me Wade s’était convaincu ou s’était laissé convaincre que la fin justifie les moyens. Malheureusement pour Me Wade et compagnie et heureusement pour le brave peuple sénégalais, dans leur ferme volonté de nuire à Idrissa Seck, Me Wade et les siens n’ont pas vu émerger Macky Sall. C’est ainsi que Macky ira au palais présidentiel pendant que Seck servait de fusible à la prison de Rébeuse. La suite, on la connait.

Mais cette suite a vite fait déchanté et désenchanté plus d’un. Aussitôt assis, Macky commencera par consolider ses bases. Toute chose qui est normale en la matière sauf que la procédure sallienne ne s’embarrassera pas des droits humains les plus élémentaires.Comme Wade, Sall franchira le Rubicon lorsqu’il soupçonnera Khalifa Aboubacar Fall de guetter la présidence. De la mairie de Dakar, l’emblématique et très populaire maire se voyait président de la République. Ce que Macky ne partage comme vision, voulant coûte que coûte se maintenir. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage. Sans être le chien de Sall, Fall s’est vu accusé de détournement de fonds de solidarité. Une affaire cousue de fils blancs destinée uniquement à ouvrir une autoroute pour Macky Sall vers un autre mandat. Après s’être débarrassé de Karim Wade, l’ex-ministre du ciel et de la terre sous son président de père pour enrichissement illicite, Sall accuse Fall d’être sale. Et de rebondissement en rebondissement, Macky Sall ira jusqu’à révoquer Khalifa Aboubacar Fall de son poste du maire de Dakar. Là, nous disons, vite, il faut arrêter Macky Sall. Jusque-là on avait, peut-être naïvement cru à des limites pour Macky Sall. Dommage, il n’en a pas, surtout quand il s’agit de s’enraciner à la présidence sénégalaise. Mais déjà on se réjouit de la prise de position de Fadel Barro et de ses camarades du mouvement Y’en a marre ! Eux qui avaient aussi contribué à l’arrivée au pouvoir du sieur Sall. Nous osons espérer que le glas pour Sall a ainsi sonné. En tout cas nous sommes de ceux qui souhaitent une large mobilisation pour bouter Macky Sall de la présidence sénégalaise et permettre au sympathique peuple sénégalais de souffler le grand air qu’il a mérité et qu’il mérite toujours. Donc, vite, il faut stopper Macky Sall. Et c’est toute la démocratie africaine qui s’en portera mieux.

Hama Hamidou DICKO

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