Le Persévérant

Le Persévérant

L'Emirat du Liptako se rappelle l'Emir Abdoulaye Nassourou Dicko

EMIRAT DU LIPTAKO DE DORI.

 

La mémoire de l’Emir feu Abdoulaye Nassourou Dicko honoré.

 

La cour royale de l’Emirat du Liptako de Dori a vécu une effervescence particulière ce Vendredi 13 Novembre 2015. Et pour cause, la population célébrait le 5ème anniversaire du décès du 11ème Emir de l’Emirat du Liptako. C’était en présence des notabilités, des Imams et des citoyens lambda de l’Emirat. Présence remarquable et remarquée : Ousmane Amirou Dicko, fils du défunt et actuel Emir du Liptako.

 

Cela fait 5 ans que feu Abdoulaye Nassourou Dicko a tiré sa révérence. Le 11ème Emir de l’Emirat du Liptako, feu Abdoulaye Nassourou Dicko qui a régné de 1960 à 2010, a fortement marqué et positivement impacté ses populations. Rappelé à Dieu le 12 Novembre 2010, feu Abdoulaye Nassourou Dicko a laissé une image ineffable. C’est donc avec fierté mais dans la sobriété que l’Emir Ousmane Amirou Dicko et ses populations ont célébré le cinquième anniversaire de la disparition du 11ème Emir du Liptako. A cette occasion, un programme sobre a été concocté par l’Emir Ousmane Amirou Dicko et son staff. En effet, tout a commencé le Jeudi 12 Novembre 2015 à partir de 20H00 dans la cour royale. Entouré des Imams, des chefs traditionnels, des membres de sa famille et des citoyens lambda de son Emirat, l’Emir Ousmane Amirou Dicko a organisé une veillée de douas et de salutations. La cérémonie du doua commémoratif s’est poursuivie le Vendredi 13 Novembre 2015 jusqu’aux environs de 11h00, heure à laquelle un grand doua commun a été fait à la mémoire de feu Abdoulaye Nassourou Dicko.  Entre plusieurs entrevues, l’Emir Ousmane Amirou Dicko a dégagé un temps pour répondre à nos questions lorsqu’il nous a reçus dans la cour royale ce Vendredi 13 Novembre 2015 à Dori. Lisez plutôt.

Nous : Nous assistons ce matin à une cérémonie dans la cour royale. Pouvez-vous nous dire ce qui s’y passe ?

Emir Ousmane Amirou Dicko : C’est un doua commémoratif du décès du 11ème Emir du Liptako, Sa Majesté Abdoulaye Nassourou Dicko. Il est décédé le 12 Novembre 2010. Nous avons commencé le Jeudi 12 Novembre 2015 pour poursuivre jusqu’au Vendredi 13 Novembre 2015. Nous avons des chefs des villages et des Imams qui sont venus depuis hier soir.

Nous : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous dire à quel titre vous parlez ?

Emir Ousmane Amirou Dicko : Merci de me donner cette opportunité et merci aussi d’être venus voir de par vous-mêmes ce qui se passe ici. Ceci dit, je suis l’Emir du Liptako. Je me nomme Dicko Ousmane Amirou. Je suis de formation microbiologiste et gestionnaire. Depuis 2011, j’ai acquis pleinement le titre de l’Emir de Liptako et reconnu par l’ensemble de la chefferie traditionnelle du Burkina Faso.

Nous : Est-ce qu’à l’issue du doua, il y a d’autres étapes qui sont prévues ?

Emir Ousmane Amirou Dicko : Non ! Chez nous, vous savez que les gens sont aussi austères que ça. C’est le doua et après ce sont les salutations qui vont se poursuivre jusqu’à mon départ.

Nous : A cette occasion, quel mot avez-vous à l’endroit de la population du Liptako ?

Emir Ousmane Amirou Dicko : Je souhaite à tout le monde, une très bonne sortie de récoltes. Je souhaite à tout le monde, paix et cohésion. Nous savons comment les gens sont dans leur être, face à ce qui vient. Ils sont enclins à oublier même un membre de leur famille parce que celui-là n’est pas de leur bord politique. Il faut que les gens comprennent que l’art de la politique, ce sont des chemins à suivre et tout chemin mène évidemment au pouvoir si on se préoccupe du devenir du pays et de la population. Donc on n’a pas besoin de se bagarrer et de s’entre-déchirer pour ça. Et aussi, on ne doit jamais oublier qu’après la politique, la famille reste, la ville reste, la province reste et le pays reste. Donc il faut toujours songer à laisser quelque chose. On peut se vanter, on peut toujours se dire qu’on est le meilleur, mais on n’a pas besoin d’éteindre le feu de l’autre pour que le nôtre brille. D’autre part, il ne faut jamais oublier ce qu’on est. Si nous voyons dans tout pays la stabilité et la prospérité, c’est parce qu’on a respecté ce qu’on est et ce que la tradition aussi est. Je pense que c’est la seule chose qui puisse apporter la cohésion et la paix. D’autre part, je pense qu’on peut être fier de ce que l’on est. C’est la seule chose qu’on ne peut pas nous voler. Mais en même temps, il faut donner quelque chose aussi aux autres à travers les échanges interhumains. On ne doit pas prendre nos traditions comme d’un vieil habit dont il faut se débarrasser. Si cela était le cas, je pense qu’il ne nous reste plus qu’à marcher tout nu.

Nous : Merci.

Emir Ousmane Amirou Dicko : C’est moi qui vous remercie d’être venus et de m’avoir permis de m’exprimer.

 

 

Hama Hamidou DICKO

Tel (00226) 70.68.09.74// (00226) 78.28.13.98// (00226) 74.85.40.90

E-mail: dick2h@yahoo.fr// hhdicko@gmail.com

 



13/11/2015
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