Le Persévérant

INSECURITE DANS LA REGION DU SAHEL.

Dori dit non à la terreur.

Les attaques djihadistes commencent à devenir légion au Burkina Faso, surtout dans sa partie sahélienne. Trop, c’est trop et la population de Dori a mis à profit le passage de la caravane de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme pour dire non aux tenants de la logique de la terreur. C’était ce jeudi 2 juin 2016 et sous la présidence du Colonel Djibril Lallé, Gouverneur et Président de la Délégation Spéciale de la Région du Sahel. C’était en présence de Mme Marie Béatrice Tassimbédo/Tapsoba, Directrice de la Cellule Nationale de Traitements des Informations Financières (CENTIF).

«Nous n’allons jamais baisser les bras face à la terreur. Certains hommes vont tomber, mais ceux qui resteront vont continuer le combat et les terroristes seront vaincus». Ces paroles sont celles d’un haut gradé des Forces de Défense et de Sécurité à Dori. Et ces paroles, Dori les a faites siennes. Conférence publique et soirée d’animation culturelle, telles ont été les activités menées par la structure de Mme Marie Béatrice Tassimbédo/Tapsoba, Directrice de la CENTIF. Débutant par une minute de silence, la conférence a outillé les participants sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. «Le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont des crimes économiques qui fragilisent notre économie» a déclaré la directrice de la CENTIF. «C’est pourquoi le Burkina Faso s’est inscrit dans la tendance internationale et sous régionale en adoptant et ratifiant certains textes et lois» a justifié Mme Marie Béatrice Tassimbédo/Tapsoba.  Pour le Colonel Lallé, Gouverneur et Président de la Délégation Spéciale de la Région du Sahel, aucune initiative n’est de trop pour venir à bout du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. «Le Burkina Faso a fait de la lutte contre ces fléaux, son cheval de batail» a conclu le Colonel Djibril Lallé tout en invitant les participants à se mobiliser pour contrer la terreur, d’où qu’elle vienne. S’exprimant sans langue de bois, les participants ont vidé leurs sacs. «Quand on parle des terroristes et qu’on les qualifie d’islamistes cela nous frustre nous les musulmans. On pourrait tout au plus les qualifier de prétendus islamistes, cela éviterait les amalgames» a opiné, très remonté, un participant. Dans la soirée, place a été faite dans l’enceinte de la mairie de Dori, à la soirée culturelle. Minute de silence en hommage aux trois policiers tués dans la nuit du mardi 31 mai au mercredi 1^er juin 2016 à Intagom  et l’hymne national ont marqué le top départ. Forte mobilisation de la population et des autorités conduites par le SGR Ambroise Somé. Malgré un début difficile à cause de la SONABEL, les choses vont vite rentrer dans l’ordre. Des artistes comme Dicko Fils ; Imilo Le Chanceux ; le Slameur Maiky Dool et la vedette du Sahel, Amadou Dicko dit Wayel Wa, ont captivé le public. La Troupe Théâtre Djayal de Dori et la Troupe Bilitaal du Liptako étaient également de la partie ainsi que Oumarou Oumarouré Dicko et sa troupe. Déjà dans la matinée, les participants à la conférence avaient eu un avant-goût avec le Slameur Maiky Dool qui, à travers la force de ses mots et de de sa diction, a su convaincre l’assistance sur l’ignominie du blanchiment de l’argent sale et du financement des capitaux. En guise de conclusion, «il faut éviter d’être acteur et dénoncer tout comportement suspect lié au blanchiment des capitaux et aux financement du terrorisme» a conseillé Ambroise Somé, le SGR du Sahel. Et c’est là, une ferme décision prise à Dori.

Hama Hamidou DICKO

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