BURKINA FASO – MALI - NIGER La nécessaire introspection sur le modèle démocratique.
BURKINA FASO – MALI - NIGER
La nécessaire introspection sur le modèle démocratique.
Nous sommes liés. Nous sommes liés non seulement par la géographie, mais également par l’histoire, le social, le mental…Bref, nous sommes administrativement et physiquement liés. Nous ici, désigne le Burkina Faso, le Mali et le Niger. D’ailleurs quand on dit les Trois Frontières, tout de suite, ce sont ces trois pays qu’on voit. Certes il y’a d’autres Trois Frontières ; mais hélas celles-là sont plus célèbres, au grand dam de leurs populations. Bref, revenons à cette introspection quasi nécessaire sur notre modèle démocratique. Pourquoi cette suggestion ? Lisons ensemble.
Le Burkina Faso : Après l’intermède du Général El Hadj Aboubacar Sangoulé Lamizana où la Haute Volta avait flirté avec un modèle démocratique avant même le discours de la Baule, le Burkina Faso, anciennement Haute-Volta prit un détour avec la période révolutionnaire. Avec le discours de la Baule, le Burkina Faso hiberna durant une génération tout en se gargarisant d’être en démocratie, que dis-je, d’être un modèle démocratique jusqu’au réveil insurrectionnel. La suite, on la connait avec l’intermède de Roch Marc Christian Kaboré qui avait brandit de façon tonitruante son mea-culpa. On avait pensé être sur les rails jusqu’à ce que le phénomène de l’insécurité vienne mettre à nue les artifices.
Le Mali : Après Moussa Traoré et la présidence du Comité de Transition pour le Salut du Peuple, Amadou Toumani Touré remit le pouvoir à Alpha Oumar Konaré qui tenta de consolider les bases. Mais il se trouve que c’est le Mali qui avait inauguré la malheureuse période de l’insécurité. Amadou Haya Sanogo et ses camarades trouvèrent que la politique du consensus prônée par Amadou Toumani Touré qui était revenu sans le béret, ne mènerait le Mali nulle part. Puis une autre tentative de démocratisation fut expérimentée avec Ibrahim Boubacar Keïta. Le Mali ne retrouva ni sa cadence ni ses marques.
Le Niger : Après la période tranchée de Seyni Kountché, le Niger épousa des périodes, souvent troubles, parfois incertaines. C’est Ainsi que, de Ali Saïbou à Mahamadou Issoufou en passant par Mahamane Ousmane, Ibrahim Baré Maïnassara, Daouda Malam Wanké, Mamadou Tandja, et Salou Djibo, rien n’y fit. D’ailleurs Salou Djibo avait pensé restaurer la démocratie au Niger ; du moins à en croire l’organe qu’il dirigeait : le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie. La seule période plus ou moins stable du Niger, fut celle de Mahamadou Issoufou qui avait engrangé quelques acquis ; acquis que son successeur et déjà ex Président, Mohamed Bazoum, a vite vendangés. Et le groupe militaire qui est là actuellement, dit être plus préoccupé à sauvegarder le Niger lui-même d’abord à travers le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
Burkina Faso - Mali - Niger : La nécessaire introspection sur le modèle démocratique, disais-je. C’est en tout cas une obligation. Chacun des trois pays est autonome ou pensé comme tel, depuis au moins 63 ans. Chacun des trois pays est suffisamment nanti en ressources naturelles pour concourir au bien-être de ses populations. Chacun des trois pays est suffisamment doté de ressources humaines à mêmes de mener des réflexions pour la direction et la conduite à prendre. Mais qu’est-ce qui coince donc ? Et c’est là vraiment qu’une introspection devient incontournable. Si toutefois nous voulons avancer. C’est en tout cas une conviction. La mienne. Et j’ai la naïveté d’y croire dur comme fer. Jusqu’à preuve du contraire.
En attendant, nous sommes aujourd’hui, vendredi, le 28 juillet 2023. Que Dieu veuille et veille. Que ALLAH nous garde et nous guide.
Hama Hamidou DICKO
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