Le Persévérant

COMPAGNIE THEATRE ECLAIR.

Alain Hema parle de tolérance et de solidarité à Dori.

Classes d’art ou paroles croisées. C’est le concept qui a conduit l’homme des planches burkinabè, Alain Hema à Dori pour parler de la tolérance et de la solidarité, ce samedi 12 janvier 2019. Et c’est la Salle des rencontres Multi Médias de Dori qui a servi de cadre à la séance de restitution des acquis engrangés par les élèves du primaire sur ces notions, et ce, à travers une mise en scène théâtrale très réussie.

C’est une ambiance hilarante qui a régné dans la Salle des rencontres Multi Médias de Dori. C’était en présence de certains directeurs d’écoles primaires ; de Fousséini Mien, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Séno et bien sûr des élèves du primaires, fortement mobilisés. Ouvrant la séance de restitution, Fousséini Mien, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Séno, tout en saluant cette initiative, a remercié tous les participants pour leur présence physique à cette cérémonie. Justement sur les motifs de la tenue des classes d’art ou de paroles croisées, le promoteur, Alain Hema nous confiera ceci : «L’idée du projet, c’est de lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation, mais pour adapter ces notions aux langages des enfants, nous avons décidé de parler de tolérance et de solidarité». Pour Fousséini Mien, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Séno, «le but du projet n’est pas de parvenir à un spectacle, mais de cultiver la pratique artistique et culturelle à l’école pour un plein épanouissement des apprenants». Quant à Oumarou Paré, directeur de l’école de Dori D, il nous a confié que «c’est vraiment une initiative à louer du moment où elle permet de mettre en valeur des notions comme la tolérance et la solidarité». Très inspirés, les élèves ont merveilleusement restitué les connaissances théoriques acquises sur la tolérance et la solidarité. Quelques-uns se sont exprimés à notre micro : «Je m’appelle Fanta Dicko de la classe de CM1 de l’Ecole Petit Paris de Dori et j’ai beaucoup appris à travers cette initiative». Pour Raïnatou Farida Traoré, de la classe de CM1 de l’Ecole Petit Paris de Dori, ce fut également de très agréables moments d’apprentissages. De quoi satisfaire le promoteur Alain Hema et la Compagnie Théâtre Eclair : «Je suis totalement comblé. Aujourd’hui, j’ai pu toucher au moins dix mille enfants à travers les écoles du Burkina et cela me réconforte». Pour les perspectives, Alain Hema dit se tourner vers les acteurs locaux : «Je laisse les perspectives aux acteurs locaux. Mais si on fait appel à mon expertise, je répondrai toujours présent». Et les perspectives seront tenues, du moins à en croire Fousséini Mien, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Séno : «L’éducation culturelle et artistique est prévue dans la loi d’orientation de l’éducation nationale malheureusement elle est toujours restée dans le secteur de l’informel. Néanmoins, nous sommes prêts à accompagner toute initiative de ce genre d’où l’appel que nous lançons aux uns et aux autres pour davantage s’intéresser à l’éducation artistique et culturelle à l’école burkinabè». En tout cas, et c’est la conviction du  promoteur Alain Hema et de la Compagnie Théâtre Eclair, «l’éducation artistique, c’est une nécessité pour l’école burkinabè».

En rappel, c’est depuis 2005 que le promoteur Alain Hema et la Compagnie Théâtre Eclair s’investissent pour une éducation artistique et culturelle dans des écoles.

Hama Hamidou DICKO

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