Audience correctionnelle du TGI de Nouna
AUDIENCE CORRECTIONNELLE DU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE NOUNA.
Le contrebandier Florent Traoré écope de 2 mois de prison ferme.
Dans Le Pays N05328 du mardi 02 avril 2013, nous faisions cas d’un contrebandier pris dans les filets des hommes du commissaire Karim Blaise Zangré, le Directeur provincial de la police nationale de la Kossi. L’affaire dite de Florent Traoré du nom du contrebandier en question avait été transférée chez le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Nouna et suivait depuis lors, son cours normal, selon le jargon généralement usité dans ce milieu. Connue lors d’un précédent jugement et mise en délibéré, ladite affaire a été vidée ce mardi 07 mai 2013.
Présidée par Etienne R. Kaboré, le juge d’instruction faisant office de président de séance, la cour a fait son entrée à 08h35mns au lieu de 08h00 comme annoncé. Et comme pour ne plus perdre du temps, la cour s’est tout de suite penchée sur les différents délibérés avant de passer aux dossiers inscrits au rôle du jour. Assisté de Pierre Ouédraogo, substitut du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Nouna, le président de séance, le juge d’instruction Etienne R. Kaboré, a vidé quelques dossiers avant d’atteindre celui de Florent Traoré. Appelant le prévenu à la barre et tout en constatant l’absence de Me Amédée Yéré, son conseil, le président s’est adressé à lui en ces termes : «la cour vous juge coupable des faits qui vous sont reprochés et vous condamne à 2 mois de prison ferme avec une amende de 300.000 francs CFA». Poursuivant toujours le délibéré, le président de séance lui fera savoir que les 116 bidons d’huile et les 10 barils d’alcool saisis avec lui seront détruits. En sus, il devra payer 15.000 francs CFA pour frais de contrôle et 164.500 pour des frais d’analyses faites sur les produits incriminés. Quant aux 36 sacs de sucre et les 2 sacs de riz saisis, ils iront rehausser le quotidien alimentaire des pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Nouna. Toujours en s’adressant au désormais ex prévenu et actuellement coupable, le président de séance, le juge d’instruction Etienne R. Kaboré a conclu en ces termes : «vous avez 15 jours pour faire appel de ce verdict». Le coupable n’a laissé transparaître aucune réaction. Il s’est tout simplement contenté de faire savoir qu’il a compris lorsque la traductrice lui a relaté le verdict en langue nationale dioula. Et ainsi venait d’être vidée, à 08h45mns, une affaire qui a défrayé la chronique et tenu en haleine toute la cité du Numadu. Au moment où nous quittions le Tribunal de Grande Instance de Nouna, la cour se penchait sur des dossiers inscrits au rôle du jour.
EN ENCADRE
Le Tribunal de Grande Instance de Nouna ne dispose toujours pas de système de sonorisation. Cela est très éprouvant non seulement pour le public venu suivre les audiences mais aussi pour le personnel dudit TGI qui peine à chaque audience pour se faire entendre et comprendre. Et comme pour ne pas faciliter les choses, la SONABEL s’est mise de la partie ce matin. En effet, durant tout le temps que nous avons passé dans les lieux, le TGI de Nouna vivait un délestage. En tout cas il urge de faire quelque chose pour cette structure, surtout en matière de sonorisation.
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